Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
|
Église Saint-Pierre-Apôtre ©Ville de Montréal, 2002
|
|
|
Église Saint-Pierre-Apôtre (couronnement du portail) ©Ville de Montréal, 2002
|
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Église Saint-Pierre-Apôtre
|
Adresses civiques : |
- 1201, rue de la Visitation
- 1323-1341, boulevard René-Lévesque Est
(façade latérale)
|
Arrondissement ou ville
: |
Ville-Marie (Montréal)
|
Ensemble : |
Fait partie de : Ensemble Saint-Pierre-Apôtre
comprenant aussi
|
Secteur d'intérêt patrimonial
: |
Rue Sainte-Catherine Est (ensemble Saint-Pierre-Apôtre)
|
Localisation
: |
|
|
|
|
Date de construction initiale : |
1851-1853
|
Nom du concepteur de la
construction initiale : |
- Victor Bourgeau
(architecte) Né à Lavaltrie, Victor Bourgeau (1809-1888) conçoit tout au long de sa carrière près de 200 édifices religieux. Durant ses années d’apprentissage (1830-1850), il s’initie d’abord à la sculpture et au dessin dans l’atelier du sculpteur Louis Quévillon. Il aborde ensuite l’architecture dans l’agence d’architecte de John Ostell. Étant essentiellement autodidacte, il commence sa carrière comme entrepreneur en agrandissant l’église Sainte-Anne (1849), puis comme architecte pour la construction de la nouvelle église de Sainte-Rose (Laval, 1850). L'édification de l’église Saint-Pierre-Apôtre (1851-1853) révèle le talent inné de Bourgeau dans sa connaissance des proportions et son souci d’une composition architecturale rigoureuse. Victor Bourgeau a conçu les œuvres marquantes suivantes : la cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal (1870-1894) et la décoration intérieure de la basilique Notre-Dame (1874-1880), à laquelle il consacre les dernières années de sa carrière.
|
Nom du propriétaire constructeur
: |
- Les Missionnaires oblats de Marie-Immaculée
(propriétaire de 1848 à aujourd'hui) La congrégation des Missionnaires oblats est fondée en France par monseigneur Eugène de Mazenod le 25 janvier 1816 et agréée par le pape Léon XII en 1826. Les Missionnaires oblats, arrivés au Canada en 1841 à la demande de monseigneur Ignace Bourget, évêque du diocèse de Montréal, s’installent dans le quartier Sainte-Marie en 1848. Ils y établissent leur maison provinciale jusqu’à son déménagement vers son emplacement actuel, avenue du Musée (anciennement avenue Ontario), en 1951. Il faut souligner le rôle important joué par les oblats dans l’implantation de l’Église catholique dans l’ouest du Canada et dans la fondation du diocèse d’Ottawa.
|
Typologie d'origine : |
|
|
|
|
Évolution du bâtiment Les oblats célèbrent d’abord les offices dans une petite chapelle en bois aménagée en 1848 sur une série de terrains donnés par monseigneur Bourget et par Pierre Beaudry. Ils procèdent à la construction de l’église actuelle dès l’autorisation obtenue en 1850 de l’évêque de Montréal. On confie alors la construction de l’église au jeune architecte Victor Bourgeau.
La pose de la pierre angulaire est réalisée le 29 juin 1851, le jour de la fête des apôtres saint Pierre et saint Paul, et l’église est inaugurée et bénite le 28 juin 1853. L'église demeure inachevée jusqu'en 1874-1875, époque où elle reçoit sa tour et son clocher. Ses 13 cloches fabriquées à la maison Paccard (Haute-Savoie, France) sont installées en 1890. Victor Bourgeau exécute les plans d’une partie de l’ornementation intérieure et des six autels. Les vitraux sont l’œuvre de la maison Champigneulle.
