Nouvelle recherche
Base de données sur le patrimoine
  FICHE DU BÂTIMENT 
Identification  
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
 
Maison Mary Dorothy Molson
©Ville de Montréal, 2002
 
Entrée principale
©Ville de Montréal, 2002
 
Façade nord
©Ville de Montréal, 2002
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

3757

Nom du bâtiment :

Maison Mary-Dorothy-Molson

Autre appellation :
  • Manoir MacDougall
Adresse civique :
  • 9095, boulevard Gouin Ouest
Arrondissement ou ville :

Ahuntsic-Cartierville (Montréal)

Ensemble :

Fait partie de : Parc régional du Bois-de-Saraguay
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Village de Saraguay (Gouin Ouest et Lemesurier)

Localisation :
haut de page
Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Loisir communautaire
Usage principal actuel : Centre culturel
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Maison isolée
haut de page
Construction  
Date de construction initiale :

1930-1931

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Alexander T.G. Durnford
    (architecte)
    Alexander Tilloch Galt Durnford (Montréal 1898 – Montréal 1973) étudie l’architecture à l’université McGill. Après deux années de pratique dans des firmes d’architectes de New York, Durnford crée sa propre firme en 1924. En 1934, il s’associe avec Harold Lea Fetherstonhaugh. En 1946, Richard E. Bolton et Richard V. Chadwick s’associent à la firme qui prend le nom de l’agence Fetherstonhaugh, Durnford, Bolton et Chadwick. Fetherstonhaugh quitte la firme en 1955, laquelle poursuit toutefois ses activités (Durnford, Bolton et Chadwick). En 1956, Michael G. Ellwood se joint à l’entreprise (Durnford, Bolton, Chadwick et Ellwood). Durnford quitte la firme en 1964 et décède en 1973.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Mary Dorothy Molson
    (propriétaire de 1930 à 1974)
    Fille de Herbert Molson, président de la brasserie Molson, Mary Dorothy Molson épouse le courtier Hartland Campbell MacDougall en 1928. Deux ans plus tard, elle fait construire une résidence sur un terrain appartenant à Edith Reford, sa belle-mère qui réside dans la résidence voisine à l’est (aujourd’hui démolie). En 1931, Mary Dorothy Molson acquiert le terrain sur lequel est érigée sa maison et demeure propriétaire du site jusqu'en 1974.
haut de page
Évolution du bâtiment  

Évolution du bâtiment

En 1930-1931, Mary Dorothy Molson, fille de Herbert Molson et épouse de Hartland Campbell MacDougall, fait construire une imposante résidence sur un terrain appartenant à la mère de son mari. Conçue par l’architecte Alexander T.G. Durnford, cette maison, habitée en permanence par la famille Molson-MacDougall, est située dans le village de Saraguay, un secteur de villégiature investi au début du XXe siècle par l’élite économique anglo-montréalaise. Le terrain devient légalement la propriété de Mary Dorothy Molson en 1931. En 1936, la résidence est agrandie selon les plans du même architecte.

En 1974, Mary Dorothy Molson vend la maison à la firme de promoteur Kaufman & Broad (Quebec) Limited. La propriété est acquise en 1981 par Communauté urbaine de Montréal dans le cadre de la création du parc régional de Bois-de-Saraguay. Celle-ci devient la propriété de la Ville de Montréal à la suite des fusions municipales en 2002.

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Dans une volonté de conserver, de mettre en valeur et de rendre accessible le patrimoine naturel et culturel montréalais, la Communauté urbaine de Montréal acquièrent plusieurs grands espaces naturels de l’île de Montréal entre 1970 et 1992 dans le but de créer un réseau de parcs régionaux. Ces neuf grands parcs comprennent au total 657 hectares de bois, 448 hectares de champs et 233 hectares de friches et offrent aux visiteurs une diversité d’activités éducatives et récréatives favorisant le contact avec la nature.

