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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Station de pompage Côte-des-Neiges, façade est
©Ville de Montréal, 2006
 
Station de pompage Côte-des-Neiges, façade est
©Ville de Montréal, 2006
 
Station de pompage Côte-des-Neiges, façade est
©Ville de Montréal, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

125

Nom du bâtiment :

Station de pompage Côte-des-Neiges

Adresse civique :
  • 4160, chemin de la Côte-des-Neiges
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Trafalgar (Côte-des-Neiges et Le Boulevard)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Industriel
Usage principal actuel : Station de pompage (aqueduc)
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Atelier / entrepôt / usine / garage
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Construction  
Date de construction initiale :

1938

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Charles-Jules Des Baillets
    (ingénieur)
    Charles-Jules Des Baillets est né en 1884 à Genève, en Suisse. À 19 ans, il obtient un diplôme en génie de l’Université de Bienne et il entreprend sa carrière en travaillant à l’électrification des zones rurales de la Suisse. En 1904, il s’embarque pour le Canada. Jusqu’en 1920, il travaille successivement comme ingénieur pour la compagnie de papiers Rolland, la Shawinigan Water & Power Co. Ltd., la Canada Paper Co. Ltd., la Canadian Westinghouse Co. Ltd., puis comme gérant des services publics de la Ville de Sherbrooke. À partir de 1920, il travaille à la Cité de Montréal, où il est nommé ingénieur en chef de la Commission de l’Aqueduc en 1921, puis ingénieur en chef de la division technique des Travaux publics de 1941 à 1949. L’usine Charles-J.-Des Baillets, deuxième usine de filtration du réseau de l’Aqueduc de Montréal, construite entre 1973 et 1978, est nommée en son honneur.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1938 à aujourd'hui)
    Ce bâtiment a été construit en 1938 par la Commission de l’Aqueduc relevant du Service des travaux publics de la Ville de Montréal.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Jusqu’au début du XIXe siècle, les habitants de Montréal obtenaient leur eau à partir de trois principales sources : les cours d’eau sillonnant le territoire, les quelques puits et fontaines publics alimentés par des sources naturelles et les porteurs d’eau. Mais face à la croissance démographique et à une demande en eau toujours plus importante, la Compagnie des Propriétaires des eaux de Montréal, la première compagnie d’alimentation continue en eau potable, est fondée en 1801. Elle sera vendue à d’autres intérêts privés en 1816, puis encore en 1833 et elle est rachetée par la municipalité en 1845. Jusque là, le réseau est marqué par de nombreuses difficultés : les conduites d’eau sont trop étroites et les bris sont fréquents en raison des écarts de température ; la quantité d’eau ne suffit pas à la demande ; les premiers réservoirs en bois deviennent rapidement désuets et doivent être remplacés ; les nappes d’eau deviennent de plus en plus insalubres. Une fois en possession du réseau existant, la Ville de Montréal entreprend de l’améliorer, et surtout, d’étendre la distribution d’eau à un plus grand territoire.

Le grand incendie de Montréal, en 1852, ravage une part importante des installations de distribution d’eau. Face à la nécessité de reconstruire une partie du réseau, la municipalité voit l’occasion de repenser le système afin de trouver une solution aux problèmes d’approvisionnement et de distribution d’eau potable. La tâche est confiée à Thomas C. Keefer, qui conçoit alors les bases du système d’aqueduc actuel de la Ville de Montréal. En 1854, la municipalité achète, des sulpiciens, un terrain de 80 acres situé sur la pointe nord-est de l’actuel arrondissement de Verdun, au pied de l’avenue Atwater. Un canal de 2,4 km est creusé pour amener l’eau du fleuve vers le Pavillon des roues, bâtiment situé à l’emplacement de l’actuelle usine Atwater. L’eau du canal sert alors pour l’approvisionnement en eau et comme force motrice pour actionner les pompes. Le réseau de l’Aqueduc est constamment amélioré au fil des ans : construction ou agrandissement de réservoirs d’eau sur la montagne, remplacement des pompes hydrauliques par des pompes à vapeur, puis par des pompes électriques, élargissement du canal de l’Aqueduc, installation d’une nouvelle prise d’eau, ajout d’usines de filtration, etc.

