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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Caserne de pompiers numéro 40, Poste de police numéro 28
©J. Jabourian, 2008
 
Caserne de pompiers numéro 40, Poste de police numéro 28
©Ville de Montréal, 2002
 
Caserne de pompiers numéro 40, Poste de police numéro 28 (détail)
©Ville de Montréal, 2002
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

419

Nom du bâtiment :

Caserne de pompiers numéro 40, Poste de police numéro 28

Autres appellations :
  • Caserne #40
  • Ex-poste 53
  • Poste de police no 7
Adresse civique :
  • 8639-8645, avenue Pierre-De Coubertin
Arrondissement ou ville :

Mercier—Hochelaga-Maisonneuve (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Protection et sécurité
Usage principal actuel : Caserne de pompiers
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Construction  
Date de construction initiale :

Entre 1914 et 1915

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Joseph-Dalbé Viau
    (architecte -- Concepteur)
    Joseph-Dalbé Viau (1881 – 1938), architecte
    Né le 29 septembre 1881 à Sainte-Anne-de-Bellevue, Joseph-Dalbé Viau est le premier architecte francophone diplômé de l’Université McGill où il étudie notamment sous la direction de Percy E. Nobbs. Membre de l’Association des Architectes de la Province du Québec en 1905, il répond à des commandes importantes dès 1908. Il devient le maire de la ville de Lachine de 1925 à 1933. Viau signe diverses œuvres dont la réalisation de plusieurs édifices publics et scolaires tels que l’ancienne académie du Boulevard (aujourd’hui le CLSC de Saint-Louis du Parc), 155-157 boulevard Saint-Joseph Est (1908 et 1911), l’école Frontenac, 2743 rue de Rouen (1910), et l’hôtel de ville de Lachine, 1800 boulevard Saint-Joseph (1914 -1915). Il est cependant mieux connu pour son association avec Alphonse Venne avec lequel il collabore dès 1910. L’association de deux architectes devient officielle en 1912 à travers de la firme Viau et Venne et dure plus de 30 ans. Ensembles, ils conçoivent des bâtiments religieux tels que l’église et le presbytère de la paroisse Saint-Stanislas-Kostka, 1350 boulevard St-Joseph Est (1911), et l’église de Saint-Anselme (abritant aujourd’hui la Maison Adriana), 2700 rue de Rouen (1913). Ils conçoivent également l’hôpital Sacré-Cœur de Montréal, 5400 boulevard Gouin Ouest (1925) et l’hôpital général de Verdun, 4000 avenue de La Salle (1932). Leur œuvre la plus connue est l’oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal qu’ils réalisent entre 1924 et 1934. Joseph-Dalbé Viau décède en 1938, soit quelques années après le décès de Alphonse Venne survenu en 1934.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de environ 1914 à aujourd'hui)
    Suite à la vague d’annexion et à l’expansion de Montréal entre 1910 et 1918, la Ville développe ses services pour répondre adéquatement à ses nouvelles limites territoriales. Au cours de l’année 1910, la Ville annexe tout le secteur connu sous le nom de Longue-Pointe qui devient alors l’extrémité est de la ville. Sur ce grand territoire se trouvent trois municipalités : la ville de Longue-Pointe, le village de Tétreaultville et le village de Beaurivage. Beaucoup de manufactures sont construites dans le nouveau quartier Longue-Pointe, dont la superficie est très étendue, mais où la protection contre le feu est loin d’être efficace. Durant les années 1911-1912, la Ville approuve la demande du Département du feu pour la construction de trois nouvelles casernes pour l’extrémité est de la ville, dont une dans l’ancien village de Tétreaultville. La construction de la nouvelle caserne no 40 est entreprise en 1914 à l’angle des rues Boyce, aujourd’hui avenue Pierre-de-Coubertin, et Azilda, aujourd’hui rue Pierre-Tétreault. La caserne est construite d’après les plans de l’architecte Joseph-Dalbé Viau. Le contrat pour l’exécution des travaux est octroyé à l’entrepreneur Boileau et Frères. L’édifice est inauguré le 14 septembre 1915 et conserve encore sa fonction d’origine de caserne de pompiers et de poste de police.
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Détails de bas-reliefs du portail principal de la caserne de pompiers no 40.
©J. Jabourian, 2008
 
Caserne de pompiers numéro 40, Poste de police numéro 28
©Ville de Montréal, 2002
 
Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assumée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Toutefois, le premier pas dans la lutte organisée contre les incendies est mis sur pied par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité s'élève entre eux donnant ainsi lieu aux conflits qui les empêchent de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ces conflits. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, dont le plus marquant est le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 du système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire des nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. En somme, la caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, tout comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2008, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours leur fonction d’origine.