Situé dans dans le nord de l’île de Montréal, le parc régional du Bois-de-Saraguay correspond à une partie de l’ancien village de Saraguay et est composé de la forêt de Saraguay, décrétée «arrondissement naturel» par le gouvernement du Québec en 1981, des anciens domaines Ogilvie et Molson-MacDougall et de l’île aux Chats, une île inhabitée dans la rivière des Prairies, au large du domaine Ogilvie. Ce secteur constitue une partie de l’ancienne côte Saint-Louis ou du Bois-Franc dont les terres sont concédées pendant la première moitié du XVIIIe siècle. Contrairement aux autres côtes de l’île de Montréal desservies par un chemin longeant le bord de l’eau, la côte Saint-Louis est desservie par un chemin situé à une vingtaine ou une trentaine d’arpents à l’intérieur des terres (correspondant à l’actuel chemin du Bois-Franc). Les fonds de terre longeant la rivière des Prairies, demeurent boisés jusqu’au début du XXe siècle alors que la partie nord des terres est morcelée et que les premières maisons sont construites sur le bord du chemin traversant le boisé. À cette époque, cette partie de l’île devient un lieu prisé par de riches propriétaires montréalais à la recherche de sites enchanteurs pour y ériger leur résidence secondaire. La municipalité du village de Saraguay est incorporée en 1914. Parmi les familles résidant à Saraguay durant la saison estivale, on retrouve notamment les Ogilvie, les McLennan, les MacEachran, les MacDougall et les Paton. Dans les années 1930, William Watson Ogilvie et Mary Dorothy Molson, épouse de Hartland Brydges MacDougall, font ériger dans le secteur deux imposantes résidences sur le bord de la rivière, à proximité de la forêt de Saraguay. En 1981, celle-ci est décrétée «arrondissement naturel» par le gouvernement du Québec et est acquise par la Communauté urbaine de Montréal qui achète également les terrains sur lesquels sont implantées le manoir Ogilvie et la maison Mary Dorothy Molson afin de créer un parc régional. Suite à un incendie, le manoir Ogilvie est démoli en 1985. Le parc régional du Bois-de-Saraguay, actuellement non accessible au public, devient la propriété de la Ville de Montréal avec les fusions municipales et la réorganisation administrative de 2002.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, les secteurs de l’ouest et du nord de l’île, notamment Senneville, Baie d’Urfé, Beaconsfield, Dorval et Saraguay, sont investis par l’élite économique montréalaise qui acquiert des terres afin d’y aménager des résidences secondaires. Certains riches propriétaires oeuvrent dans le transport ferroviaire et maritime, les biens de consommation, la production d’électricité, les journaux ou le commerce, alors que d’autres étaient des professionnels de la finance ou des hommes de loi. Les membres de ces riches familles, qui se côtoyaient régulièrement à l’occasion de conseils d’administration ou de rencontres dans des clubs privés, s’adonnaient ensemble à des loisirs tel que la chasse à cour et le polo lors de leurs séjours dans leurs somptueuses résidences secondaires.

La maison Mary Dorothy Molson est érigée en 1930-1931 pour la fille du président de la brasserie Molson (Herbert Molson), épouse de Hartland Brydges MacDougall, selon les plans de l’architecte Alexander T. Galt Durnford. Agrandie en 1936, cette grande résidence inspirée de l’architecture néo-georgienne demeure la propriété de la famille Molson-MacDougall jusqu’en 1974. Acquise par de la Communauté urbaine de Montréal en 1981, elle devient la propriété de la Ville de Montréal à la suite des fusions municipales en 2002 et est louée occasionnellement pour des réceptions ou des tournages cinématographiques.