Au début du XXe siècle, on retrouve encore à Montréal deux réseaux de distribution d’eau potable, soit le réseau public, appartenant à la Ville, et un réseau privé, propriété de la Montreal Water and Power Co., ce qui entraîne d’importantes inégalités ainsi qu’un dédoublement dans les réseaux. Ce problème, lié au contexte sociopolitique de l’époque, amène la municipalisation de la compagnie en 1927. La construction de la deuxième station de pompage McTavish (1928-1932), en remplacement de la première, datant de 1875 et démolie, permet de réunir les deux réseaux de distribution d’eau en un seul.

Lors de la municipalisation de la Montreal Water and Power Co., la Ville de Montréal achète les installations de la compagnie. Parmi celles-ci, on retrouve la première station de pompage Côte-des-Neiges, datant de 1910, ainsi que le réservoir à ciel ouvert construit en 1893-1894. En 1938, on érige une nouvelle station de pompage et on reconstruit le réservoir, qui est dorénavant souterrain.

Points d'intérêt

Cette station de pompage est la deuxième à être construite sur le site. La première a été érigée en 1910 par la Montreal Water and Power Co. Ltd, qui avait également construit le premier réservoir en 1893-1894. La construction de réservoirs sur la montagne permettait de profiter de la force de gravité pour la redistribution de l’eau dans le réseau d’aqueduc. La première station est démolie et remplacée en 1938, sous la responsabilité de l’ingénieur Charles-Jules Des Baillets. La nouvelle station s’inscrit dans la foulée des travaux de modernisation et d’accroissement du réseau d’aqueduc et d’égouts entrepris à la fin des années 1920.

La station de pompage moderne, construite en béton armé, prend l’allure, à l’extérieur, d’une grande habitation du Régime français. Le volume rectangulaire est revêtu d’un parement de pierre brute et est coiffé d’une toiture à deux versants droits recouverte de cuivre sur baguettes. D’imposants murs coupe-feu sur les deux extrémités, ornés de corbeaux en pierre sculptée, incluent de fausses cheminées jumelées. Les lucarnes à pignons qui percent le versant avant du toit, de même que les corniches, gouttières et descentes pluviales, sont entièrement en cuivre. La base des murs, les chambranles autour des ouvertures et les chaînages d’angle sont en pierre de taille. Quant aux fenêtres rectangulaires métalliques, elles imitent des fenêtres à battants traditionnelles à petits carreaux avec impostes. De fausses esses, un bas-relief en pierre sculpté dans le portail d’entrée et des portes en bois ornées de motifs complètent l’ornementation du bâtiment. Ces caractéristiques architecturales, habituellement réservées à des bâtiments publics, créent une architecture distinctive et soignée. Par ailleurs, l’état physique et l’état d’authenticité du bâtiment sont bons. Les éléments architecturaux d’origine ont été conservés et l’agrandissement arrière, construit en 1973, s’intègre bien à l’ensemble.

L’utilisation d’un style historique pour la réalisation d’une station de pompage est surprenant en regard d’aujourd’hui, mais s’insère bien dans la lignée des autres réalisations du réseau d’aqueduc de l’époque, qui empruntent plusieurs références à l’architecture de différents styles architecturaux afin de créer une image distinctive. Cette imitation fort convaincante d’une architecture traditionnelle, en raison du soin apporté aux détails, est mise en valeur par un aménagement paysager soigné en façade, sur une artère importante de Montréal, le chemin de la Côte-des-Neiges, qui traverse le mont Royal.

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 30 mars 2007 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1973
    Fin des travaux : 1974
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Agrandissement à l’arrière du bâtiment.

    Concepteurs de la transformation :
    G. Russo (architecte)
    André Daoust (architecte)
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
  • Situé dans le site patrimonial du Mont-Royal (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique et naturel (2005-03-09) (juridiction provinciale)
  • Situé dans le site patrimonial du Mont-Royal (cité) (2012-10-19).
    Anciennement un site du patrimoine (1987-12-18) (juridiction municipale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Données mises à jour le 12 janvier 2011