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Ancienne station de pompage Riverside, façade ouest ©Ville de Montréal, 2006
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Ancienne station de pompage Riverside, façade ouest ©Ville de Montréal, 2006
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Ancienne station de pompage Riverside, façade est ©Ville de Montréal, 2006
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Numéro d'ouvrage
: |
345
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Nom du bâtiment : |
Station de pompage Riverside
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Adresse civique : |
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Arrondissement ou ville : |
Ville-Marie (Montréal)
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Localisation
: |
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Propriété municipale
d'intérêt patrimonial |
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Catégorie : |
Bâtiments
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Statut de propriété : |
Propriétaire
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Profil : |
Industriel
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Usage principal actuel : |
Atelier
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Intérêt patrimonial : |
Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
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Type de bâtiment : |
Atelier / entrepôt / usine / garage
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Ancienne station de pompage Riverside, façade ouest ©Ville de Montréal, 2006 |
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Histoire de la thématique du groupe ciblé
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’évacuation des eaux usées et de surface s’effectue directement vers les cours d’eau naturels de l’île, qui deviennent parfois des égouts à ciel ouvert. Bien que les premiers systèmes d’aqueduc soient apparus depuis 1800, il n’existe pas de véritable système d’égouts en 1850, où les fossés et cours d’eau tiennent toujours lieu de décharge publique. En 1852, au moment où la Corporation de la Cité de Montréal planifie d’améliorer son approvisionnement en eau potable en prenant sa source en amont des rapides de Lachine, un premier réseau de canalisation et de collecteurs des eaux usées est mis en place et suit dorénavant la croissance du réseau d’aqueduc. La canalisation souterraine des rivières Saint-Pierre et Saint-Martin, alors très polluées, figurent aussi parmi les principaux projets d’amélioration du réseau.
Par ailleurs, en plus de causer des dommages matériels, les inondations récurrentes dues aux embâcles printaniers, durant le XIXe siècle, sont réputées productrices de miasmes propices à la propagation de maladies. Suite à l’inondation record du printemps 1886, la Corporation de Montréal prend les moyens pour enrayer ce fléau en planifiant des mécanismes pour retenir, ou écouler, les surplus d’eau. Trois constructions municipales voient ainsi le jour en 1887 : la digue Saint-Gabriel à Pointe-Saint-Charles, aujourd’hui démolie, ainsi que les stations de pompage Riverside et Craig qui, situées en bout de ligne du réseau de l’époque, permettent de pomper l’eau excédentaire dans le fleuve via l’égout collecteur. Grâce à ces installations, mais aussi en raison du dragage du fleuve et de l’aménagement de la voie maritime du Saint-Laurent, Montréal ne subit plus d’inondations printanières.
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Points d'intérêt
La station de pompage Riverside, destinée à enrayer les inondations qui touchent Montréal de façon régulière au XIXe siècle, possède une bonne valeur patrimoniale, attribuable tout d’abord à son ancienneté. Avec sa contemporaine, la station de pompage Craig, il s’agit de la plus ancienne structure de ce type subsistant toujours à travers le réseau d’aqueduc et d’égouts de la ville de Montréal. Les autres installations de ce genre qui existent toujours datent pour leur part du XXe siècle. De plus, sa bonne valeur documentaire est attribuable au maintien de ses composantes principales toujours en place, soit son architecture car les pompes et les machines à vapeur qui les actionnaient sont disparues. Bien que cette station de pompage soit désaffectée depuis la fin des années 1980, son degré d’authenticité est très élevé, car elle n’a pas subi de transformations significatives depuis sa construction en 1887. La station de pompage Riverside est un témoin significatif de l’histoire du réseau d’aqueduc et d’égouts de la Ville de Montréal, l’un des plus anciens en Amérique du Nord.
Par ailleurs, la station Riverside possède une bonne valeur architecturale. Conçu par les architectes de renom Perreault et Mesnard, l’édifice témoigne du savoir-faire de ces derniers, qui ont surtout œuvré en architecture institutionnelle et religieuse. Avec la station Craig, la station de pompage Riverside constitue le seul ouvrage de services publics réalisé par ces architectes. Le soin apporté à la composition architecturale de la façade principale, avec sa pierre rustiquée, les linteaux sculptés et ses fenêtres insérées dans des cadres de fonte ornementés, confère une figure d’édifice public à cette construction de dimensions modestes. En outre, le bâtiment possède un mur de maçonnerie évasé sur sa façade arrière. Cette caractéristique s’explique par le fait qu’avant le remblayage d’un déversoir qui reliait le bassin Peel du canal de Lachine au fleuve Saint-Laurent, la station de pompage se situait au bord d’un canal et son mur arrière se prolongeait dans l’eau.
Aujourd’hui, la station de pompage Riverside se retrouve dans un environnement industriel, à travers des équipements portuaires et à proximité des voies surélevées de l’autoroute Bonaventure.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Administration portuaire de Montréal
(locataire de 1990 à aujourd'hui) À la fermeture de la station de pompage, à la fin des années 1980, un bail a été signé par l’Administration portuaire de Montréal qui loue l’emplacement. En septembre 2005, la Ville de Montréal a prolongé de 15 années le bail de location de l’ancienne station de pompage Riverside, à partir du 1er mars 2006.
- Les Forges de Montréal
(locataire de 2002 à aujourd'hui) L’organisme sans but lucratif Les Forges de Montréal est un centre d’interprétation et de formation sur la ferronnerie d’art et la forge. Il sous-loue les espaces de l’ancienne station de pompage à partir de 2002 en vertu d’un bail de 30 ans.
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Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Blouin & associés, Bâtiments municipaux, fiche 345.
- CUM, Dossiers du répertoire
- CUM, Édifices publics, pp. 278-279.
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 3, pp. 366-367.
- Thiffault, Usine de pompage Craig (2005)
- Ville de Montréal, Dossiers administratifs
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie, pp. 92 et 96.
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