Points d'intérêt

La maison Mary Dorothy Molson est érigée en 1930-1931, soit à la même époque que plusieurs autres résidences cossues construites dans ce secteur de l’île de Montréal. Elle est une excellente illustration de l’appropriation de nombreuses terres situées en bordure de l’eau par de riches propriétaires. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, les secteurs de l’ouest et du nord de l’île, notamment Senneville, Baie d’Urfé, Beaconsfield, Dorval et Saraguay, sont investis par l’élite économique montréalaise qui acquiert des terres afin d’y aménager une résidence secondaire. Mary Dorothy Molson, fille du président de la brasserie Molson, fait construire une imposante résidence en pierre sur un terrain situé entre le boulevard Gouin Ouest et la rivière des Prairies à Saraguay conçue selon les plans de Alexander Tilloch Galt Durnford, un important architecte montréalais. Elle fait également aménager autour de la maison un magnifique jardin afin de s’adonner à une de ses passions : l’horticulture.

Cette maison d’inspiration néo-georgienne a conservé un degré d’authenticité très élevé. La plupart des éléments architecturaux sont d’origine et peu de modifications ont été apportées tant au niveau de l’extérieur que de l’intérieur du bâtiment depuis son agrandissement vers 1936, celui-ci ayant été réalisé dans le respect du style architectural de la partie d’origine. L’aménagement intérieur de la résidence est composé de grandes pièces réservées à l’usage de la famille et de leurs invités, une section occupée par les chambres des enfants et leur espace de jeux, des espaces réservés aux maîtres et des chambres pour des employés sous les combles.

Implantée à proximité de la forêt de Saraguay, la maison Mary Dorothy Molson renforce, par la qualité de son architecture et de l’aménagement de son site, le caractère de cet ancien secteur de villégiature pour les riches propriétaires, autrefois le village de Saraguay et constitue un élément familier à l’échelle du voisinage qui contribue à rappeler la vocation de villégiature de ce secteur cossu de l’île.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Communauté urbaine de Montréal
    (propriétaire de 1981 au 2001-12-31)
    Créée en 1970, la Communauté urbaine de Montréal, regroupe toutes les municipalités de l’île. Fournisseur de services à caractère régional, elle exerce diverses compétences dans de nombreux domaines, comme la police et le transport en commun. Entre 1970 et 1992, la CUM se porte acquéreur de plusieurs terrains afin de créer des grands parcs régionaux.
  • Ville de Montréal
    (propriétaire du 2002-01-01 à aujourd'hui)
    À la suite des fusions municipales et la réorganisation administrative de 2002, les bâtiments implantés dans les parcs régionaux appartenant à la CUM deviennent propriétés de la Ville de Montréal.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 7 juillet 2010 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1936
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Construction de l’aile est et de la serre.
     
haut de page
Lecture architecturale  
La maison Mary-Dorothy-Molson est un bel exemple de résidence présentant une composition architecturale inspirée du style néo-georgien sur l’île de Montréal. Ce style, caractérisé par un choix judicieux des matériaux de finition, la sobriété des éléments architecturaux et la symétrie de la composition de la façade principale, se reflète aussi dans l’avant-corps surmonté d’un fronton triangulaire percé d’un œil-de-bœuf et le portail en bois peint coiffé d’un fronton en arc cintré brisé.

Le corps central et l’aile secondaire adjacente au côté est de la maison ont conservé leur volumétrie et leurs caractéristiques architecturales d’origine : toiture recouverte de bardeaux d’ardoise et percée de lucarnes, murs extérieurs en moellons grossièrement équarris avec boiseries d’ornementation peintes, portes et fenêtres en bois d’origine et solins en cuivre. L’aménagement intérieur de la résidence est composé de grandes pièces autrefois réservées à l’usage de la famille et de leurs invités, une section occupée par les chambres des enfants et leur espace de jeux, des espaces réservés aux maîtres et des chambres pour des employés sous les combles. Phénomène rare : la presque totalité des 60 pièces de cette résidence a également conservé son aménagement d’origine.
haut de page
Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes :
haut de page
Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

haut de page
 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
Droits réservés, 2005-2024
Données mises à jour le 21 janvier 2013