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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Ancienne académie Roussin
©Ville de Montréal, 2002
 
Ancienne académie Roussin
©Ville de Montréal, 2002
 
Académie Roussin. Le dôme de l'académie est parfaitement visible sur cette photographie.
©Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Album de rues E.Z. Massicotte. CP-6218.
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

868

Nom du bâtiment :

Académie Roussin

Autres appellations :
  • Centre Roussin
  • Collège Roussin
  • École polyvalente Roussin
Adresse civique :
  • 12085-1212, rue Notre-Dame Est
Arrondissement ou ville :

Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Loisir communautaire
Usage principal actuel : Centre communautaire et loisir
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Collège / université
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Construction  
Date de construction initiale :

1914-1914

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Charles-Aimé Reeves
    (architecte)
    Charles-Aimé Reeves (1878-1948) est né à Pointe-aux-Trembles. Il fait ses études à l’Académie Commerciale Catholique de Montréal. Reeves débute comme architecte en 1898. Il est inspecteur des bâtiments pour la ville de Maisonneuve pendant quinze ans, architecte de la Commission scolaire de Maisonneuve pendant douze ans. Au cours de sa carrière, il est employé comme architecte pour la construction de divers bâtiments publics. Outre l’Académie Roussin, on compte parmi ses réalisations l’école Saint-Clément, 4770, La Fontaine (1914), l’école Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle, 2355 Pie-IX (1918) et l’école Irénée-Lussier, 4100, rue Hochelaga (1918).
Nom du propriétaire constructeur :
  • Commission scolaire de la Pointe-aux-Trembles
    (propriétaire de 1914 à 1924)
    En 1914, la Commission scolaire de la Pointe-aux-Trembles fait construire l’académie Roussin.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Il n'existe pas de système d'éducation proprement dit sur le territoire québécois aux XVIIe et XVIIIe siècles. À l'époque de la Nouvelle-France, on retrouve cependant quelques établissements d'enseignement sous la direction de communautés religieuses dont certaines, comme les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame fondée par Marguerite Bourgeois, ont marqué l'histoire de Montréal.

Après la Conquête anglaise de 1759, il faut attendre jusqu'en 1801 pour que la première loi scolaire s'inscrive dans les statuts du Bas-Canada (Québec). Peu utilisé par les francophones pour diverses raisons, dont la langue d'enseignement et la confessionnalité des écoles, le régime de l'Institution royale n'a que très peu de réussite. En 1824, une Loi des écoles de fabrique est adoptée pour faire suite au boycottage des écoles royales par la population francophone. Comme ces écoles sont non subventionnées, elles se développent peu. En 1829, une nouvelle loi, dite Loi des écoles de syndics, permet l'élection de commissaires ou syndics chargés de l'administration des écoles primaires dans les paroisses catholiques et protestantes. Le gouvernement subventionne la construction des écoles et paie aussi le salaire des maîtres. Quant à l'enseignement secondaire, c'est dans le premier quart du XIXe siècle que l'on voit apparaître les collèges classiques et une première école normale, à Montréal.

La division confessionnelle du système scolaire québécois se développe sous le régime de l’Union (1841-1867). Dès lors, dans les villes de Québec et de Montréal doivent coexister deux commissions scolaires séparées, l’une catholique et l’autre protestante. Les catholiques et les protestants du Québec ont alors droit à des écoles confessionnelles. Le droit à la dissidence est accordé aux catholiques et aux protestants qui sont en minorité sur un territoire afin qu’ils puissent créer et gérer leur propre commission scolaire. L'Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 vient par ailleurs confirmer cette particularité du système scolaire québécois.

Cette division des commissions scolaires selon la confessionnalité est toujours en vigueur lorsqu’en 1964 le gouvernement du Québec crée le ministère de l’Éducation et le Conseil supérieur de l’éducation. Le législateur veut continuer à garantir les droits des citoyens et des citoyennes en matière d’écoles confessionnelles et d’enseignement religieux. Il institue alors un comité catholique et un comité protestant au sein du Conseil supérieur de l’éducation, alors que le ministère de l’Éducation est doté de deux sous-ministres associés, l’un pour la foi catholique, l’autre pour la foi protestante.

Lorsque s’instaure le premier véritable réseau d’enseignement public au Bas-Canada en 1840, il y a peu de congrégations enseignantes. Seules les Ursulines et les Dames de la Congrégation sont à l’œuvre. Dix congrégations enseignantes sont fondées au Québec entre 1843 et 1894 et deux autres au XXe siècle. De plus, plusieurs autres congrégations québécoises à vocation charitable, hospitalière ou missionnaire développent parallèlement à leur oeuvre un réseau de maisons d’éducation. D’autres congrégations religieuses venues d’Europe, de France principalement, viennent à cette fin. Dans le domaine de l’enseignement, l’ensemble de ces fondations provoque la dispersion du réseau d’écoles/pensionnats au profit d’écoles administrées par les communautés religieuses jusqu’à la réforme. Dans la plupart des cas, les bâtiments dont l’usage d’école/pensionnat était en vigueur, sont transformés en écoles tout simplement. C’est le cas de l’Académie Roussin construite pour la congrégation des frères du Sacré-Cœur.

