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Maison Stanley et Abner Bagg ©Ville de Montréal, 2007
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Maison Stanley et Abner Bagg (façade principale) ©Ville de Montréal, 2007
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Maison Stanley et Abner Bagg ©Ville de Montréal, 2007
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Numéro d'ouvrage
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3093
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Nom du bâtiment : |
Maison Stanley et Abner Bagg
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Autres appellations : |
- Bureau d'arrondissement d'Outremont
- Hôtel de ville d’Outremont
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Adresse civique : |
- 543, chemin de la Côte-Sainte-Catherine
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Arrondissement ou ville : |
Outremont (Montréal)
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Secteur d'intérêt patrimonial
: |
Secteur Centre
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Localisation
: |
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Propriété municipale
d'intérêt patrimonial |
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Catégorie : |
Bâtiments
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Statut de propriété : |
Propriétaire
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Profil : |
Administratif
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Usage principal actuel : |
Bureau d'arrondissement
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Intérêt patrimonial : |
Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
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Type de bâtiment : |
Hôtel de ville
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Histoire de la thématique du groupe ciblé
L'histoire du mont Royal est fortement marquée par l'initiative des Sulpiciens. Arrivés en 1657, les prêtres de Saint-Sulpice deviennent seigneurs de l'île de Montréal en 1663. La propriété de cette seigneurie leur donne de nombreux droits, dont celui de se constituer une importante réserve foncière, de procéder à la délimitation des côtes, de concéder des terres et de mettre en place les voies de communication que nous connaissons encore aujourd’hui. À travers ces multiples rôles, les prêtres de Saint-Sulpice exercent ainsi une influence déterminante sur le développement de l'ensemble du territoire de l'île. Cette influence se fait aussi sentir autour et sur le mont Royal. En effet, la topographie de la montagne exercera une influence profonde sur l'aménagement de ce nouvel espace agricole, le découpage des côtes et le lotissement des terres étant profondément marqué par cet obstacle naturel et particulier.
Le premier réseau routier de l'île de Montréal est d’abord orienté par les besoins défensifs de Montréal. Les voies de communication entre Ville-Marie et les autres éléments du système de protection situés autour de l'île font l’objet de la première attention. Outre le chemin ceinturant l'île, des routes sont ouvertes entre les rives sud et nord pour permettre la communication entre le fleuve et la rivière des Prairies. La présence du mont Royal et sa topographie influeront cependant leur parcours. Le développement d’autres voies devient alors nécessaire. Leur héritage témoigne de l'époque des premières concessions et de l'établissement des voies de desserte qui devaient tenir compte des contraintes de la topographie. Ces routes sont le reflet des structures des anciennes côtes mais aussi de l'influence du mont Royal. Parmi celle-ci, on retrouve le chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Les terres de cette côte sont concédées dès 1694 et traversées par un chemin courbe. Les colons qui s’y installent vivent d’agriculture et cette activité économique continue pendant deux siècles.
Située sur le mont Royal, à proximité d’escarpements naturels, la côte Sainte-Catherine constitue l’épine dorsale du nouveau village d’Outremont. En 1875, la côte Sainte-Catherine est toujours la seule route. Le chemin de la côte Sainte-Catherine constitue la voie de communication la plus ancienne d’Outremont et le premier axe de peuplement du village. Son tracé épouse la topographie de la montagne. Les divers édifices qui jalonnent son parcours illustrent, par la diversité de leurs fonctions et leurs caractéristiques stylistiques, les différentes étapes du développement d’Outremont. Parmi ces maisons construites le long du chemin de la Côte-Sainte-Catherine subsiste encore aujourd’hui la maison Stanley et Abner Bagg, propriété des hommes d’affaires d’origine britannique du même nom, de 1817 à 1829. En 1893, l’hôtel de ville s’installe dans une des premières maisons situées sur le chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Ce bâtiment gardera cette fonction jusqu’en 2002.
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Points d'intérêt
L’ancienne maison Stanley et Abner Bagg construite en 1817 est parmi les plus anciens bâtiments d’Outremont. De plus, il est le seul bâtiment d’Outremont à avoir successivement ou simultanément abrité autant de fonctions : résidence, entrepôt de fourrures, école, lieu de culte, hôtel de ville et prison. L’apparence actuelle résulte de deux campagnes d’agrandissements réalisés en 1919, puis en 1928. Malgré les transformations subies, l’édifice originel conserve encore aujourd’hui le caractère à la fois sobre et digne qui caractérisait l’architecture néo-palladienne reconnaissable ici par : ordonnance des ouvertures, symétrie, toit à deux versants de pente faible comportant de grandes croupes aux extrémités et corniche simple. L’avant-corps ajouté en façade et le portique qui abrite l’entrée secondaire sont en harmonie avec le caractère d’origine, bien qu’ils soient d’un siècle plus jeunes. Le crépi de stuc blanc n’est pas conforme à l’esprit d’origine mais a le mérite d’estomper les dissonances résultant des divers agrandissements et de démarquer le bâtiment civique le plus important d’Outremont tant par la couleur que par le matériau. L’ancienne maison Bagg s’inscrit de façon significative sur le tracé fondateur du chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Le bâtiment forme avec l’ancienne église presbytérienne située à l’arrière un ensemble des plus intéressant.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Commission scolaire d’Outremont
(propriétaire de 1882 à 1893) La Commission scolaire d’Outremont achète à la succession Brooke la maison et son terrain le 7 novembre 1882. Une école loge à l’intérieur de ses murs pendant plus d’une décennie. C’est pourquoi des modifications et réparations ont lieu en 1882. Le conseil municipal siège dès lors au rez-de-chaussée.
- Ville d’Outremont
(propriétaire de 1893 à 2002) C’est le 14 avril 1893 que la Corporation du village d’Outremont achète le terrain sur lequel se trouve la maison, devenue école. Elle fait, dans les années suivantes l’achat de terrains limitrophes dans le but d’agrandir le bâtiment et d’améliorer l’environnement immédiat du nouvel hôtel de ville d’Outremont.
- Ville de Montréal
(propriétaire de 2002 à aujourd'hui) Le premier janvier 2002, le territoire de la ville d’Outremont devient un arrondissement de la ville de Montréal. Le bâtiment loge depuis le bureau d’arrondissement.
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 9 octobre 2007 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1919 Fin des travaux : 1919 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
(Agrandissement de deux étages, réparation du toit et modification)
Concepteur de la transformation :
J. Roméo Gadbois (architecte)
- Travaux 2
Date des travaux : 1928 Fin des travaux : 1928 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
(Agrandissement de vingt pieds dans le prolongement arrière des deux premières)
Concepteur de la transformation :
Aristide Beaugrand-Champagne (architecte)
- Travaux 3
Date des travaux : 1963 Fin des travaux : 1963 Restauration ou recyclage du bâtiment.
(Recyclage de l’église presbytérienne Outremont et Mount Royal en annexe de l’Hôtel de Ville et construction d’un corridor de liaison)
Concepteur de la transformation :
Crevier, Mercier, Lemieux & Caron (architectes)
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Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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