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La caserne no 16 aujourd'hui
©Ville de Montréal, 2009
 

©Ville de Montréal, 1991
 

©Ville de Montréal, 1991
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

300

Nom du bâtiment :

Caserne #16

Adresse civique :
  • 1037-1041, rue Rachel Est
Arrondissement ou ville :

Le Plateau-Mont-Royal (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Rue Rachel Est (entre Saint-Denis et du Parc La Fontaine)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Protection et sécurité
Usage principal actuel : Caserne de pompiers
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Construction  
Date de construction initiale :

vers 1891

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Louis-Roch Montbriand
    (Architecte de la Cité)
    Louis-Roch Montbriand se forme auprès de l’architecte Adolphe Lévesque et travaille à la Ville jusqu’en 1885. Il conçoit ensuite des édifices publics, dont l’ancienne caserne no 19, aujourd’hui le théâtre Espace Libre, 1945, rue Fullum (1903), l’ancienne caserne no 20 au 181, Saint-Antoine Ouest (1908), maintenant incorporée au Palais des Congrès (1908) et la caserne no 27 au 5252, avenue Gatineau (1908). Il réalise également des édifices scolaires dont l’ancienne académie Christophe-Colomb, au 6891 Christophe-Colomb (1910), de nombreuses résidences, notamment la maison Arsène-Brosseau, au 525 Sherbrooke Est (1897) et la maison L’Archevêque au 1647, rue de la Visitation (1891). Il conçoit plusieurs édifices commerciaux et collabore à la conception de l’église Notre-Dame-de-la-Défense avec Guido Nincheri, 6800, avenue Henri-Julien, (1919).
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1891 à aujourd'hui)
    La caserne de pompier no 16 dans le quartier Saint-Jean-Baptiste a été construite en 1891, au même moment que la caserne no 15 sise dans le quartier Saint-Gabriel. La conception du bâtiment qui comprend aussi un poste de police est confiée à l’architecte de la Corporation de Montréal, Louis-Roch Montbriand. La caserne no 16 a été érigée avec le concours des entrepreneurs A. Delorme (charpente et menuiserie) et Chapleau et Lemay (brique et pierre) et conserve sa fonction d’origine.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assumée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Toutefois, le premier pas dans la lutte organisée contre les incendies est mis sur pied par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité s'élève entre eux donnant ainsi lieu aux conflits qui les empêchent de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ces conflits. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, dont le plus marquant est le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 du système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire des nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. En somme, la caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, tout comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2009, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours leur fonction d’origine.

La caserne de pompiers no 16, inaugurée en 1892, fait partie de la première phase de construction des casernes de pompiers montréalaises qui s’étend entre 1870 et 1900. Cette caserne de pompiers témoigne, comme l’ensemble des casernes érigées depuis le dernier tiers du XIXe siècle, des efforts déployés par la Ville de Montréal pour lutter contre les incendies et de l’évolution de la typologie des casernes. En effet, de part son style, la caserne no 16 s’intégrait parfaitement à la typologie stylistique des résidences environnantes, tout en se démarquant de ces dernières par ses plus grandes dimensions. Cette caractéristique a aujourd’hui disparu suite à la construction d’une tour à logements à l’Est de la caserne.

Points d'intérêt

La valeur historique de la caserne no 16, réside dans le fait qu’elle témoigne de l’évolution du secteur et des mesures de lutte contre les incendies à Montréal, qu’elle est l’une des plus anciennes casernes de pompiers montréalaises encore existantes, qu’elle est la seule caserne de cette époque à intégrer le poste de police dans le même bâtiment et qu’elle conserve toujours sa fonction d’origine.

