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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Natatorium de Verdun, façade avant.
©C. Boucher, 2006
 
Natatorium de Verdun, façade arrière et piscine
©C. Boucher, 2007
 
Natatorium de Verdun dans son environnement
©C. Boucher, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

3233

Nom du bâtiment :

Natatorium de Verdun

Autre appellation :
  • Pavillon des baigneurs
Adresse civique :
  • 6500, boulevard LaSalle
Arrondissement ou ville :

Verdun (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Sportif
Usage principal actuel : Pavillon des baigneurs
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Centre communautaire / sportif
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Construction  
Date de construction initiale :

1939-1940

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • H.C. Sturgess
    (architecte -- concepteur)
    H. C. Sturgess est le concepteur et le dessinateur en chef du projet. Aucune information quant à sa formation et son œuvre n’a été trouvée.
  • Henry Hadley
    (ingénieur)
    La préparation des plans et la construction ont été entreprises par l’ingénieur en chef de la Ville de Verdun Henry Hadley. Aucune information quant à sa formation et son œuvre n’a été trouvée.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Verdun
    (propriétaire de 1939 à 2001)
    En 1875, la municipalité de Verdun est constituée et détachée officiellement de la paroisse de Notre-Dame de Montréal. Le début du XXe siècle marque l’exode des familles ouvrières hors du centre de Montréal. Verdun connaît alors une forte croissance dans son développement urbain. Bénéficiant de l’essor industriel du canal Lachine, la ville s’étend progressivement du nord au sud, du canal de l’Aqueduc au fleuve Saint-Laurent.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

L’histoire des bains publics à Montréal remonte au début du XIXe siècle. À l’époque où l’eau n’était pas propriété municipale, quelques établissements privés offrent au public la possibilité de prendre un bain moyennant un prix d’entrée.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l’un des objectifs des autorités municipales est d’assurer des conditions d’hygiène satisfaisantes sur son territoire afin d’offrir aux citoyens de ses divers quartiers une meilleure qualité de vie. Le contexte d’urbanisation quasi effréné qui règne au début du siècle contraint les habitants de plusieurs quartiers de la ville à s’entasser dans des logements exigus qui ne possèdent ni baignoire ni eau chaude. La construction de plusieurs bains publics vient pallier cette situation en rendant accessible l’hygiène pour tous.

En 1883, la construction de bains publics flottants constitue la première installation municipale pour mettre en applications les nouvelles tendances hygiénistes de l’époque. Ces bains sont constitués de bassins immergés directement dans les cours d’eau existants, dont le canal Lachine (bain Wellington) et le fleuve Saint-Laurent (premier bain Hochelaga). En 1904, Montréal possède cinq bains publics municipaux gratuits et saisonniers (Wellington, Hochelaga, Gallery, Saint-Gabriel, Saint-Louis). Il faut attendre 1908 pour fréquenter un édifice chauffé ouvert à l’année.

La construction des bains publics à Montréal connaît deux vagues importantes : une première dans les années 1910 où une dizaine d’établissements sont construits, et une seconde qui survient dans les années 1930 durant la Crise économique. En raison de la généralisation de la baignoire dans les habitations, leur vocation s’est graduellement transformée. Érigés à l’origine pour des raisons strictement hygiéniques (ces lieux comprennent une piscine, des cabinets d’aisance, des douches et parfois même des bains privés), ils servent rapidement à des fins sportives et récréatives. Plusieurs de ces établissements sont d’ailleurs devenus des piscines publiques ou ont été réaffectés à d’autres usages.

À l’approche des années 1940, la vocation des bains publics, que l’on nomme dorénavant des piscines, devient entièrement récréative. On assiste alors à la construction de centres multifonctionnels (piscine, bibliothèque, centre communautaire, clinique médicale, etc.) et de piscines extérieures de grandes dimensions.

