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Incinérateur de la cour Dickson, façade nord ©Ville de Montréal, 2006
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Incinérateur de la cour Dickson, façade ouest ©Ville de Montréal, 2006
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Incinérateur de la cour Dickson, façade est ©Ville de Montréal, 2006
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Numéro d'ouvrage
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438
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Nom du bâtiment : |
Incinérateur de la cour Dickson
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Autre appellation : |
- Ancien incinérateur du centre de services municipaux Dickson
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Adresse civique : |
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Arrondissement ou ville : |
Mercier—Hochelaga-Maisonneuve (Montréal)
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Localisation
: |
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Propriété municipale
d'intérêt patrimonial |
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Catégorie : |
Bâtiments
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Statut de propriété : |
Propriétaire
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Profil : |
Industriel
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Usage principal actuel : |
Garage remisage
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Intérêt patrimonial : |
Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
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Type de bâtiment : |
Atelier / entrepôt / usine / garage
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Date de construction initiale : |
1954-1955
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Nom du concepteur de la
construction initiale : |
- Donat Beaupré
(architecte) Nous n’avons que peu de renseignements sur l’origine et la formation de cet architecte. Donat Beaupré devient membre de l’Association des architectes de la Province de Québec en 1914. À l’emploi de la Ville de Montréal à partir de 1923, il devient l’architecte en chef de la Cité en 1931, poste qu’il occupe jusqu’à la fin des années 1950. Il prend sa retraite du monde municipal en 1961. Durant son mandat, Beaupré est à la tête d’une équipe formée d’une dizaine d’architectes et d’une vingtaine de dessinateurs. Parmi les tâches qui lui incombent, l’architecte en chef de la Cité voit à la préparation des plans et des cahiers de charges, il agit à titre d’architecte consultant auprès des firmes privées employées par la Ville et il surveille la construction des édifices municipaux. Donc, durant plus de 25 ans, tous les plans d’architecture des immeubles municipaux sont signés par Donat Beaupré, qui reçoit ainsi le mérite de la réalisation des constructions, même si les plans ont été préparés par d’autres architectes de son équipe ou par des architectes en pratique privée. Parmi les édifices industriels qui lui sont attribués, notons l’incinérateur et l’écurie de la cour des Carrières, 1500 des Carrières (1929), l’écurie de la cour Madison, 2160 Madison (1931) et le garage de la cour Honoré-Beaugrand, 7944 Hochelaga (1932).
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Nom du propriétaire constructeur
: |
- Ville de Montréal
(propriétaire de 1954 à aujourd'hui) Le Service de l’incinération du Département des Travaux publics de la Ville de Montréal fait construire deux premiers incinérateurs à partir de 1929. En 1954-1955, la Ville entame la construction de deux nouveaux incinérateurs, sur la rue Dickson et sur l’avenue Royal Mount, décrits comme étant « des plus modernes ». L’incinérateur Dickson est en fonction de 1955 jusqu’à sa fermeture, en 1978. Aujourd’hui, la Ville de Montréal utilise l’immeuble comme entrepôt, atelier et garage.
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Incinérateur de la cour Dickson, façade sud ©Ville de Montréal, 2006 |
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Histoire de la thématique du groupe ciblé
Au début du XXe siècle, l’un des objectifs des autorités municipales est d’assurer des conditions d’hygiène satisfaisantes sur son territoire afin d’offrir une meilleure qualité de vie aux citoyens de ses différents quartiers. La construction de bains publics, de vespasiennes dans les parcs et de cliniques municipales pour lutter contre les maladies infectieuses fait l’objet de divers programmes de santé publique. La gestion des ordures fait également partie de cette préoccupation hygiéniste. À la fin des années 1920, les autorités municipales sont aux prises avec des dépotoirs qui ont fort mauvaise réputation. Les émanations qui s’en dégagent sont, selon les hygiénistes, sources de maladies de toutes sortes. L’élimination des ordures par incinération devient rapidement l’alternative aux dépotoirs municipaux, dont la durée de vie est limitée à court et moyen terme.
En 1929, les autorités municipales annoncent la construction d’un premier incinérateur à l’angle des rues des Carrières et Papineau, sur les terrains d’une ancienne carrière, et un second incinérateur est également construit sur l’avenue Atwater. Des écuries sont annexées aux incinérateurs pour loger les chevaux et les voitures qui, avant l’avènement des véhicules motorisés, sont utilisés pour la collecte des ordures dans les rues de Montréal. Ce n’est qu’à l’aube de la Seconde Guerre mondiale que les camions font leur apparition au sein du Service de l’incinération.
Lors de la seconde vague de construction d’incinérateurs à Montréal dans les années 1950, on construit des équipements modernes de plus grande capacité à la cour Dickson et sur l’avenue Royal Mount. Les plateformes de déchargement sont situées au-dessus du niveau de la rue afin de faciliter le déchargement des camions et de permettre le déversement des déchets directement dans de grandes fosses. Les voies extérieures pour accéder à ces plateformes sont chauffées afin d’éviter la formation de glace en hiver. Toutes les opérations sont mécanisées et les déchets sont asséchés afin de brûler sans requérir de carburant. La chaleur ainsi émise par la combustion est récupérée et utilisée pour chauffer les édifices municipaux situés à proximité.
Pour des raisons de pollution atmosphérique, les incinérateurs de la Ville cessent leurs activités au cours des années 1970.
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Points d'intérêt
Construit en 1954-1955 selon les plans de l’architecte en chef de la Ville, Donat Beaupré, cet édifice fait partie, avec l’incinérateur de l’avenue Royal Mount, aujourd’hui démoli, de la deuxième vague de construction d’incinérateurs par la Ville de Montréal. Il témoigne de l’évolution des techniques de gestion des ordures à Montréal. Cet incinérateur est associé à la croissance rapide de la ville et à une meilleure stratégie de collecte basée sur la mise en services de camions qui remplacent les voitures à cheval. Pour accéder à la fosse de l’incinérateur, les camions empruntent de grandes rampes en béton. Cette grosse « machine » fonctionnelle cesse ses activités en 1978 en raison de la pollution atmosphérique qu’elle engendre.
Servant aujourd’hui d’entrepôt, d’atelier et de garage pour la Ville, cet édifice est représentatif de sa période de construction en raison de son architecture fonctionnaliste issue du mouvement moderne. Sa forme est générée par les fonctions qu’elle renferme et se dissocie de l’architecture classique régie par la symétrie. L’ancien incinérateur, revêtu de brique, est composé de volumes purs, de surfaces lisses ainsi que de toits plats et exploite au maximum les caractéristiques du béton pour sa structure et celle de ses rampes d’accès. Là où les fonctions le commandent, on retrouve de grandes fenêtres, alors que les fourneaux possèdent des façades presque aveugles. Deux hautes cheminées en brique, contribuant à l’esthétique industrielle du bâtiment, sont devenues un point de repère dans le paysage urbain de l’est de la ville.
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 31 mars 2007 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1982 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Aménagement de l’atelier de peinture.
- Travaux 2
Date des travaux : 2004 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Réfection de la toiture, correction mur de maçonnerie, reconstruction de la marquise.
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Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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