Nouvelle recherche
Base de données sur le patrimoine
  FICHE DU BÂTIMENT 
Identification  
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
 
Bain Saint-Denis
©Ville de Montréal, 2002
 
Bain Saint-Denis
©Ville de Montréal, 2002
 
Bain Saint-Denis dans les années 1930
©Ville de Montréal, 2008
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

376

Nom du bâtiment :

Bain Saint-Denis

Autre appellation :
  • Piscine Saint-Denis
Adresse civique :
  • 7075, rue Saint-Hubert
Arrondissement ou ville :

Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)

Localisation :
haut de page
Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Sportif
Usage principal actuel : Piscine intérieure
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Bain public
haut de page
Construction  
Date de construction initiale :

1910

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Asselin & Perron
    (architecte et ingénieur)
    Ulric J. Asselin s’associe en 1903 à l’ingénieur civil L. Joseph Perron avec lequel il forme la société Asselin & Perron. Leur association dure jusqu’en 1911 et produira majoritairement des édifices résidentiels (maisons individuelles, triplex et édifices d’appartements), des résidences avec commerce à l’étage et très peu d’édifices publics, dont des modifications à un théâtre au 63-65 rue Sainte-Catherine Est (1907) et le bain Saint-Denis en 1910.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire à une date inconnue)
    En 1909, la ville de Montréal décide de doter le quartier de Villeray, dans l’actuel arrondissement Rosemont-Petite-Patrie, d’un bain public sur la rue Saint-Hubert, qui deviendra par la suite une grande artère commerciale. La firme Asselin & Perron signe les plans de l’édifice qui est construit par l’entrepreneur Ludovic Langevin. L’édifice conserve sa fonction jusqu’à ce jour.
haut de page
Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

L’histoire des bains publics à Montréal remonte au début du XIXe siècle. À l’époque où l’eau n’était pas propriété municipale, quelques établissements privés offrent au public la possibilité de prendre un bain moyennant un prix d’entrée.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l’un des objectifs des autorités municipales est d’assurer des conditions d’hygiène satisfaisantes sur son territoire afin d’offrir aux citoyens de ses divers quartiers une meilleure qualité de vie. Le contexte d’urbanisation quasi effréné qui règne au début du siècle contraint les habitants de plusieurs quartiers défavorisés de la ville à s’entasser dans des logements exigus et insalubres qui ne possèdent ni baignoire ni eau chaude. La construction de plusieurs bains publics vient pallier cette situation en rendant accessible l’hygiène pour tous.

En 1883, la construction de bains publics flottants constitue la première installation municipale pour mettre en applications les nouvelles tendances hygiénistes de l’époque. Ces bains sont constitués de bassins immergés directement dans les cours d’eau existants, dont le canal Lachine (bain Wellington) et le fleuve Saint-Laurent (premier bain Hochelaga). En 1904, Montréal possède cinq bains publics municipaux gratuits et saisonniers (Wellington, Hochelaga, Gallery, Saint-Gabriel, Saint-Louis). Il faut attendre 1908 pour fréquenter un édifice chauffé ouvert à l’année.

La construction des bains publics à Montréal connaît deux vagues importantes : une première dans les années 1910 où une dizaine d’établissements sont construits, et une seconde qui survient dans les années 1930 durant la Crise économique. En raison de la généralisation de la baignoire dans les habitations, leur vocation s’est graduellement transformée. Érigés à l’origine pour des raisons strictement hygiéniques (ces lieux comprennent une piscine, des cabinets d’aisance, des douches et parfois même des bains privés), ils servent rapidement à des fins sportives et récréatives. Plusieurs de ces établissements sont d’ailleurs devenus des piscines publiques ou ont été réaffectés à d’autres usages.

À l’approche des années 1940, la vocation des bains publics, que l’on nomme dorénavant des piscines, devient entièrement récréative. On assiste alors à la construction de centres multifonctionnels (piscine, bibliothèque, centre communautaire, clinique médicale, etc.) et de piscines extérieures de grandes dimensions.

Le bain Saint-Denis est construit dans la première grande vague de construction. Érigé entre 1909 et 1910, il témoigne de la volonté de la municipalité de doter ce quartier d’un bain à fonction autant hygiénique que récréative et sportive. À cette époque, le quartier de Villeray, dont l’eau potable est encore distribuée par des porteurs d’eau, s’étendait de part et d’autre de la rue Saint-Denis.

Points d'intérêt

Construit entre 1909 et 1910, le bain Saint-Denis témoigne de la volonté des autorités municipales de pallier aux déplorables conditions de salubrité existant notamment dans les quartiers ouvriers densément peuplés, et ainsi contrer la propagation des maladies infectieuses. La ville entreprend alors la construction de bains publics, principalement durant les années 1910 et 1930. Le bain Saint-Denis, dans le quartier ouvrier de Villeray, est ouvert en 1910, la même année que le bain Laviolette, aujourd’hui démoli et le bain Saint-Michel.

Le bâtiment a conservé sa fonction d’origine.

L’édifice a conservé la majorité de ses caractéristiques architecturales extérieures telles que sa volumétrie, le rythme et l’ordonnance de ses façades, ainsi que ses matériaux d’origine. Cependant, un agrandissement vers le sud a rompu l’harmonie de la composition anciennement symétrique. Les intérieurs ont subi plusieurs modifications à travers le temps.

Le bain Saint-Denis est représentatif des bains publics du début du XXe siècle. Ces édifices seront construits selon les particularités stylistiques propres aux différents concepteurs. À ce sujet, il est intéressant de comparer le bain Saint-Denis, évoquant tant l’architecture scolaire que celle résidentielle des quartiers Nord, avec le bain Saint-Michel construit à la même année, lequel a une typologie qui l’apparente davantage aux théâtres.

Construit dans la trame serrée de l’îlot, il se démarque des édifices environnants majoritairement commerciaux, par sa situation en retrait sur le lot et ses allures résidentielles qui tranchent avec les édifices adjacents. Cependant, il est à regretter que sa visibilité soit maintenant entravée par la construction, en 1984 de la marquise de la Plaza Saint-Hubert, laquelle nuit à l’appréciation globale de l’édifice.

L’ancien bain Saint-Denis, désormais transformé en piscine, fournit aux habitants du quartier un lieu de détente et de loisirs. De ce fait, situé sur une des plus importantes artères commerciales de l’arrondissement, il est familier à l’échelle de l’arrondissement.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire à une date inconnue à une date inconnue)
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 7 février 2008 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : après 1930
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Agrandissement du pavillon Est vers le Sud.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1956
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réfection de la toiture et du plafond, remplacement des éléments intérieurs en bois par de la céramique, installation de blocs de verre. Plomberie et installations électriques rénovées.

    Concepteur de la transformation :
    travaux dirigés par M. Marcel Faure (ingénieur surintendant -- Travaux Publics)
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1979
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement en bain mixte : double salle de déshabillage, adaptation de la plomberie et de l’éclairage, rénovation des systèmes mécaniques. Réfection de la toiture et de la façade, rénovation du bassin, remplacement des systèmes de filtration et de chauffage.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 2003
    Fin des travaux : 2003
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réfection de la toiture, de l’escalier principal et du système de filtration de la piscine.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
haut de page
Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
haut de page
Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

haut de page
 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
Droits réservés, 2005-2024
Données mises à jour le 26 août 2012