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La charpente du toit. ©Ville de Montréal, 2006
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Hyacinthe-Jamme dit Carrière
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Autres appellations : |
- Maison canadienne-française
- Maison Jammes dit Carrière
- Maison municipale
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Adresse civique : |
- 152, avenue de Concord Crescent
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Arrondissement ou ville
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Pointe-Claire
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Localisation
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Évolution du bâtiment Vers 1780, le cultivateur Hyacinthe Jamme dit Carrière fait construire sur sa terre cette maison de pierre où il s’établit avec son épouse, Élisabeth Homay, et leurs enfants. L’un d’eux, Jacques Jamme, devenu propriétaire de la résidence, entreprend des travaux majeurs en 1828. Il engage le menuisier François Duchesneau qui doit notamment exhausser la maçonnerie pour augmenter l’espace dans les combles, refaire la couverture de bardeaux et ajouter une galerie. À l’intérieur, la maison est divisée en quatre pièces et une chambre est ajoutée au grenier accessible par un nouvel escalier.
Vendue à Pierre Legault dit Deslauriers en 1842, la résidence demeure entre les mains de cette famille de cultivateurs jusqu’aux années 1950. À cette époque, le développement résidentiel de l’ouest de l’île, nouvelle banlieue montréalaise, accroît la spéculation foncière et entraîne le lotissement des terres agricoles. En 1961, la Ville de Pointe-Claire achète la maison alors menacée de démolition. Elle est classée monument historique par le gouvernement du Québec en 1964 et est restaurée quatre ans plus tard. Les travaux, dirigés par l’architecte Victor Depocas, comprennent entre autres le remplacement d’une adjonction en bois par une annexe en pierre adossée au mur ouest de la maison. Cette dernière fait à nouveau l’objet de travaux de réfection en 1988. En 2006, la maison sert aux activités communautaires de la municipalité.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Pierre Legault dit Deslauriers
(propriétaire du 1842-03-21 au 1865-02-24) Le cultivateur Pierre Legault dit Deslauriers et son épouse Euphrosine Jamme dit Carrière achètent et occupent la maison à compter de 1842. Lorsque les deux époux vendent la terre à leur fils Benjamin en 1865, ils se réservent le droit de résider dans la maison jusqu’à leur décès. La propriété est par la suite transmise de génération en génération. Leur descendant Rosaire Legault, aussi cultivateur, vend la terre et la résidence en 1953. Il y habite et exploite la terre par bail au moins jusqu’en 1956.
- Ville de Pointe-Claire
(propriétaire du 1961-10-13 à aujourd'hui) La paroisse Saint-Joachim de Pointe-Claire est proclamée municipalité en 1854. La Ville est incorporée en 1911. Elle devient un arrondissement de la Ville de Montréal du premier janvier 2002 au premier janvier 2006. Depuis, elle a retrouvé son statut de Ville.
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 17 novembre 2006 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1828 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
La maçonnerie de la maison est exhaussée, la couverture de bardeaux est refaite et peinte en rouge. Une galerie est ajoutée. Des modifications sont apportées aux portes et aux fenêtres. À l’intérieur, le plancher est refait et les murs sont lambrissés jusqu’à la hauteur des fenêtres. La maison est séparée en quatre pièces, une chambre est ajoutée au grenier et un escalier est installé pour y monter.
Concepteur de la transformation :
François Duchesneau (menuisier)
- Travaux 2
Date des travaux : vers 1900 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Une adjonction, servant peut-être de cuisine d’été, est adossée au mur ouest de la résidence et une galerie est construite sur sa façade avant.
- Travaux 3
Date des travaux : 1968 Fin des travaux : 1969 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Une annexe en pierre des champs remplace l’ancienne adjonction contre le mur ouest. Les fenêtres à grands carreaux font place à des fenêtres à petits carreaux.
Concepteur de la transformation :
Victor Depocas (architecte)
- Travaux 4
Date des travaux : 1988 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Réfection de la toiture.
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Témoin du passé agricole de la Ville de Pointe-Claire, la maison Hyacinthe-Jamme dit Carrière possède les principales caractéristiques de la maison rurale traditionnelle. De plan presque carré, son corps de logis en pierre des champs d’un étage et demi est peu dégagé du sol. Les deux cheminées de la résidence sont disposées dans les murs-pignons aux extrémités du toit à deux versants. Les ouvertures sont plus nombreuses sur la façade sud que sur le côté nord. Cette distribution des ouvertures constitue une adaptation aux conditions climatiques. Bien que chaque fenêtre contribue à l'éclairage de la maison, elle entraîne aussi des pertes de chaleur. On évitait par conséquent d'en percer plusieurs du côté des vents dominants, vers le nord. La galerie couverte ajoutée au XIXe siècle répond également aux exigences d’un climat rigoureux. Elle protège la porte principale des chutes de neige et de glace l’hiver tout en limitant la pénétration à l’intérieur de la maison des chauds rayons de soleil l’été.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :Le bâtiment est identifié aux inventaires patrimoniaux dans la catégorie suivante :
(inventaire municipal) |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- CBCQ, Chemins de la mémoire, vol. 2, p. 182
- CUM, Architecture rurale (1986), pp. 285-287
- Pinard, Montréal, histoire architecture, vol. 6, pp. 205-211
- Robichaud, Révision toponymique (2000), pp. 4-10
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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9999-39-0002-01
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Propriété
: |
9999-39-0002
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