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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Ancien cinéma Le Snowdon, façade ouest
©Ville de Montréal, 2006
 
Ancien cinéma Le Snowdon, façade ouest
©Ville de Montréal, 2006
 
Ancien cinéma Le Snowdon, façade ouest
©Ville de Montréal, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

8674

Nom du bâtiment :

Le Snowdon

Autres appellations :
  • Théâtre Snowdon
  • Centre de gymnastique Snowdon
  • Cinéma Snowdon
  • Le Centre Snowdon
Adresse civique :
  • 5225-5233, boulevard Décarie
Arrondissement ou ville :

Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Sportif
Usage principal actuel : Centre sportif / loisirs
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Théâtre / auditorium / cinéma
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Construction  
Date de construction initiale :

1936-1937

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Daniel John Crighton
    (architecte)
    Originaire d’Aberdeen en Écosse, Daniel John Crighton (1868-1946) s’établit au Canada à la fin des années 1890. Il travaille deux ans pour l’architecte new-yorkais Bruce Price, notamment sur les projets du Château Frontenac à Québec et de la gare-hôtel Viger à Montréal, et ensuite neuf ans pour les architectes Edward et William Sutherland Maxwell. Pendant cette période, il participe, entre autres, à l’agrandissement de la gare Windsor. Il fonde son propre bureau en 1907, à l’origine en collaboration avec l’architecte Charles Alexander Mitchell. Daniel John Crighton est l’architecte ayant réalisé le plus grand nombre de théâtres / cinémas à Montréal. On lui doit, notamment, le Strand (1912, aujourd’hui démoli), le Regent, 5117 du Parc (1915-1916), le Papineau, 4519 Papineau (1921), le Rivoli, 6906 Saint-Denis (1926), le Monkland, 5504 Monkland (1929), ainsi que le Théâtre Granada de Sherbrooke (1929), reconnu comme l’exemple le plus élaboré de théâtres atmosphériques encore existants au Canada. Outre la conception de salles de spectacles, cet architecte a également réalisé les plans de plusieurs édifices commerciaux ou industriels à Montréal, dont l’édifice Lyman, 286 Saint-Paul Ouest (1908), et l’édifice Jacobs, 450-474 Sainte-Catherine Ouest (1909), tous deux réalisés lors de sa collaboration avec Mitchell.
  • Emmanuel Briffa
    (décorateur)
    Originaire de Malte, Emmanuel Briffa (1875-1955) étudie les Beaux-Arts à Rome et à Naples, où il s’intéresse particulièrement à l’architecture classique et néo-Renaissance. Il arrive au Canada en 1909. Au cours de sa carrière, il a réalisé la décoration de plus de 150 salles en Amérique du Nord, dont, à Montréal, le Théâtre Corona, 2490 Notre-Dame Ouest (1923), l’Empress, 5550 Sherbrooke Ouest (1927), le Séville, 2155 Sainte-Catherine Ouest (1928), le Rialto, 5723 du Parc (1923), le Rivoli, 6906 Saint-Denis (1926), et le Théâtre Snowdon, 5225 Décarie (1936).
Nom du propriétaire constructeur :
  • United Amusement Corp.
    (propriétaire de 1936 à 1986)
    La United Amusement Corporation est fondée en 1908 par George Nicholas Ganetakos, un immigrant d’origine grecque. Rapidement, la compagnie prend de l’expansion et entreprend la construction de plusieurs cinémas, notamment le Regent (1915-1916), le Papineau (1921), le Rivoli (1926), le Rialto (1927) et le Séville (1929). À la même époque, la United Amusement et la Independant Amusement fusionnent et détiennent ensemble une douzaine de nouvelles salles. À la fin des années 1930, la société et ses concurrentes tombent sous le contrôle de la Famous Players de Toronto.

    Suite à l’avènement de la télévision, puis des magnétoscopes, la fréquentation des salles de cinéma chute dramatiquement. Tout comme de nombreuses salles montréalaises, le Snowdon n’échappe pas à ce phénomène et ferme en 1983. Le bâtiment demeure inoccupé pendant quelques années, au cours desquelles il est victime de vandalisme.