Devant le nombre croissant d’élèves, les commissaires de Pointe-aux-Trembles forment le projet de construire une grande académie qui accueille à la fois le pensionnat et l’externat. Les élèves proviennent surtout de Pointe-aux-Trembles mais aussi des municipalités avoisinantes. Elle sert aujourd’hui de centre communautaire et de loisirs pour toute la population.

Points d'intérêt

Cet édifice, bien qu’il ait été recyclé à d’autres fins, témoigne d’une typologie rattachée à l’histoire de l’éducation au Québec et son évolution, plus particulièrement celle des commissions scolaires et au recours des communautés religieuses enseignantes pour dispenser les cours aux élèves. La façade de l’ancienne Académie Roussin donnant sur la rue Notre-Dame Est est depuis les années 1960 comprise entre deux bâtiments modernes. À l’extérieur, le bâtiment d’origine conserve cependant la majorité de ses caractéristiques architecturales : composition académique, classique, équilibrée et hiérarchisée, entablement élaboré avec corniche et couronnement décoratif, cadrages de fenêtres en pierre, frontons triangulaires chapeautant les corps latéraux en avancée, portail central entre pilastres. L’ancienne académie conserve donc toutes ses caractéristiques architecturales à l’exception du dôme qui est retiré en 1938.

Parmi les autres écoles construites sur le territoire de l’île de Montréal, l’ancienne Académie Roussin est érigée dans une période où de nombreuses écoles sont construites pour répondre aux besoins croissants. Oeuvre de l’architecte de renom Charles-Aimé Reeves l’ancienne académie Roussin établit les bases d’un modèle architectural que l’architecte utilise pour la conception des écoles subséquentes tant sur le plan de la composition que des éléments de design. Bien qu’il ait perdu sa vocation d’origine, le bâtiment est représentatif de sa fonction. L’édifice est situé le long d’une artère importante à Montréal et fait partie du paysage institutionnel du secteur historique de la Pointe-aux-Trembles.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Frères du Sacré-Coeur
    (propriétaire de 1924 à 1971)
    Cette congrégation voit le jour en France en 1821. Elle oeuvre dans le diocèse de Montréal depuis 1901. Parmi les congrégations de frères enseignants qui s’implantent au tournant du siècle, les frères du Sacré-Cœur n’arrivent pas de l’étranger, mais d’Arthabaska, où ils sont installés depuis 1872.
  • Commission scolaire régionale Jérôme-Le-Royer
    (propriétaire de 1971 à 1984)
    Le territoire couvert par la Commission scolaire Jérôme-Le-Royer se situe au nord-est de l’île de Montréal. Il comprend les municipalités de Pointe-aux-Trembles, Montréal-Est, Ville d’Anjou et Saint-Léonard.
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1984 à aujourd'hui)
    La Ville de Montréal acquiert cet édifice en 1984 et le confie à la Société Ressources-Loisirs de Pointe-aux-Tremble (fondée en 1961). Transformé en centre communautaire multifonctionnel, l’édifice est aujourd’hui connu sous le nom de Centre communautaire Roussin.
Autres occupants marquants
Locataires :
  • Société Ressources-Loisirs de Pointe-aux-Trembles
    (locataire de 1984 à aujourd'hui)
    Cette société est accréditée comme centre communautaire de loisirs en 1980 par la ville de Pointe-aux-Trembles. La Société Ressources-Loisirs de Pointe-aux-Trembles existe sous cette dénomination sociale depuis octobre 1983. Elle gère le Complexe Roussin sous le nom de Centre communautaire de loisirs Roussin depuis 1984.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 30 septembre 2007 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1924
    Fin des travaux : 1924
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    (Construction de l’aréna)

    Concepteur de la transformation :
    J.H. Caron (architecte)
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1929
    Fin des travaux : 1929
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    (Agrandissement à l’arrière pour réfectoire)
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1930
    Fin des travaux : 1930
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    (Construction de la résidence pour les Frères du Sacré-Cœur)
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 1963
    Fin des travaux : 1963
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    (Démolition de la partie arrière en bois et allonge de la bâtisse)

    Concepteur de la transformation :
    Jodoin, Lamarre, Pratte, Carrière (architectes)
     
  • Travaux 5
    Date des travaux : 1964
    Fin des travaux : 1964
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    (Construction du bâtiment ouest (Auditorium, laboratoire, amphithéâtre)

    Concepteur de la transformation :
    Jodoin, Lamarre, Pratte, Carrière (architectes)
     
  • Travaux 6
    Date des travaux : 1968
    Fin des travaux : 1968
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    (Construction du gymnase et de la piscine)

    Concepteur de la transformation :
    Jodoin, Lamarre, Pratte, Carrière (architectes)
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 3 septembre 2012