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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Façade avant, vers le fleuve.
©Ville de Montréal, 2006
 
Arrière de la maison, annexe en bois et dépendance pierre à droite.
©Ville de Montréal, 2006
 
Façade est de la maison et annexe en bois
©Ville de Montréal, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Maison Le Ber-Le Moyne

Autres appellations :
  • Maison LeBer-LeMoyne
  • Manoir Lachine
  • Musée de Lachine
Adresse civique :
  • 1, chemin du Musée
Arrondissement ou ville :

Lachine (Montréal)

Ensemble :

Fait partie de : Site Le Ber-Le Moyne
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Le Ber-Le Moyne

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

entre 1669 et 1671

Nom du propriétaire constructeur :
  • Jacques Le Ber et Charles Le Moyne
    (propriétaire de 1669 au 1687-03-22)
    Né en Normandie Jacques Le Ber devient le plus riche marchand de Ville-Marie. Il épouse Jeanne Le Moyne, la soeur de Charles Le Moyne. Aussi né en Normandie, celui-ci arrive au Canada en 1641, à l'âge de 15 ans. Soldat, interprète, procureur général et marchand, Charles Le Moyne est le plus important propriétaire foncier de la Nouvelle-France. Ensemble, les deux beaux-frères construisent le premier poste de traite de fourrure de Lachine entre 1669 et 1671. Situé en amont des rapides de Lachine, cet endroit constituait un des points stratégiques permettant de contrôler la traite des fourrures. Les deux marchands n'habitaient pas les bâtiments mais les utilisaient comme lieu de travail pour leurs employés. L'inventaire des biens de Charles Le Moyne nous indique que les marchands cessent d'utiliser les bâtiments entre 1680 et 1685.
Typologie d'origine :
  • Atelier / entrepôt / usine / garage

Commentaire sur la construction

Des historiens ont d'abord proposé que le bâtiment a brûlé lors du massacre de Lachine en 1689 pour être reconstruit par Marguerite Chorel et son mari Guillaume de Lorimier entre 1695 et 1698. Des fouilles archéologiques récentes réfutent cette hypothèse. En effet, aucune preuve d'un incendie majeur, ni d'un agrandissement du bâtiment n'a été révélée. De plus, la grande quantité d'artefacts associés à la traite des fourrures retrouvés dans les couches d'occupation en place confirme l'ancienneté de la maison.

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Histoire  

Évolution du bâtiment

Entre 1669 et 1671, les marchands de fourrures et associés Jacques Le Ber et Charles Le Moyne font construire sur cette terre une maison en pierre pour servir de poste de traite jusqu'en 1680.

En 1687, le bâtiment est acheté par Guillemot dit Lalande. La famille dit Lalande abandonne le site en 1689, suite au massacre de Lachine, et s'installe à Montréal, tout en demeurerant propriétaire de la maison pendant quelques années.

En 1695, Marguerite Chorel, épouse du militaire Guillaume de Lorimier, devient propriétaire du site. Le couple s'établit à Lachine vers 1698. Devenue veuve en 1709, Marguerite Chorel fait exploiter la terre et réside dans la maison jusqu'à son décès en 1736. À ce moment, elle transmet le reste de ses droits immobiliers à ses deux enfants.

En 1765, l'aubergiste irlandais Hugh Heney acquiert la partie sud-ouest de la ferme de Lorimier comprenant la maison. Trois ans plus tard, il engage le menuisier Jean-Baptiste Crête pour la rénover. Heney la mettra au goût du jour selon la mode britannique et la rendra plus confortable. Il fait notamment la réfection du mur sud et ajoute trois lucarnes.

À compter des années 1840, avec l’élargissement du canal de Lachine, une partie du terrain perd sa vocation agricole et est lotie pour la construction de logements ouvriers. Le militaire à la retraite Edward P. Wilgress acquiert la propriété en 1844. C'est à cette époque qu'une galerie couverte est ajoutée à l'avant, et qu'une serre est construite. Vendue en 1901 au marchand et chapelier William Currie, la maison sert ensuite de résidence d’été.

L’ancienneté de la maison étant reconnue, la municipalité de Lachine l’acquiert en 1946, la rénove et y ouvre un musée en 1948. En 1950, le site est occupé par une station piscicole et une structure additionnelle est construite pour relier l’annexe à la dépendance. Ces activités cessent en 1964 et divers travaux sont alors réalisés. Puis, entre 1981 et 1985, une restauration majeure est effectuée, de sorte que la maison et la dépendance sont dépouillées de presque tous les ajouts des derniers siècles. Les vestiges de l'architecture française du XVIIe siècle sont alors consolidés afin de rétablir les bâtiments le plus près de leur état original, tout en tenant compte de leur évolution et des besoins actuels.

