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Moulin de Pointe-aux-Trembles après sa restauration ©Ville de Montréal, 2008
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Moulin à vent de Pointe-aux-Trembles (avant sa restauration) ©Ville de Montréal, 2002
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Moulin à vent de Pointe-aux-Trembles (avant sa restauration) ©Ville de Montréal, 2006
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Numéro d'ouvrage
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3478
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Nom du bâtiment : |
Moulin à vent de Pointe-aux-Trembles
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Autres appellations : |
- Moulin de Pointe-aux-Trembles
- Vieux-Moulin de Pointe-aux-Trembles
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Adresse civique : |
- 11630, rue Notre-Dame Est
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Arrondissement ou ville : |
Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles (Montréal)
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Village de Pointe-aux-Trembles (Notre-Dame Est et 3e Avenue)
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Localisation
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Propriété municipale
d'intérêt patrimonial |
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Catégorie : |
Bâtiments
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Statut de propriété : |
Propriétaire
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Profil : |
Culturel
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Usage principal actuel : |
Monument
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Type de bâtiment : |
Moulin
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Évolution du bâtiment
Un premier moulin à vent est construit entre 1671 et 1672 sur les berges du fleuve, à l’extérieur du fort de Pointe-aux-Trembles. Ce bâtiment est endommagé en 1718 par les crues printanières du fleuve. En 1719, les sulpiciens achètent d’André Poutret un terrain situé plus à l’ouest et font construire un nouveau moulin à vent par le maître maçon Jean-Baptiste Deguire. Le maître farinier Jean-Baptiste Gibaux fils est le premier locataire du moulin en 1721. Le moulin est en opération de façon presque continue au XVIIIe siècle, mais il connaît au début du siècle suivant une longue période d’inactivité. Rehaussé d'un étage en 1822, il devient le moulin le plus haut du Québec. Les sulpiciens ne retirent aucun revenu du moulin à partir de 1838. Alors qu’il est inutilisé, le moulin conserve sa silhouette caractéristique pendant les XIXe et XXe siècles. Les ailes de la roue à vent et la plus grande partie du mécanisme du moulin sont toutefois disparus.
La société de salons funéraires Magnus Poirier acquiert le moulin en 1985 et effectue la réparation des murs de maçonnerie et de la toiture ainsi que la reconstruction de certaines portes et fenêtres. En 2001, des travaux d'urgence ont été effectués. À l'été 2005, la Ville a procédé à la démolition du Salon funéraire qui prenait place au côté du moulin. Finalement, le moulin est restauré en 2007 afin de lui rendre l'apparence qu'il avait entre 1823 et 1860 et l'espace public qui ceinture le moulin est aménagé afin de mettre en valeur le bien culturel et son contexte historique et archéologique.
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Histoire de la thématique du groupe ciblé
La construction des moulins est indispensable à l’établissement des premiers noyaux villageois en Nouvelle-France. Pièces maîtresses du régime seigneurial (qui subsistera au Canada jusqu’en 1854), ils font partie, avec les forts et les églises, des éléments essentiels à l’établissement des premiers colons. Pôle d’attraction important pour ces nouveaux arrivants, leur rôle est primordial pour la survie des habitants et pour le développement agricole : on s’y rend pour y moudre son grain et ainsi obtenir la farine qui servira à la fabrication du pain, aliment de base du régime alimentaire de l’époque.
Il incombe à chacun des seigneurs de veiller à la construction d’un moulin banal dont pourra profiter les censitaires de leur seigneurie contre redevance. Les Sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal depuis 1663, ont l’emprise sur la construction des moulins sur leur territoire, la plus grande et l’une des plus puissantes seigneuries de toute la Nouvelle-France. Grâce à la construction de ces édifices utilitaires, les Sulpiciens jouent un rôle de première importance au niveau du développement du territoire et de son ouverture à la colonisation.
Le moulin à vent de Pointe-aux-Trembles est construit pour le compte des seigneurs de Saint-Sulpice par la maître-maçon Jean-Baptiste Deguire en 1719. Venant remplacer le premier moulin érigé en 1671 et mis hors d’usage en raison des débâcles printanières, il demeure un exemple éloquent de l’importance du moulin en tant que moteur socioéconomique au sein de l’établissement des noyaux villageois en Nouvelle-France.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Ville de Montréal
(propriétaire de 2001 à aujourd'hui)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 18 mars 2011 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1987 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Restauration de l’extérieur du moulin
Concepteur de la transformation :
Ruccolo et Faubert (architectes)
- Travaux 2
Date des travaux : 2007 Fin des travaux : 2008 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Concepteur de la transformation :
Beaupré et Michaud (Architectes)
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Le moulin banal de Pointe-aux-Trembles est l’un des plus anciens du Québec et constitue un exemple intéressant d’architecture préindustrielle. Avec ses quatre étages, c’est la plus haute structure de ce type au Québec. Sa tour de forme circulaire est implantée sur une petite butte et est constituée de murs massifs de pierre. Cette structure utilitaire qui sert à moudre le grain n’est percée que de quelques ouvertures, mais la plupart d’entre elles arborent des linteaux, jambages et seuils en pierre de taille. Le moulin de Pointe-aux-Trembles est le seul sur l’île de Montréal à posséder des éléments en pierre taillée. La tour est coiffée d’une toiture conique recouverte de bardeaux de bois qui, à l’origine, tournait sur elle-même. Les ailes de la roue à vent et la plus grande partie du mécanisme du moulin sont disparus.
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Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), vol. 2, p. 155
- CUM, Architecture rurale (1986), pp. 83-89
- CUM, Dossiers du répertoire, Moulin à vent de Pointe-aux-Trembles
- Ethnotscop, Moulin Pointe-aux-Trembles (2001), pp. 6-9
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp. 334-335
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 2, pp. 130-135
- St-Louis, Moulin Pointe-aux-Trembles (2002), pp. 6-25, 41-42
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