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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Moulin de Pointe-aux-Trembles après sa restauration
©Ville de Montréal, 2008
 
Moulin à vent de Pointe-aux-Trembles (avant sa restauration)
©Ville de Montréal, 2002
 
Moulin à vent de Pointe-aux-Trembles (avant sa restauration)
©Ville de Montréal, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

3478

Nom du bâtiment :

Moulin à vent de Pointe-aux-Trembles

Autres appellations :
  • Moulin de Pointe-aux-Trembles
  • Vieux-Moulin de Pointe-aux-Trembles
Adresse civique :
  • 11630, rue Notre-Dame Est
Arrondissement ou ville :

Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Village de Pointe-aux-Trembles (Notre-Dame Est et 3e Avenue)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Culturel
Usage principal actuel : Monument
Type de bâtiment : Moulin
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Construction  
Date de construction initiale :

1719

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Jean-Baptiste Deguire dit LaRose
    (maître maçon)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice
    (propriétaire de 1719 à 1837)
    La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice est créée en France en 1641. Le sulpicien Jean-Jacques Olier, étroitement lié à l’histoire de Montréal malgré qu’il n’ait jamais foulé le sol de la Nouvelle-France, est l’un des fondateurs de la Société de Notre-Dame de Montréal. Celle-ci est à l’origine de la fondation de Ville-Marie en 1642. La paroisse de Notre-Dame est desservie par les sulpiciens à partir de 1657, qui deviennent ensuite propriétaires de la seigneurie de l’île de Montréal en 1663. Leur statut de seigneurs permet aux sulpiciens d’être actifs dans le développement de l’île de Montréal en construisant notamment des moulins, dont celui de Pointe-aux-Trembles. Ils détiennent le droit de banalité qui oblige les habitants à utiliser leurs moulins contre redevance.
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Évolution du bâtiment  

Évolution du bâtiment

Un premier moulin à vent est construit entre 1671 et 1672 sur les berges du fleuve, à l’extérieur du fort de Pointe-aux-Trembles. Ce bâtiment est endommagé en 1718 par les crues printanières du fleuve. En 1719, les sulpiciens achètent d’André Poutret un terrain situé plus à l’ouest et font construire un nouveau moulin à vent par le maître maçon Jean-Baptiste Deguire. Le maître farinier Jean-Baptiste Gibaux fils est le premier locataire du moulin en 1721. Le moulin est en opération de façon presque continue au XVIIIe siècle, mais il connaît au début du siècle suivant une longue période d’inactivité. Rehaussé d'un étage en 1822, il devient le moulin le plus haut du Québec. Les sulpiciens ne retirent aucun revenu du moulin à partir de 1838. Alors qu’il est inutilisé, le moulin conserve sa silhouette caractéristique pendant les XIXe et XXe siècles. Les ailes de la roue à vent et la plus grande partie du mécanisme du moulin sont toutefois disparus.

La société de salons funéraires Magnus Poirier acquiert le moulin en 1985 et effectue la réparation des murs de maçonnerie et de la toiture ainsi que la reconstruction de certaines portes et fenêtres. En 2001, des travaux d'urgence ont été effectués. À l'été 2005, la Ville a procédé à la démolition du Salon funéraire qui prenait place au côté du moulin. Finalement, le moulin est restauré en 2007 afin de lui rendre l'apparence qu'il avait entre 1823 et 1860 et l'espace public qui ceinture le moulin est aménagé afin de mettre en valeur le bien culturel et son contexte historique et archéologique.

Histoire de la thématique du groupe ciblé

La construction des moulins est indispensable à l’établissement des premiers noyaux villageois en Nouvelle-France. Pièces maîtresses du régime seigneurial (qui subsistera au Canada jusqu’en 1854), ils font partie, avec les forts et les églises, des éléments essentiels à l’établissement des premiers colons. Pôle d’attraction important pour ces nouveaux arrivants, leur rôle est primordial pour la survie des habitants et pour le développement agricole : on s’y rend pour y moudre son grain et ainsi obtenir la farine qui servira à la fabrication du pain, aliment de base du régime alimentaire de l’époque.

Il incombe à chacun des seigneurs de veiller à la construction d’un moulin banal dont pourra profiter les censitaires de leur seigneurie contre redevance. Les Sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal depuis 1663, ont l’emprise sur la construction des moulins sur leur territoire, la plus grande et l’une des plus puissantes seigneuries de toute la Nouvelle-France. Grâce à la construction de ces édifices utilitaires, les Sulpiciens jouent un rôle de première importance au niveau du développement du territoire et de son ouverture à la colonisation.

Le moulin à vent de Pointe-aux-Trembles est construit pour le compte des seigneurs de Saint-Sulpice par la maître-maçon Jean-Baptiste Deguire en 1719. Venant remplacer le premier moulin érigé en 1671 et mis hors d’usage en raison des débâcles printanières, il demeure un exemple éloquent de l’importance du moulin en tant que moteur socioéconomique au sein de l’établissement des noyaux villageois en Nouvelle-France.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 2001 à aujourd'hui)
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 18 mars 2011 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1987
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Restauration de l’extérieur du moulin

    Concepteur de la transformation :
    Ruccolo et Faubert (architectes)
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 2007
    Fin des travaux : 2008
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Concepteur de la transformation :
    Beaupré et Michaud (Architectes)
     
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Lecture architecturale  
Le moulin banal de Pointe-aux-Trembles est l’un des plus anciens du Québec et constitue un exemple intéressant d’architecture préindustrielle. Avec ses quatre étages, c’est la plus haute structure de ce type au Québec. Sa tour de forme circulaire est implantée sur une petite butte et est constituée de murs massifs de pierre. Cette structure utilitaire qui sert à moudre le grain n’est percée que de quelques ouvertures, mais la plupart d’entre elles arborent des linteaux, jambages et seuils en pierre de taille. Le moulin de Pointe-aux-Trembles est le seul sur l’île de Montréal à posséder des éléments en pierre taillée. La tour est coiffée d’une toiture conique recouverte de bardeaux de bois qui, à l’origine, tournait sur elle-même. Les ailes de la roue à vent et la plus grande partie du mécanisme du moulin sont disparus.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Données mises à jour le 21 janvier 2013