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Façade arrière, vers le fleuve. ©Ville de Montréal, 2009
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Façade avant. ©Ville de Montréal, 2009
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(détail) ©Ville de Montréal, 2006
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Nivard-De Saint-Dizier
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Autres appellations : |
- Maison de la Congrégation Notre-Dame
- Maison Étienne-Nivard-de Saint-Dizier
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Adresse civique : |
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Arrondissement ou ville
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Verdun (Montréal)
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Localisation
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Évolution du bâtiment En 1710, les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame font construire sur leur terre de Verdun cette maison en pierre remplaçant un vieux bâtiment. Elles confient les travaux à leur maçon et entrepreneur de confiance, Gilbert Maillet, qui a construit sur le même terrain une grange en pierre quatre ans plus tôt. D’autres gens de métier et des engagés de la communauté participent aussi aux ouvrages. La maison est terminée à l’automne. Elle abrite notamment des fermiers engagés par la communauté pour exploiter la terre et contribuer à la subsistance de ses membres. Dès 1722, la communauté entreprend des travaux de rénovation, notamment la réfection de la toiture.
En 1769, la Congrégation de Notre-Dame vend sa propriété de Verdun à Étienne Nivard de Saint-Dizier, important marchand montréalais. La maison demeure la propriété des Saint-Dizier jusqu’aux années 1820. Elle est occupée par le fermier chargé d’exploiter la terre. Les propriétaires se succèdent ensuite jusqu’en 1930. Cette année-là, la maison est acquise par la Ville de Verdun qui s’en sert comme entrepôt pendant dix ans. La partie nord de la terre agricole fait au même moment l’objet d’un développement immobilier. Rénovée, la maison est louée de 1940 à 1947 au Club social Crawford, puis à la Légion royale canadienne.
Au fil des ans, le bâtiment a subi des modifications dont l’ajout à l’arrière d’une grande lucarne à palan ainsi que de deux autres petites lucarnes. Les ouvertures au rez-de-chaussée ont été murées à l’arrière. La maison est reconnue monument historique par le gouvernement du Québec en 1976 en raison de son ancienneté et de son authenticité. Des travaux de restauration incluant des interventions archéologiques sont réalisés en 2008-2009 et un projet de mise en valeur du site à des fins culturelles est en cours.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Étienne Nivard de Saint-Dizier père
(propriétaire du 1769-12-20 à 1793) Étienne Nivard de Saint-Dizier (1715-1793) est un important marchand établi sur la rue Saint-Paul. Il épouse en 1752 Catherine Quesnel, fille du marchand Jacques Quesnel dit Fonblanche. Devenu veuf, il prend pour seconde épouse Amable Vallée, veuve d’Antoine Masson et fille du marchand Pierre Vallée. Il a longtemps été considéré à tort comme le propriétaire-constructeur de la maison qui porte toujours son nom.
- Étienne Nivard de Saint-Dizier fils
(propriétaire de environ 1795 au 1820-05-16) Fils d’Étienne Nivard de Saint-Dizier et d’Amable Vallée, Étienne Nivard de Saint-Dizier (1766-1820) entreprend aussi une carrière dans le commerce. Il sera par ailleurs actif sur la scène montréalaise comme juge de paix (1806), commissaire pour la construction du nouveau marché de Montréal (1807), député du Bas-Canada pour le comté de Montréal-Ouest (1810-1814), commissaire de la maison de correction (1817) et commissaire pour les réparations du chemin de Lachine (1817). Époux de Marie-Anne Magnan, il décède sans descendance. Il avait acquis les droits dans la propriété de Verdun à la suite des décès de ses parents en 1793 et en 1801 et de sa soeur en 1798.
- Ville de Verdun
(propriétaire de 1930 au 2001-12-31) Verdun est constitué en municipalité en 1875.
- Ville de Montréal
(propriétaire du 2002-01-01 à aujourd'hui) Depuis le premier janvier 2002, la Ville de Verdun est un arrondissement de la Ville de Montréal.
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 19 mai 2010 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 2008 Fin des travaux : 2009 Restauration ou recyclage du bâtiment.
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La maison Nivard-De Saint-Dizier est l’une des plus anciennes résidences se trouvant sur l’île de Montréal. Elle est un exemple remarquable de l’architecture rurale du début du Régime français, d’autant plus qu’elle a subi peu de modifications extérieures au cours de ses trois siècles d’existence. La maison de plan rectangulaire a un rez-de-chaussée qui se situe au niveau du sol. Ses murs de maçonnerie en pierre des champs sont moins épais que ceux des autres maisons montréalaises toujours existantes et bâties à la même époque. Sa toiture à deux versants à pente prononcée est couverte de bardeaux de cèdre. Ses deux cheminées sont disposées symétriquement dans les murs-pignons. Les grosses pierres formant des chaînages d’angle irréguliers sont un élément à remarquer.
Cette maison comprend un nombre restreint d’ouvertures compte tenu de la largeur de sa façade d’environ 13 mètres. Elle ne compte à l’avant que deux fenêtres encadrant la porte d’entrée principale et deux lucarnes, trois ouvertures murées et trois lucarnes à l’arrière. Seulement deux de ses cinq lucarnes datent de la construction initiale. On ne retrouve aucune ouverture dans les murs-pignons.
La maison est située sur les berges du fleuve Saint-Laurent, au sud du boulevard LaSalle. Depuis les années 1990, un parc nommé Le Jardin du Citoyen est aménagé autour de la maison. Celui-ci s’intègre au parc linéaire du Pôle-des-Rapides. La maison bénéficie ainsi d’un environnement paysager privilégié favorisant sa mise en valeur.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :- Situé dans le site patrimonial Site archéologique du Pied-des-Rapides-de-Lachine (classé) (2024-10-24).
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :Le bâtiment est identifié aux inventaires patrimoniaux dans la catégorie suivante :
(inventaire municipal) |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- CBCQ, Chemins de la mémoire, vol. 2, p. 187
- CUM, Architecture rurale (1986), pp. 209-212
- Fournier, Maison Nivard Saint-Dizier (2005)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, vol. 3, pp. 427-443
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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9999-21-0004-01
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Propriété
: |
9999-21-0004
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