En 2001, le site patrimonial de la maison Le Ber-Le Moyne et sa collection archéologique ont été classés par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. En 2002, la maison Le Ber-Le Moyne est désignée lieu historique national par le gouvernement du Canada.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Marguerite Chorel de Saint-Romain
    (propriétaire de 1695 à 1736)
    Marguerite Chorel marie le militaire Guillaume de Lorimier de La Rivière en 1695. François Chorel de Saint Romain, le père de Marguerite, est un marchand prospère. Chorel dote à sa fille un somme de 4000 livres, dont 1500 livres payées pour une terre à Lachine. Veuve dès 1709, Marguerite Chorel partage la maison avec son fils Claude Nicolas Guillaume de Lorimier et sa fille Marie Jeanne de Lorimier jusqu'à son décès. Par la suite, Claude Nicolas Guillaume, Marie Jeanne et son mari, l'officier militaire Joachim de Sacquespée, partagent la maison. Les terres et la maison sont vendues au décès de Marie Jeanne en 1765.
  • Hugh Heney
    (propriétaire du 1765-09-05 au 1779-09-10)
    Récemment immigré, Hugh Heney ( ?-1779), un aubergiste irlandais protestant, s’établit à Lachine en 1765. Il acquiert en février de Louis Cuillerier un emplacement situé au village. Il fait construire au début de l’été une grande auberge dont il gèrera les activités jusqu’à son décès. Il établit également un magasin général et entrepose les marchandises et les fourrures de marchands-voyageurs. En septembre 1765, il achète la partie sud-ouest de la ferme de Lorimier où est située la maison en pierre. Ses héritiers demeurent propriétaires de ces immeubles jusqu’au début des années 1800.
  • Edward P. Wilgress
    (propriétaire du 1844-01-26 au 1866-04-21)
    Lieutenant-colonel de l’armée britannique, Edward P. Wilgress acquiert en 1844 la maison en pierre qui deviendra sa résidence. Il décède en 1866, mais ses héritiers conservent la propriété jusqu’en 1901.
  • William Currie
    (propriétaire du 1901-04-25 au 1924-04-06)
    En 1901, William Currie, un marchand de vêtements, chapelier et mercier, tient son commerce sur la rue Notre-Dame et réside rue Lorne, près des rues Sherbrooke et University. Il achète la maison à Lachine pour en faire sa résidence d’été. Il acquiert d’autres propriétés à Westmount, Côte-Saint-Luc et Lachine. Toujours célibataire à son décès en 1924, William Currie cède par testament ses biens immobiliers à ses trois sœurs.
  • Ville de Lachine
    (propriétaire de 1946 à 2001)
    En 1946, la Ville de Lachine achète la maison Le Ber-Le Moyne pour la convertir en musée d'histoire. En 1948, le musée est fondé à l'occasion de la commémoration du centenaire civique de Lachine.
  • Ville de Montréal
    (propriétaire du 2002-01-01 à aujourd'hui)
    Le premier janvier 2002, le territoire de la Ville de Lachine devient un arrondissement de la Ville de Montréal. Le musée est un équipement métropolitain et son administration est déléguée à l'arrondissement de Lachine.
Autres occupants marquants
Locataires :
  • Musée de Lachine
    (locataire de 1948 à aujourd'hui)
    À titre de musée municipal, le Musée de Lachine conserve, étudie et met en valeur le patrimoine archéologique et historique de Lachine incluant le site patrimonial Le Ber-Le Moyne, ainsi que le patrimoine artistique québécois et canadien.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 26 novembre 2013 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1768
    Transformation majeure de la façade.

    Ajout de trois lucarnes sur le toit à l’avant. Travaux intérieurs comprenant la réfection de la charpente du toit, la reconstruction d'un foyer et l'ajout de deux autres, ainsi que la construction de cloisons.

    Concepteur de la transformation :
    Jean-Baptiste Crête ( menuisier)
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : vers 1850
    Transformation majeure de la façade.

    Ajout d’une serre sur le côté est de la maison. Ajout d'une annexe en brique à l'arrière.
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : vers 1920
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Transformation de la serre en solarium et ajout d'une toiture reliant la maison à la dépendance.
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : Entre 1948 et 1951
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Construction d’une structure additionnelle qui relie l’annexe de la maison à la dépendance. Construction du pavillon Benoît-Verdickt pour abriter des incubatrices de poissons. Aménagement de bassins derrière le pavillon. Installation d'aquariums derrière l'annexe et la dépendance.
     
  • Travaux 5
    Date des travaux : 1981
    Fin des travaux : 1985
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Restauration visant le rétablissement du bâtiment dans son état original.

    Concepteur de la transformation :
    Jean Morin (architecte)
     
  • Travaux 6
    Date des travaux : 2006
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réfection de la toiture.

    Concepteur de la transformation :
    Pierre Delisle (architecte)
     
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Lecture architecturale  
L'architecture de ce bâtiment construit au milieu du XVIIe siècle est typique du régime français. Alors que les premiers bâtiments construits par les colons sont en bois, très vite on en vient à utiliser la pierre là où elle est disponible, car ce type de construction aide à prévenir les incendies et s'inscrit dans le respect de la tradition française.

De plan rectangulaire, elle est construite en pierre des champs. La pierre est fruste, sans taille, et les joints sont faits de mortier de chaux. Son toit est à deux versants à forte pente et ses deux murs-pignons portent les cheminées. Sa façade principale comporte quatre ouvertures disposées de façon asymétrique. Sa porte d’entrée principale est peu dégagée du sol.

L’annexe, ajoutée ultérieurement, s’harmonise bien avec à la maison. Située sur un vaste terrain parsemé d’arbres matures donnant sur le boulevard LaSalle et sur le fleuve Saint-Laurent, la maison Le Ber-Le Moyne, l’une des plus anciennes constructions de l’île de Montréal, jouit d’un environnement exceptionnel.

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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial Le Ber-Le Moyne (classé) (2012-10-19).
    Anciennement un site historique et archéologique classé (2001-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

9132-70-4216-01

Propriété :

9132-70-4216

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 28 novembre 2013