En 1938, la Ville de Verdun obtient du gouvernement provincial une subvention de l’ordre de 500 000$ pour la réalisation de deux projets d’envergure : la construction d’un aréna (le futur Auditorium) et d’une piscine extérieure, le Natatorium. Le Natatorium de Verdun, qui comprend le Pavillon des baigneurs de même que deux piscines extérieures, est inauguré le 12 juillet 1940. Cet établissement est considéré comme la première et la plus grande piscine publique extérieure au Québec à l’époque, en plus d’avoir été la plus grande au Canada pendant plusieurs années.

Points d'intérêt

Inauguré en 1940, le Natatorium de Verdun est la première piscine extérieure montréalaise. Elle est la première et la plus grande piscine publique extérieure au Québec à l’époque, en plus d’avoir été la plus grande au Canada pendant plusieurs années. De plus, le Natatorium témoigne de la croissance économique et démographique de la ville de Verdun suite à une période difficile marquée par le chômage et une pénurie de logements au cours des années 1930. En 1938, la Ville de Verdun obtient du gouvernement provincial une subvention de l’ordre de 500 000$ pour la réalisation de deux projets d’envergure : la construction d’un aréna (le futur Auditorium) et d’une piscine extérieure, le Natatorium.

Le Natatorium a conservé sa fonction d’origine de piscine publique extérieure, et ce, depuis son inauguration le 12 juillet 1940. Ses installations aquatiques continuent de desservir la population locale pendant les saisons estivales. L’édifice a conservé la majorité de ses caractéristiques architecturales extérieures telles que sa volumétrie, le rythme et l’ordonnance de ses façades, ses matériaux d’origine ainsi que ses éléments décoratifs. En général, l’édifice possède un bon degré d’authenticité à l’extérieur, si ce n’est de la disparition de tous les blocs de verre qui encadraient les fenêtres. L’ensemble des matériaux extérieurs du Pavillon des baigneurs est en excellent état.

D’un point de vue formel, l’édifice s’inscrit dans le mouvement Art déco nord-américain. L’influence Art déco se manifeste dans cet édifice notamment par la présence de contreforts intercalés entre chacune des ouvertures. Ceux-ci rythment les façades et accentuent leur verticalité, par les lignes simples et équilibrées et l’articulation symétrique de ses masses. Le bâtiment est représentatif de sa fonction. Contrairement aux autres bains publics, le Pavillon des baigneurs n’abrite pas de piscine intérieure : il sert plutôt de bâtiment d’accueil qui regroupe les services essentiels aux baigneurs, tels les vestiaires, les douches et les toilettes.

L’aménagement du terrain autour du Natatorium de Verdun est d’une qualité exceptionnelle et semble avoir été conservé dans son intégralité. De plus, la construction du Natatorium est la base du caractère actuel du cadre environnant. Ce cadre naturel contribue à mettre l’édifice en valeur et lui procure une ambiance tout à fait propice à la baignade et à la détente. Finalement, l’établissement a bénéficié d’une grande popularité tout au long de son histoire. Symbole important pour l’arrondissement de Verdun et familier pour la population de l’ouest de l’île de Montréal, il constitue un point d’intérêt important pour la population locale.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 2002 à aujourd'hui)
    La Ville de Montréal agit en tant que propriétaire des lieux depuis 2002, année où la Ville de Verdun fusionne à la Ville de Montréal pour devenir l’arrondissement de Verdun.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 14 février 2008 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1973
    Fin des travaux : 1973
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Démolition et reconstruction du toit-terrasse.

    Concepteur de la transformation :
    Concepteur inconnu
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1990
    Fin des travaux : 1990
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Construction d’un chalet de service pour la piscine.

    Concepteur de la transformation :
    Jean-Claude Dubé (architecte)
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 2005
    Fin des travaux : 2005
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Ajout d’une pataugeoire chauffée d’une capacité de 250 enfants.

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Données mises à jour le 8 octobre 2008