La caserne de pompiers no 40, connue aussi comme le poste de police no 28, est construite entre 1911 et 1912 à l’angle des rues Boyce, aujourd’hui avenue Pierre-de-Coubertin, et Azilda, aujourd’hui rue Pierre-Tétreault. Elle est inaugurée le 14 septembre 1915 et conserve encore sa fonction d’origine de caserne de pompiers et de poste de police.

Points d'intérêt

La valeur historique de l’ancienne caserne no 40, repose sur le fait qu’elle est représentative d’une importante période de croissance pour le Département du feu qui doit répondre aux nouveaux besoins générés par l’expansion rapide du territoire de la métropole et l'annexion de la Municipalité de Tétreaultville à Montréal le 4 juin 1910.
L’immeuble, également nommée le poste de police no 28, est construit en 1914 – 1915 et est une très bonne illustration de la typologie des casernes de pompiers construites à cette époque et qui intègrent la double fonction de poste de police et de pompiers dans le même bâtiment. C’est l’une des vingt-deux casernes de pompiers construites entre 1900 et 1918 et l’une des trois nouvelles casernes construites à l’extrémité est de la ville entre 1911-1915.

La valeur artistique de la caserne no 34, repose notamment sur l’importance de son concepteur, l’architecte Joseph-Dalbé Viau (1881 – 1938). Cet édifice constitue un bon spécimen d’édifice de style Beaux-Arts dans l’ensemble de l’œuvre de Viau.

Comme la plupart des casernes de Montréal, cet édifice démontre aussi une valeur artistique qui se traduit par une grande qualité au niveau de sa conception et de son exécution. Inspirée de l’architecture Beaux-Arts, les deux façades principales de la caserne, caractérisées par leur symétrie, la présence de nombreux détails ornementaux et le contraste entre la brique de parement et les éléments de pierre, témoignent d’un grand souci au niveau esthétique. Au niveau du décor, la disposition régulière de ses ouvertures cintrées, la corniche à modillon et le couronnement créant illusion de balustrade traduisent une influence italienne. Ce fait est également accentué par sa tour à boyaux d’esprit toscan.

La caserne no 40 conserve encore sa fonction d’origine de caserne de pompiers et de poste de police. L’édifice possède un degré d’authenticité élevé, ses façades conservent leurs caractéristiques d’origine et aucune modification majeure n’a été effectuée sur l’enveloppe extérieure et la volumétrie de l’édifice.

La caserne no 40 possède aussi une bonne valeur urbanistique. Implanté en-tête d’îlot, cet édifice de deux étages occupe la presque totalité du terrain sur lequel il est érigé. Il se démarque des édifices environnants, majoritairement résidentiels, par son gabarit, sa hauteur, l’ornementation de ses façades et son caractère monumental affirmant sa vocation publique. La façade de la caserne se démarque également par rapport aux maisons voisines par la présence de la tour à boyaux.

Finalement, la valeur symbolique de la caserne no 40 repose sur son pouvoir d’évocation de sa fonction d’origine. L’édifice constitue un point de repère physique sur l’avenue Pierre-De-Coubertin et la rue Pierre-Tétreault, ainsi qu’un élément familier pour les résidants du secteur.

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 22 avril 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1932
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réparation de portes et réfection de la peinture
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1961
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement intérieur : Modifications générales intérieures et aménagement de bureaux et de cuisine.

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1981
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Modifications aux tours de séchage et aux mâts de descente

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 1990
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Modifications intérieures de la caserne de pompiers et remplacement de la porte d’entrée sans changement de structure.

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 5
    Date des travaux : 1998
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Modifications et agrandissement des portes des garages de la caserne.

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 6
    Date des travaux : Entre 2001 et 2002
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réfection générale et rejointoiement du parement de la brique

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 7
    Date des travaux : 2007
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réfection de la base de l’édifice

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 26 août 2012