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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Façade principale de la caserne no 50 sur la rue Beaubien Est
©J. Jabourian, 2008
 
La caserne no 50 à l’angle sud-est de la 30e Avenue et de la rue Beaubien Est
©J. Jabourian, 2008
 
Détails des armoiries de la Ville de Montréal en bas-relief
©J. Jabourian, 2008
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

192

Nom du bâtiment :

Caserne #50

Adresse civique :
  • 6490, 30e Avenue
Arrondissement ou ville :

Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Protection et sécurité
Usage principal actuel : Caserne de pompiers
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Construction  
Date de construction initiale :

vers 1956

Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de environ 1956 à aujourd'hui)
    La caserne no 50 est construite en 1956 sur un terrain situé à l’angle sud-est de la 30e Avenue et de la rue Beaubien Est. La Ville de Montréal est toujours propriétaire de ce bâtiment qui a conservé sa fonction initiale de caserne de pompiers
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©Ville de Montréal, 1995
 
 
Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assumée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Toutefois, le premier pas dans la lutte organisée contre les incendies est mis sur pied par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité s'élève entre eux donnant ainsi lieu aux conflits qui les empêchent de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ces conflits. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, dont le plus marquant est le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 du système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire des nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. En somme, la caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, tout comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2008, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours leur fonction d’origine.

La caserne no 50 est construite en 1956 sur un terrain situé à l’angle sud-est de la 30e Avenue et de la rue Beaubien Est. La Ville de Montréal est toujours propriétaire de ce bâtiment qui a conservé sa fonction initiale de caserne de pompiers.

Points d'intérêt

L’intérêt patrimonial de la caserne no 50 repose principalement sur ses valeurs historique et artistique. La valeur historique de l’immeuble réside dans le fait qu’il est un bon témoin de l’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal ainsi que de l’histoire du quartier Rosemont. L’édifice est construit en 1956 à l’angle sud-est de la 30e Avenue et de la rue Beaubien Est dans l’actuel arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie. Il témoigne des efforts déployés par la Cité de Montréal pour lutter contre les incendies.

La valeur artistique de l’œuvre repose sur la qualité de l’architecture extérieure et de son décor. L’intérêt de l’édifice est décuplé par le fait qu’il a conservé la plupart de ses éléments caractéristiques dont sa volumétrie, l’ordonnance de sa façade principale, la disposition des ouvertures, le choix des matériaux des façades en brique et pierre artificielle. Son architecture est représentative de celle des casernes construites à la même époque, telle la caserne no 43, 1945, rue Fleury Est (1949-1950), la caserne no 4, 5260, avenue Van Horne (1950) et la caserne no 49, 10-20, rue Chabanel Ouest (1954). Tout comme ces bâtiments, elle se caractérise notamment par son caractère fonctionnel, ses formes épurées, ses lignes simples, son ornementation modeste et la présence de fenêtres disposées en bandeaux. Toutefois, elle est la seule à ne pas avoir une tour à boyaux.

De plus, ce bâtiment public a conservé sa fonction d’origine de caserne de pompiers depuis sa construction en 1956 et possède un bon degré d’authenticité.

Finalement, le bâtiment, construit en tête d’îlot, se démarque des constructions environnantes, majoritairement résidentielles, par son volume, son gabarit et son caractère distinctif de caserne de pompiers. Cet édifice, qui a toujours abrité une caserne de pompiers, constitue, pour le voisinage, un symbole qui témoigne de l’histoire du quartier.

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 13 mai 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1988
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Installation d’un nouvel escalier d’issue à l’extérieur

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1995
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Modifications aux portes de garage

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 2000
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Remplacement de deux fenêtres

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Données mises à jour le 3 septembre 2012