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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

La première présentation de film à Montréal eut lieu en mai 1896 par deux agents des frères Lumière, soit un mois après la première présentation new-yorkaise. Ernest Ouimet est le premier artisan du cinéma à Montréal. À ses débuts, il utilise le chapiteau du parc Sohmer pour présenter des courts métrages, notamment ceux de Thomas Edison. Lors des fins de semaine, environ 5 000 personnes assistent à ces présentations. En 1902, il fonde une compagnie de distribution, la Ouimet Film Exchange, et à partir de décembre 1905, il projette des films à la salle Poiré. Toutefois, une ordonnance de la Ville de Montréal force la démolition de l’édifice l’année suivante. Ernest Ouimet entreprend donc la construction du Ouimetoscope, qui ouvre ses portes à l’été 1907, soit cinq ans après l’ouverture à Los Angeles du premier cinéma en Amérique du Nord.

Dans la première partie du XXe siècle, on retrouve à Montréal des cinémas indépendants ainsi que quelques chaînes de cinéma, dont la Confederation Amusement et la United Amusement, qui se fusionnent durant les années 1920. À la fin de la décennie, une autre chaîne, la Consolidated Amusement, achète la majorité des grandes salles du centre-ville et un véritable duel s’amorce avec sa concurrente. Au moment de la construction du Théâtre Snowdon, la compagnie United Amusement possède plusieurs autres cinémas, notamment le Regent (1915-1916), le Papineau (1921), le Rivoli (1926), le Rialto (1927) et le Séville (1929).

La construction du Snowdon marque la reprise de la construction de salles de cinéma à Montréal, après une interruption de cinq ans en raison de la crise économique. Elle marque également le retour de Daniel John Crighton au style architectural qui l’a rendu populaire, après un arrêt de sept années où il s’est consacré à d’autres types de bâtiments.

Points d'intérêt

Érigé en 1936-1937 selon les plans de l’architecte Daniel John Crighton et du décorateur Emmanuel Briffa, qui ont tous deux à leur actif la conception d’autres salles, le Théâtre Snowdon est l’un des derniers palaces cinématographiques édifiés à Montréal. Construite quelques années après l’avènement du cinéma parlant, cette salle a été conçue en fonction des nouvelles exigences acoustiques inhérentes à ce genre de films : remplacement du balcon et des loges par un parterre à deux paliers ainsi que plan de la salle épousant des angles arrondis. Comme les autres salles érigées à Montréal dans les années 1930, le Théâtre Snowdon est plus dépouillé et il intègre certaines notions développées par les architectes européens, comme le style art moderne pour la façade à la composition linéaire, la marquise aux formes arrondies et l’enseigne verticale. Malgré un effort de modernisme, le Théâtre Snowdon dénote toutefois un attachement pour le style Art déco et l’ornementation intérieure flamboyante des années 1920. Certaines lignes de la façade de même que les motifs de tons dorés et argentés du décor de la salle rappellent les constructions antérieures.

Bien préservé jusqu’en 1987, le Théâtre Snowdon a par la suite été radicalement modifié. La salle a été subdivisée en locaux commerciaux s’ouvrant dorénavant sur la façade, qui était jusqu'alors opaque, et une salle de gymnastique en occupe la partie haute. La marquise et l’élégante enseigne verticale ont toutefois été conservées. Ces éléments distinctifs constituent toujours un point de repère dans le quartier et sont très visibles depuis l’autoroute Décarie située en contrebas.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Monteva Holdings inc.
    (propriétaire de 1986 à 2004)
    L’entreprise montréalaise Monteva Holdings inc. achète l’immeuble en 1986 dans le but de le convertir en un complexe commercial. La compagnie a par la suite plusieurs locataires, dont des petits commerces qui occupent les locaux donnant sur la rue. Par la suite, soit à partir de 1989, c’est la Ville de Montréal qui loue la salle de cinéma à l’intention du club Flex-Art, un organisme sans but lucratif où s’entrainent des jeunes gymnastes de l’ouest de la ville.
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 2004 à aujourd'hui)
    En 2004, la Ville de Montréal achète l’immeuble qu’elle louait en partie depuis 1989. Actuellement, les locaux sont tous occupés par des résidants externes, soit le Centre de gymnastique Snowdon et divers petits commerces.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 12 juin 2007 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1950
    Transformation majeure de la façade.

    Modification de la façade et construction d’une nouvelle marquise.
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1987
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Rénovations intérieures et extérieures et aménagement d’espaces commerciaux.
     
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Données mises à jour le 3 septembre 2012