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La caserne no 25 aujourd'hui
©Ville de Montréal, 2009
 
Vue de la caserne no 25 vers la rue Sainte-Catherine
©Ville de Montréal, 2009
 

©Ville de Montréal, 2005
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

273

Nom du bâtiment :

Caserne #25

Adresse civique :
  • 1212, rue Drummond
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Rue de la Montagne et boulevard René-Lévesque Ouest

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Protection et sécurité
Usage principal actuel : Caserne de pompiers
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Construction  
Date de construction initiale :

vers 1913

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Louis-Auguste Amos
    (Architecte)
    Louis-Auguste Amos étudie le génie au Royal Military College de Kingston en Ontario à la fin des années 1880, puis il fait son apprentissage auprès de l’ingénieur en chef de la compagnie du Grand Tronc. En 1892, il s’associe avec Alfred Arthur Cox (Grande-Bretagne, 1860 – Grande-Bretagne, 1944) pour former l’agence d’architectes Cox et Amos. Dès 1892, la firme décroche le contrat pour l’église anglicane Church of the Advent à Westmount, 4119, boulevard De Maisonneuve Ouest. Cette association se poursuit jusqu’en 1910 et réalise notamment l’église anglicane Saint-George à Granby (1908) et l’édifice Eastern Township Bank dans le Vieux-Montréal, 437, rue Saint-Jacques (1907-1909). Amos pratique ensuite en solo jusqu’en 1926. On lui doit entre autres la brasserie Dow sur la rue Notre-Dame, 990 rue Notre-Dame Ouest (1924) et le nouveau palais de justice de Montréal, 100 rue Notre-Dame Ouest (1922-1926) qu’il réalise en collaboration avec les architectes Ernest Cormier et Charles Jewett Saxe. À partir de 1926, il s’associe avec son fils Pierre-Charles pour former l’agence L. A. et P. C. Amos.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1913 à aujourd'hui)
    La caserne de pompiers no 25 est construite en 1913, dans le cadre de l’amorce d’un programme municipal visant à structurer le service d’incendie par quartier municipal. Érigée avec le concours de l’entrepreneur E.G.M. Cape & Co. sur la rue Drummond, dans le centre-ville de Montréal, la caserne de pompiers no 25 répond aux critères les plus modernes de l’époque afin d’assurer le bon fonctionnement d’un service d’incendie. Inaugurée en 1914, la caserne no 25 est encore en fonction aujourd’hui.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assumée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Toutefois, le premier pas dans la lutte organisée contre les incendies est mis sur pied par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité s'élève entre eux donnant ainsi lieu aux conflits qui les empêchent de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ces conflits. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, dont le plus marquant est le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 du système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire des nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. En somme, la caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, tout comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2009, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours leur fonction d’origine.


La caserne de pompiers no 25, construite en 1913, est érigée en remplacement de l’ancienne caserne no 25 située à l’angle des rues Sainte-Catherine et Bleury, qui n’est plus conforme avec l’évolution fonctionnelle des casernes de pompiers montréalaises de l’époque. La caserne no 25 conserve sa fonction d’origine depuis son inauguration.

Points d'intérêt

L’intérêt patrimonial de la caserne no 25 repose principalement sur ses valeurs historique et artistique.

La valeur historique de l’immeuble réside dans le fait qu’il est un excellent témoin de l’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal ainsi que de l’histoire de l’ancien quartier Saint-Antoine. Dans la première décennie du XXe siècle ce dernier, ensemble avec la rue Sainte-Catherine, devient le nouveau centre-ville de la métropole au détriment du Vieux-Montréal et de la rue Saint-Paul. Construite en 1913, la caserne de pompiers no 25 est érigée en remplacement de l’ancienne caserne no 25, située à l’angle des rues Sainte-Catherine et Bleury et qui ne se répond plus aux innovations technologiques des casernes de pompiers montréalaises de l’époque.

La valeur artistique de la caserne no 25 repose d’une part sur l’importance de son concepteur. L’édifice est conçu par Louis-Auguste Amos (1868-1948), lequel réalise, avec Alfred Arthur Cox (1860 –1944) au sein de l’agence d’architectes Cox et Amos, l’église Church of the Advent à Westmount, 4119, boulevard De Maisonneuve Ouest (1892) et l’édifice Eastern Township Bank (1909-1910), 437, rue Saint-Jacques. Cette association est active jusqu’en 1910. Amos pratique ensuite en solo jusqu’en 1926. On lui doit entre autres la brasserie Dow sur la rue Notre-Dame, 990 rue Notre-Dame Ouest (1924) et le nouveau palais de justice de Montréal, 100 rue Notre-Dame Ouest (1922-1926). À partir de 1926, il s’associe avec son fils Pierre-Charles pour former l’agence L. A. et P. C. Amos.

D’autre part, la valeur artistique de l’œuvre repose aussi sur la qualité de l’architecture extérieure réalisée dans la tradition Beaux-Arts, à l’époque où cette dernière s’alignait vers l’épuration des formes redevables du courant Renouveau classique. L’intérêt de l’édifice repose aussi sur le fait qu’il a conservé la plupart de ses éléments caractéristiques dont sa tour à boyaux, ses matériaux de façades en brique et en pierre de taille de même que ses divers éléments de décor. La façade principale témoigne d’un grand souci au niveau esthétique et est caractérisée par sa symétrie, aujourd’hui compromise au rez-de-chaussée, par des interventions qui ont transformé ses entrées en arc brisé par des portes carrées. Quelques éléments décoratifs ont disparu lors de ces travaux mais dont on peut encore admirer un témoin dans la clef de voûte en console de l’entrée en arc plein cintre qui subsiste, ainsi que dans les chapiteaux des pilastres corinthiens des étages et la mention originale « Fire Station no 25 » gravée dans l’entablement qui couronne la façade principale.

La caserne no 25 a conservé sa fonction d’origine de caserne de pompiers depuis son inauguration en 1913 et possède un bon degré d’authenticité. L’intérieur a conservé pour sa part quelques cloisons d’origine.

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 7 mai 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1947
    Fin des travaux : 1948
    Transformation majeure de la façade.

    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Agrandissement des ouvertures des portes cochères pour permettre le passage des camions.
    Réparations et modifications.


    Concepteur de la transformation :
    D. Beaupré (Architecte de la Ville)
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1961
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Remplacement des fenêtres.

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1995
    Fin des travaux : 1996
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Agrandissement des portes de garage et restauration des fenêtres.

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 1998
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réfection de la maçonnerie du parapet.

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 5
    Date des travaux : 2002
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Rénovation générale.

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 22 décembre 2009