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Monument National ©Ville de Montréal, 2002
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
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Date de construction initiale : |
1891-1894
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Nom du concepteur de la
construction initiale : |
- Maurice Perrault
(architecte) - Albert Mesnard
(architecte) Les architectes Maurice Perrault et Albert Mesnard s’associent en 1880. Outre le Monument National, ils sont les concepteurs d’autres bâtiments comme l’édifice Louis Masson, 30-34 rue Notre-Dame Ouest (1892). Ils conçoivent aussi des bâtiments individuellement, ainsi qu’avec l’architecte Joseph Venne qui se serait joint à eux en 1892. L’apport de Joseph Venne à la conception du Monument National est incertain, puisque la construction est déjà amorcée lorsqu’il s’associe à ses deux confrères. Perrault, Mesnard et Venne sont notamment les architectes du Séminaire de Philosophie, 3880 chemin de la Côte-des-Neiges (1890-1894).
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Nom du propriétaire constructeur
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- Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal
(propriétaire de 1891 à 1971) Fondé en 1834 par le journaliste Ludger Duvernay, l’organisme maintenant appelé Société Saint-Jean-Baptiste est une association patriotique canadienne-française, créée dans le but d’éveiller le sentiment nationaliste parmi ses compatriotes et de les encourager à défendre leur héritage culturel et linguistique. Placée sous le patronage de saint Jean le Baptiste, la société organise des manifestations, à l’origine à caractère religieux.
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Typologie d'origine : |
- Théâtre / auditorium / cinéma
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Évolution du bâtiment L’histoire du Monument National est intimement liée à celle de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (ou SSJB, originalement appelée Association Saint-Jean-Baptiste). L’organisme décide, en 1880, de se faire construire un siège social afin de fournir un lieu de rassemblement pour les Canadiens-français, d’assurer des revenus à l’Association par le biais de la location de boutiques au rez-de-chaussée et d’entretenir la flamme nationaliste. L’organisme prévoit d’abord s’implanter à l’intersection des rues Gosford et Craig. Les architectes Perrault et Mesnard sont choisis par concours pour concevoir les plans de l’édifice. Différents problèmes amènent toutefois l’Association à s’installer sur un autre site situé boulevard Saint-Laurent. Les plans proposés par les architectes sont alors modifiés en conséquence, tout en répondant aux objectifs de l’organisme.
En plus de cours et de conférences, des films et des spectacles de variétés sont présentés au Monument National. La rénovation effectuée en 1992 pour aménager des salles de spectacles et des ateliers de théâtre modifie extérieurement le rez-de-chaussée, avec le remplacement des vitrines, des trois portes (aujourd’hui en chêne) et de la marquise (aujourd’hui faite de verre et d’acier). L’édifice est classé à titre de monument historique par le gouvernement du Québec en 1976.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- École nationale de théâtre du Canada
(propriétaire de 1978 à aujourd'hui) Bien qu’établie au Monument National depuis 1965, l’École nationale en devient propriétaire seulement en 1978. Suite à son acquisition, l’École en fait un complexe servant à la fois à des fins d’enseignement et de diffusion des arts de la scène. Il compte quatre salles de spectacle : la Salle Ludger-Duvernay (théâtre à l’italienne de 804 places), le Studio (salle polyvalente de 125 à 180 places), le Café (foyer d’accueil et salle de spectacle de 100 places) et La Balustrade (théâtre de poche de 55 places).
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Musée de cire Éden
(locataire de 1894 à 1940) Le musée de cire occupe un espace au sous-sol du Monument National. Il présente des figurines de cire de grandeur nature, illustrant notamment des scènes d’histoire canadienne. On y voit aussi des spectacles de variété et l’Éden est, à Montréal, l’un des premiers endroits à présenter des projections cinématographiques, en 1897.
- Opéra chinois
(locataire de 1897 à aujourd'hui) Parmi les premiers spectacles de variétés présentés à Montréal, des spectacles inspirés de la tradition chinoise sont offerts au Monument National dès 1897, par la troupe Oriental Opera Company. À cette époque, Montréal accueille déjà de nombreux immigrants chinois, provenant principalement de Canton. On ne sait jusqu’à quand cette compagnie théâtrale se produit au Monument National, mais d’autres troupes chinoises lui succèdent tout au long du XXe siècle.
- Cinéma Starland
(locataire de 1907 à 1947) La salle Starland, inaugurée au Monument National en 1907, popularise le cinéma à Montréal en projetant des courts métrage, principalement américains. Entre les représentations, des numéros burlesques sont présentés par des comédiens, comme les célèbres Olivier Guimond père et fils. Le cinéma devient une boîte de striptease dans les années 1930.
- Théâtre yiddish
(locataire de 1913 à 1955) Avec l’arrivée à Montréal de la première vague d'immigrants juifs à la fin du XIXe siècle, la première pièce de théâtre jouée en yiddish au Canada, est présentée au Monument National en 1896. Dès 1913, Louis Mitnick établit une troupe professionnelle de théâtre yiddish à la salle Ludger-Duvernay du Monument National, après que des troupes new-yorkaises y aient performé pendant quelques années. Cette salle demeure le haut lieu du théâtre yiddish montréalais jusqu’à la fin des années 1940, puis le nombre annuel de représentations diminue par la suite jusqu’en 1955, alors que la troupe se déplace définitivement vers d’autres salles de spectacle.
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 23 mars 2004 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1992 Fin des travaux : 1992 Transformation majeure de la façade.
Restauration ou recyclage du bâtiment.
Le bâtiment est rénové en 1992 sous la direction de l'architecte Éric Gauthier. La façade est alors modifiée au niveau du rez-de-chaussée.
Concepteur de la transformation :
Blouin et associés (architectes)
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L'originalité de l'édifice se reflète à plusieurs niveaux. D’abord, par son implantation en contiguïté avec les bâtiments voisins, phénomène inhabituel pour un édifice public ; ensuite, par son programme, le concept même d’immeuble multifonctionnel étant innovateur à cette époque.
L'éclectisme de son expression architecturale lui permet aussi de se distinguer. On retrouve sur la façade principale des emprunts à différents styles : notamment par l’emploi de pilastres et de formes d’ouvertures diverses agencés selon une symétrie horizontale qui permet à chacun des étages de se différencier. Même la localisation des entrées, situées aux extrémités de la façade, ne suit pas les règles habituelles de composition.
L’interruption de la corniche en deux endroits nous révèle que ces travées devaient à l’origine recevoir un traitement particulier. Faute de fonds, les logettes n’ont jamais été mises en place.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :- Situé dans l'aire de protection du Monument National depuis le 1978-05-19 (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Anctil, Saint-Laurent, La Main (2002), pp. 68-73
- Bean, Monument National (1976)
- Bouchard, Monument-National (1999)
- Bourassa, Nuits de la Main (1993), pp. 81 et 105
- CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), vol 2, pp. 84-86
- École nationale de théâtre (site Internet)
- Jones, Société Saint-Jean-Baptiste (1987)
- Larrue, Monument inattendu (1993)
- MCCCFQ, Dossiers divers, cote 14330-0674
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 3, pp.59-66
- Rumilly, Société Saint-Jean-Baptiste
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Numéros de référence |
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Bâtiment
: |
9940-87-8880-01
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Propriété
: |
9940-87-8880
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