Des trois principales grandes périodes de construction de casernes de pompier, elle fait partie de la première vague qui a eu lieu dans les années 1870-1900 alors qu’une vingtaine d’établissements sont érigés. De cette première série, seulement trois casernes subsistent toujours soit : la caserne no 2, (444-448, rue Saint-Gabriel, (1871-1872), la caserne no 15, 1050, rue d'Hibernia, (1891-1892) et la caserne no 16 construite en 1891. Les casernes de pompiers no 15 et no 16 ont été construites lors de l’amorce d’un programme municipal visant à structurer le service d’incendie par quartier municipal. La caserne no 16, construite à l’extrémité est du quartier Saint-Jean-Baptiste, témoigne de l’évolution du secteur alors en pleine expansion démographique.

La valeur artistique de l’édifice repose sur la représentativité du bien par rapport à la production courante de l’époque notamment par l’influence du style Second Empire présent dans plusieurs casernes de pompiers montréalaises de cette période. Elle se traduit également par la présence d’éléments témoignant de l’éclectisme de l’époque victorienne en intégrant également des éléments du style «château» représentés par les colonnes en tourelle qui ponctuent les travées. La composition de la façade est rigoureusement symétrique d’influence Second Empire, complété par une tour à boyaux à l’angle nord-est, construite en 1929. L’édifice a conservé la majorité des éléments caractéristiques d’origine.

L’importance de son concepteur contribue également à sa valeur artistique, tout comme le fait qu’elle soit un spécimen innovateur du point de vue fonctionnel. L’organisation intérieure des espaces témoigne d’une nouvelle approche dans la conception des casernes de pompiers à cette époque. En effet, le bâtiment possède des dimensions plus importantes que la plupart des autres casernes de cette époque, lui permettant d’intégrer un poste de police à celui du service d'incendie. Au rez-de-chaussée, la travée centrale délimite les fonctions dont celle de caserne de pompiers sur la travée droite, laquelle est également dotée d’ouvertures légèrement plus grandes permettant le passage des véhicules hippomobiles.

La valeur urbanistique du lieu se traduit principalement par la qualité du paysage urbain environnant soit le parc Lafontaine qui, avec sa végétation mature, ses aménagements paysagers et son patrimoine commémoratif et artistique constitue un espace vert exceptionnel de Montréal. La valeur urbanistique du bâtiment se traduit aussi par sa contribution au milieu d’insertion en offrant notamment une belle perspective à partir du parc et de l’avenue du Parc Lafontaine.



Malgré quelques travaux de réaménagement, cet imposant édifice à l’intersection des rues Rachel et Christophe-Colomb (anciennement Amherst) conserve toujours sa fonction d’origine. Il est maintenant flanqué par un nouvel édifice abritant le poste de police 38 Est (autrefois le poste de police 15, anciennement intégré à l’édifice de la caserne).

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 28 avril 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1929
    Fin des travaux : 1929
    Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.

    Construction d'une tour à boyaux

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1943
    Fin des travaux : 1943
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réparation temporaire du mur de pierre donnant sur Christophe-Colomb; menuiserie; système d’éclairage électrique
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1946
    Fin des travaux : 1946
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réparation de la maçonnerie, planchers, fils électriques, enduits et marbres, murs

    Concepteur de la transformation :
    Travaux publics
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 1956
    Fin des travaux : 1956
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Additions et modifications à l’arrière

    Concepteur de la transformation :
    D. Beaupré (Architecte de la Ville)
     
  • Travaux 5
    Date des travaux : 1974
    Fin des travaux : 1974
    Restauration ou recyclage du bâtiment.



    Construction d’une salle de détention (rénovations suite à un incendie)

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 6
    Date des travaux : 1980
    Fin des travaux : 1980
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Concepteur de la transformation :
    Pierre Ronco (Architecte de la Ville)
     
  • Travaux 7
    Date des travaux : 1991
    Fin des travaux : 1992
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Agrandissement des portes de la caserne, modification des portes de garage, de la fenestration et des portes, dégarnissage intérieur du poste de pompiers; aménagement de bureaux de la ville au 3eme étage, travaux à l’enveloppe.

    Concepteur de la transformation :
    JLP et associés
     
  • Travaux 8
    Date des travaux : 2006
    Fin des travaux : 2006
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Consolidation de la fondation par l’installation de 126 pieux

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
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Données mises à jour le 3 septembre 2012