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Façade principale, rue Bonsecours et élévation latérale, rue du Champ-de-Mars. ©Denis Tremblay, 2005
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Le portail en granit rouge poli. Photographie Denise Caron, 2008.
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Les armoiries de la Ville de Montréal, sculptées sur l'entablement. Photographie Gina Garcia, 2006.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Numéro d'ouvrage
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Nom du bâtiment : |
Ancien quartier général de la police
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Autre appellation : |
- Annexe de l'hôtel de ville [adjonction]
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Adresses civiques : |
- 750, rue de Bonsecours
- rue Saint-Louis
(façade latéralesans numéro civique) - 345, rue du Champ-de-Mars
(façade latérale)
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Arrondissement ou ville : |
Ville-Marie (Montréal)
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Ensemble : |
Fait partie de : Édifice de la Cour-Municipale-de-Montréal
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Propriété municipale
d'intérêt patrimonial |
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Catégorie : |
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Statut de propriété : |
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Profil : |
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Usage principal actuel : |
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Remis : |
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Élévation latérale, rue Saint-Louis. Photographie Gilles Lauzon, 2008. |
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Histoire du bâtiment
La Ville de Montréal fait construire cet immeuble de 1957 à 1960 pour mieux loger le quartier général de la police et la cour municipale déjà installés dans le bâtiment voisin construit en 1912-1913. Tout le projet, nouvelle construction et rénovation du bâtiment ancien, est confié aux architectes Crevier, Lemieux et Mercier. Dès les années 1930, on avait prévu un tel agrandissement. Les expropriations et démolitions avaient commencé en 1939 mais la guerre avait mis fin aux travaux. Le projet est relancé en 1957 et réalisé dans l’esprit d’une rénovation urbaine conçue en 1953 par l’architecte et urbaniste Jacques Greber, qui prévoyait la démolition du tissu urbain considéré vétuste et la mise en valeur des bâtiments jugés prestigieux. Il s’agit d’ailleurs du seul projet réalisé dans cette vision. La première pelletée de terre a lieu en avril 1957 et la prise de possession en avril 1960. Le Cardinal Léger, assisté de cinq prêtres, bénit l’immeuble le 2 juin 1960. Toutes les activités de l’annexe y sont transférées à la fin de l’année 1960 afin de permettre la rénovation intérieure complète du bâtiment ancien (de 1961 à 1963).
Outre l’état-major de la police, on loge dans la nouvelle partie une salle des pas perdus et des salles d'audiences pour la cour du recorder – comme on appelle encore la cour municipale à l'époque –, des salles pour les détenus, pour les huissiers et pour les journalistes ainsi que des bureaux pour les juges. De plus, au dernier étage sont aménagées des cellules éclairées pour accueillir les contrevenants en attente d'un procès : un net progrès par rapport aux conditions de détention dans l'ancien bâtiment.
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L’Ancien quartier général de la police constitue la seconde moitié d’un volume rectangulaire occupant un îlot entier à proximité de l’hôtel de ville. Le parement en calcaire chamois de l’Indiana offre une continuité avec le grès chamois recouvrant la partie plus ancienne, mais avec une nuance de teinte. Le bâtiment possède sa propre façade monumentale, rue Bonsecours, qui ne peut toutefois être vue en perspective.
Six étroits et profonds piliers forment en façade principale une colonnade monumentale stylisée qui supporte un entablement épuré au centre d’un mur nu et lisse. Ce motif de colonnade encadre toutes les fenêtres sans reposer sur un socle, contrairement à son pendant plus ancien de la rue Gosford. Les façades latérales apparaissent comme des versions plus planes du même thème, toujours sans socle mais avec un soubassement bien souligné par la différence de matériau. Sur la façade principale, un portail orthogonal tripartite en garnit rouge souligne l’entrée. Cette composition, par tout ce qu’elle évoque et par sa symétrie, est classique, mais d’un classicisme moderne presque dépouillé de tout ornement traditionnel (stripped classical, en anglais). Cette approche permet ici de réinterpréter l’ancienne annexe de l’hôtel de ville, et ce, sans pasticher. Le classicisme moderne, popularisé dans l’entre-deux-guerres comme une alternative au modernisme pur, connaît toutefois ses dernières heures à la fin des années 1950.
Ce pendant modernisé de l’annexe de l’hôtel de ville révèle d’emblée son caractère institutionnel lié à l’administration municipale. Les armoiries en pierre de la Ville de Montréal le confirment. Les traces de l’inscription « Quartier général de la police » rappellent cette fonction première alors que la sévérité des formes inspire l’ordre et la discipline. Les abondantes fenêtres, ordonnées, suggèrent enfin la présence d’une importante présence administrative. Les petites fenêtres carrées de l’étage-attique sont probablement celles des cellules de 1960.
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Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- AVM, Dossiers de presse
- Catalogue d'iconographie 1992
- CUM, Édifices publics, 2-5
- Inventaire (1980-...) - Dossiers, 14330-0123
- La Presse, 1er novembre 1992, A9
- Lemire, Inventaire 1919-1959, 35
- Ville de Montréal, Dossiers bâtiments, 750 rue Bonsecours
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