On procède à l’agrandissement de la sacristie en 1922 selon les plans et devis des architectes Gascon et Parent. En 1931, Guido Nincheri réalise une partie de la décoration intérieure, notamment en redorant l’autel et la chaire et en dessinant les autels dédiés à sainte Thérèse et aux saints Martyrs Canadiens.
Occupant un îlot complet, le site de l’église Saint-Pierre-Apôtre, classé site historique en 1977, comprend trois autres bâtiments : la résidence des Missionnaires oblats (1856 par Victor Bourgeau), la maîtrise Saint-Pierre (1868) et l’école Saint-Pierre-Apôtre (1886).
|
Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 23 novembre 2004 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1874 Fin des travaux : 1875 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Construction de la tour et de sa flèche
Concepteur de la transformation :
Victor Bourgeau (architecte)
- Travaux 2
Date des travaux : 1922 Fin des travaux : 1923 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Édification de la nouvelle sacristie
Concepteur de la transformation :
Gascon et Parent (architectes)
|
|
|
|
On présume que Bourgeau, inspiré par le courant néo-gothique mis à la mode par les œuvres littéraires du britannique Augustus Welby Pugin (1812-1852), se soit abreuvé aux modèles nord-américains de ce courant qui puise ses fondements dans la construction religieuse du Moyen Âge pour la conception de l’église Saint-Pierre-Apôtre.
L’église de Bourgeau est une digne représentante du style néo-gothique à Montréal. À cette époque, plusieurs prouesses techniques ont donné aux cathédrales un véritable élan vers le ciel afin de se rapprocher symboliquement de Dieu. Par exemple, l’arc brisé en forme d’ogive qui permet d’atteindre de plus grandes hauteurs remplace l’arc en plein cintre de l’art roman. À l’intérieur, la voûte du vaisseau central de l’église Saint-Pierre-Apôtre est formée de nervures ogivales reposant sur une série de colonnes en pierre grise. Il faut souligner la grande qualité de la décoration intérieure qui s’apparente également à l’art gothique des XIVe et XVe siècles. À l’extérieur, la finesse des supports, les pinacles situés aux angles de la façade, l’élégante tour centrale surmontée d’une flèche élancée ainsi que les pignons qui couronnent les fenêtres des bas-côtés accentuent la verticalité et renforcent le rythme de la composition. Dans l’art gothique, afin d’atteindre de telles hauteurs, les murs de pierre doivent être allégés et soutenus par des appuis extérieurs. Ces éléments sont repris ici, mais de manière décorative. Sur chaque mur latéral, une série d’arcs-boutants délicats vient s’appuyer sur des contreforts surmontés de pinacles. Dans les interstices entre les supports, on a installé de grands vitraux qui illuminent la nef et les bas-côtés de l’église.
|
|
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans l'ensemble d'immeubles patrimoniaux de Saint-Pierre-Apôtre (classé) (2012-10-19).
Anciennement un site historique classé (1977-10-05) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Brault, Victor Bourgeau (1984)
- CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), vol. 2, pp. 143-145
- Courville, La paroisse (2001), pp. 219-228
- Croteau, belles églises (1996), pp. 41-45
- CUM, Dossiers du répertoire, Église Saint-Pierre-Apôtre
- CUM, Églises, pp. 360-367
- DBC en ligne, Victor Bourgeau (http://www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=39506&query=bou...)
- Diocèse de Montréal XIXe siècle (1900), p. 294
- Ferretti, Entre voisins, (1992)
- Ferretti, Entre voisins
- FPRQ, Inventaire lieux de culte (http://www.lieuxdeculte.qc.ca/index.htm)
- Gauthier, Bourgeau, (1983)
- Gauthier, Construire une église (1994)
- Godin, ville aux cent clochers (2002)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 3, pp 470-492
- Rémillard, Styles et bâtiments, p. 48
- Rondeau, rues Panet et Visitation (1977), (1977)
|
Numéros de référence |
|
Bâtiment
: |
0041-68-0866-01
|
Propriété
: |
0041-68-0866
|
|