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Monument aux Patriotes ©Ville de Montréal, 2002
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Prison des Patriotes au Pied-du-Courant ©Ville de Montréal, 2002
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Prison des Patriotes au Pied-du-Courant
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Autres appellations : |
- Prison des Patriotes
- Prison du Pied-du-Courant
- Prison des Hommes
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Adresses civiques : |
- 2121-2145, rue Notre-Dame Est
- 905, avenue De Lorimier
(façade latérale)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensemble : |
Fait partie de : Ensemble du Pied-du-Courant
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Prison des Patriotes
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Localisation
: |
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Date de construction initiale : |
1832-1836
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Nom du concepteur de la
construction initiale : |
- George Blaiklock
(architecte) L’architecte George Blaiklock (1792-1828) est né à Londres. Il arrive à Québec vers 1823 en compagnie de son frère Henry Musgrave Blaiklock, avec qui il s’associe. George Blaiklock est actif principalement à Québec, où il conçoit entre autres la chapelle Holy Trinity, 11 Saint-Stanislas (1824), et l’édifice de la Bourse, rue Saint-Paul (1828, démoli). Bien qu’il en ait conçu les plans, George Blaiklock ne verra jamais se matérialiser la prison du Pied-du-Courant de son vivant.
- John Wells
(architecte) L’architecte et arpenteur John Wells (vers 1789-1864) est né en Angleterre et s’installe à Montréal en 1825. Il conçoit, au cours de sa carrière, plusieurs édifices religieux ainsi que des résidences. Il réalise également le marché Sainte-Anne (1832), aujourd’hui démoli, et supervise les travaux de la prison du Pied-du-Courant après le décès de l’architecte George Blaiklock. La plus connue de ses oeuvres demeure l’édifice de la Banque de Montréal, 119 Saint-Jacques Ouest (1845-1846).
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Nom du propriétaire constructeur
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- Gouvernement du Bas-Canada
(propriétaire de 1830 à 1867)
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Typologie d'origine : |
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Évolution du bâtiment C’est l’architecte George Blaiklock qui remporte le concours lancé en 1826 pour ériger la prison. Le site, connu sous le nom de Pied-du-Courant, est acquis en 1830 par les commissaires chargés de la construction. Les travaux débutent en 1832, et l’édifice est complété en 1840. L’agrandissement de l’aile est est réalisé en 1851 et 1852 selon les plans des architectes Ostell et Perrault. La prison du Pied-du-Courant ferme ses portes en 1912 et abrite dès 1921 le siège social de la Commission des liqueurs du Québec (aujourd’hui Société des alcools du Québec). L’aile arrière est démolie cette même année, et jusqu’en 1924, un complexe industriel et commercial est en place sur le site de la prison. Au cours de cette période, le fronton triangulaire est supprimé, et les toitures en pavillon des ailes sont remplacées par un nouvel étage en briques recouvert d’un toit plat. D’autres structures à caractère industriel sont érigées dans les espaces résiduels du terrain durant les années 1960. L’entrepôt érigé en 1921 à l’arrière de la prison est doté d’une nouvelle enveloppe en 1987. De 1989 à 1992, l’édifice de la prison du Pied-du-Courant est restauré par la Société des alcools du Québec selon les plans de l’architecte Claude Bousquet.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Les Patriotes
(locataire de 1837 à 1839) La prison du Pied-du-Courant est le lieu de détention de plusieurs patriotes suite à la rébellion de 1837 au Bas-Canada. Une amnistie qui mène à la libération de la plupart des prisonniers est proclamée. Après de nouveaux soulèvements en 1838, 99 patriotes sont condamnés à mort et 12 d’entre eux sont pendus par les autorités coloniales britanniques sur le site de la prison en 1838 et 1839. Le centre d’exposition La Prison-des-Patriotes et un monument aux Patriotes élevé devant la prison, œuvre du sculpteur Alfred Laliberté, rappellent cet important fait d’histoire.
- Société des alcools du Québec
(locataire de 1921 à aujourd'hui) Le gouvernement du Québec, propriétaire du site, crée en 1921 la Commission des liqueurs du Québec (aujourd’hui Société des alcools du Québec) qui, la même année, établit son siège social dans l’édifice de la prison du Pied-du-Courant. Pour répondre aux différents besoins de la Société des alcools, des bâtiments industriels, des immeubles de bureaux et des entrepôts sont construits à l’intérieur de l’enceinte de la prison. À la fin des années 1980, la Société des alcools du Québec entreprend de restaurer l’édifice de la prison et de le dégager en démolissant la plupart des constructions érigées entre les années 1920 et 1970.
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 15 décembre 2004 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1851 Fin des travaux : 1852 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Agrandissement de l’aile est
Concepteur de la transformation :
Ostell et Perrault (architectes)
- Travaux 2
Date des travaux : 1921 Démolition totale ou partielle du bâtiment.
Démolition de l’aile arrière
- Travaux 3
Date des travaux : 1921 Fin des travaux : 1924 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Ajout d’immeubles de bureaux et d’entrepôts
Concepteur de la transformation :
John Smith Archibald et Joseph-Ovide Turgeon (architectes)
- Travaux 4
Date des travaux : vers 1923 Ajout d'un ou de plusieurs étages au bâtiment.
Ajout d’un étage en briques sur les deux ailes principales de la prison
Concepteur de la transformation :
John Smith Archibald et Joseph-Ovide Turgeon (architectes)
- Travaux 5
Date des travaux : 1989 Fin des travaux : 1992 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Restauration de l’édifice de la prison
Concepteur de la transformation :
Claude Bousquet (architecte)
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La prison du Pied-du-Courant est érigée dans un style néoclassique qui lui donne une apparence austère et monumentale appropriée à sa fonction. L’architecture d’influence néoclassique est le fait principalement d’architectes et de constructeurs d’origine britannique qui émigrent au Québec au début du XIXe siècle et est surtout en vogue entre 1820 et 1860. La façade principale de la prison du Pied-au-Courant est caractéristique de ce style. Elle est symétrique et est composée d’un avant-corps central de quatre étages coiffé à l’origine d’un pignon triangulaire et encadré de deux ailes plus basses. L’aspect austère de la façade résulte en partie de l’aspect lisse des murs en pierres de taille grises, un matériau étroitement associé à l’architecture néoclassique au Québec. Le nombre restreint d’éléments décoratifs contribue également à créer une impression d’austérité. Ainsi, on trouve en façade de larges pilastres surmontés d’un entablement qui enserrent l’entrée principale, des bandeaux de pierre continus qui délimitent les étages et accentuent l’horizontalité de l’édifice ainsi que des renfoncements à arc en plein cintre dans lesquels s’inscrivent les fenêtres des ailes latérales.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans l'ensemble d'immeubles patrimoniaux Prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant (classé) (2012-10-19).
Anciennement un site historique classé (1978-03-09) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), vol. 2, pp. 150-154
- CCA, dossier documentaire, John Wells
- CUM, Dossiers du répertoire, Prison des hommes
- CUM, Édifices publics, pp. 244-247
- GRAQ, Pied-du-Courant (1976)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 1, pp. 171-176
- Rémillard, Styles et bâtiments, pp. 32-35
- SDM, site web Vieux-Montréal, John Wells (http://www.vieux.montreal.qc.ca/cgi-bin/cat/fiche_per.cgi?id...)
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0142-14-3039-01
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Propriété
: |
0142-14-3039
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