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Maison Joseph Gagnon

• Galerie d’art de Saint-Léonard
• La galerie Port-Maurice

• 5345, rue Jarry

Saint-Léonard (Montréal)

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Dès la fin du XIXe siècle, les villages périurbains de l’île de Montréal commencent à s’urbaniser. L’habitat villageois évolue, se transforme et adopte peu à peu de nouvelles formes. La maison unifamiliale se définit encore par rapport à un contexte villageois. Les résidences construites pour la bourgeoisie du village se distinguent cependant. Il s’agit d’une classe sociale moyennement aisée. Les résidences qu’elle fait construire sont simples mais élégantes. Ce type de maison est surtout localisé sur les axes les plus prestigieux.

Ces résidences se distinguent par l’emploi des matériaux et par des éléments de détails architectoniques plus élaborés. L’architecture démontre, avec des moyens relativement modestes, un goût pour l’emploi d’éléments qui s'inspirent des courants stylistiques en vogue à l'époque de sa construction, signe d’un statut social plus élevé. La maison Joseph-Gagnon, avec sa galerie couverte qui longe la façade principale et une partie de la façade latérale, donne par ailleurs un air rural à cette maison urbaine.

Points d'intérêt

La maison Joseph-Gagnon, construite en 1915, représente une page importante de l'histoire de Saint-Léonard puisqu'elle a appartenu à l'une des familles fondatrices de la ville. Elle est l’une des maisons les plus anciennes de cet arrondissement. Son architecture, d’influence néo-Queen Anne, est caractérisée par sa composition asymétrique, sa tourelle d’angle, sa lucarne à pignon et sa grande galerie couverte qui borde ses deux façades. Cette demeure a conservé à travers les années l’ensemble de ses caractéristiques d’origine qui viennent enrichir le décor urbain. Située à une intersection stratégique, elle sert de point de repère. Cette maison abrite depuis quinze ans des organismes communautaires et culturels.

• Joseph Gagnon
  (propriétaire de 1912 à 1952)
  Joseph Gagnon achète le 20 décembre 1912 de Jean-Baptiste Martineau le terrain où est construite en 1915 sa résidence. En 1915, il épouse Marie-Louise Charpentier. Naîtront deux fils de cette union. En 1952, il donne à ses deux fils, Lucien et Armand Gagnon, avec qui il demeure jusqu’à son décès l’emplacement et la maison. La famille Gagnon fait partie des familles fondatrices de Saint-Léonard.
  
• Ville de Saint-Léonard
  (propriétaire de 1964 à 2002)
  Issue du détachement des paroisses Sault-au-Récollet et Longue Pointe, la paroisse Saint-Léonard-de-Port-Maurice devient la ville de Saint-Léonard en 1886. La ville achète l’immeuble des frères Lucien et Armand Gagnon en 1964.
  
• Ville de Montréal
  (propriétaire de 2002 à aujourd'hui)
  La ville de Saint-Léonard devient le 1er janvier 2002 un arrondissement de la ville de Montréal, suite à l’adoption par le gouvernement québécois de la loi 170 sur la fusion des municipalités.
  

• Galerie Port-Maurice
  (locataire à aujourd'hui à 1984)
  La Galerie Port-Maurice est une galerie d'art municipale fondée par la ville de Saint-Léonard en 1979. Elle loge dans la maison Joseph-Gagnon jusqu’à son déménagement en 1984 dans le hall de la bibliothèque municipale. Le mandat de cette galerie est de sensibiliser la population aux différents courants contemporains en arts visuels.