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La façade principale, place Jacques-Cartier. ©Denis Tremblay, 2009
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Le bâtiment vu de l'intersection de la place Jacques-Cartier et de la rue Saint-Paul Est. ©Denis Tremblay, 2007
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Le bâtiment photographié en 1953. ©Ville de Montréal, Archives, Z-500-16, cote CA M001 VM094-Y-1-17-D0496-P16.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Auberge Pierre-Del Vecchio
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Autres appellations : |
- Auberge Del Vecchio
- Maison-magasin Pierre-Del Vecchio I
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Adresses civiques : |
- 404, place Jacques-Cartier
- 189, rue Saint-Paul Est
(façade latérale)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensemble : |
Fait partie de : Ensemble Del Vecchio
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
Marchés de maçonnerie avec Jean-Baptiste Tribot dit Lafricain et Jean-Baptiste Allard et de charpenterie avec Amable Perrault (notaire J.G. Delisle, 2 septembre 1806); marché de menuiserie avec François Valade (notaire C. Prévost, 3 mars 1807). En conformité avec des stipulations imposées aux propriétés longeant le côté ouest du marché Neuf (la place Jacques-Cartier actuelle), Del Vecchio doit faire bâtir son immeuble en pierre au moins à deux étages, incluant le rez-de-chaussée.
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La maison-magasin en 1904. ©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Albums de rues E.Z. Massicotte, 2-175-a, notice 0002730795 (détail). |
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Façade de la rue Saint-Paul à la fin du XIXe siècle. Dominion Illustrated, 1891, p. 43. |
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L'arrière du bâtiment. ©Denis Tremblay, 2015 |
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Histoire du bâtiment En 1806, ayant acheté un emplacement détaché de l’ancien terrain du collège de Montréal, le marchand et aubergiste Pierre Del Vecchio engage les maçons Jean-Baptiste Allard et Jean-Baptiste Tribot dit Lafricain pour lui construire une maison. Parachevée durant l’été 1807, celle-ci abrite la résidence et l'auberge de son propriétaire jusqu’à son décès en 1819, ainsi que, possiblement, d'autres activités commerciales dans la partie gauche comptant deux travées de fenêtres sur la place et donnant sur la rue Saint-Paul. À compter d'au moins 1812, cette partie du bâtiment constitue un espace locatif à part. Le marchand et aubergiste Francesco Rasco s’y établit à compter de 1816 puis, suivant le décès de son compatriote Del Vecchio, il loue tout le bâtiment et l’entrepôt en arrière pendant sept ans.
Bien placé au centre névralgique du petit commerce montréalais, surtout à cause de sa proximité au marché Neuf et au futur marché Bonsecours, l’immeuble offre aux marchands un lieu d’affaires achalandé. Entre 1854 et 1876, l’épicier Germain Leblanc tient son magasin dans la partie gauche du bâtiment. Des quincailliers lui succèdent jusqu’au début du XXe siècle. Durant la même période, la partie droite de l’immeuble abrite un et parfois deux commerces à la fois: un marchand de dry goods, un épicier, un marchand de cuir et un quincaillier ainsi que le sellier François Duquet qui s’y établit entre 1858 et 1875. À cette époque, les façades du rez-de-chaussée sont dégagées par la pose de grandes vitrines et le bâtiment prend résolument une apparence de maison-magasin.
Au XXe siècle, la vocation du bâtiment s’oriente plutôt vers l’hôtellerie et la restauration. Dès 1905, des auberges et des maisons de pension s’établissent à tour de rôle dans la partie droite, tandis qu’un quincaillier et un épicier se succèdent dans la partie gauche. À compter de 1930, le restaurateur Ness Nessrallah y installe son Theo’s Restaurant; il achète l’immeuble de la succession Del Vecchio en 1946.
En 1965, la Ville de Montréal exproprie l'immeuble mais elle n’en conserve la propriété qu’un an : la compagnie Canadian Industries Limited (CIL) en devient la propriétaire avec l’intention de le restaurer pour marquer le centenaire de la Confédération canadienne et d’y établir un musée pour sa propre collection d’armes anciennes. Le projet de restauration demande des travaux majeurs pour redonner aux façades une apparence semblable à celle d’origine, c'est-à-dire sans vitrines, ces travaux étant complétés en 1967. La nouvelle vocation muséale ne dure que six ans. En 1973, l’immeuble est vendu et son nouveau propriétaire y installe un restaurant qui s'y trouve toujours en 2015.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Francesco Rasco (marchand et confiseur)
(locataire du 1819-05-01 à 1826)
- Germain Leblanc (épicier)
(locataire de 1854 à 1876)
- François Duquet (sellier)
(locataire de 1858 à 1875)
- Theo’s Restaurant
(locataire de 1930 à 1965)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 16 novembre 2015 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1967 Le bâtiment est restauré en profondeur pour lui redonner une apparence plus proche de celle qu'il pouvait avoir au début du XIXe siècle. Il y aussi conversion en musée, une vocation qui ne durera pas.
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Élévation latérale gauche. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Élévation principale. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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photographie Denis Tremblay, 2007 |
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Cet immeuble de deux étages (incluant le rez-de-chaussée), coiffé d'une toiture à deux versants en forme de L, présente, tel qu'il a été restauré et modifié dans les années 1960, les caractéristiques d'une maison urbaine façon Nouvelle-France comme on en construisait encore au début du XIXe siècle. Ce constat s'appuie d'abord sur les murs en moellons dont la partie supérieure semble d'origine ainsi que sur les imposants murs coupe-feu aux extrémités. Les fenêtres à vantaux et à petits carreaux rappellent aussi l'époque de la construction. La tôle à la canadienne qui recouvre le bâtiment a sans doute également être utilisée dès l'origine. L'évolution architecturale du bâtiment a surtout été marquée par l'ajout puis le retrait des vitrines typiques des maison-magasin du XIXe siècle, ce que les photographies anciennes révèlent clairement. Le portail d'entrée, les fenêtres du rez-de-chaussée et l'entrée latérale témoignent de l'aménagement de 1967 – on peut supposer qu'il y avait à l'origine plus d'une porte donnant sur la place. Des ouvertures donnant sur une cour-terrasse à l'arrière témoignent de l'époque où les occupants d'origine utilisaient l'autre partie de la propriété, accessible par la rue Saint-Paul. Enfin, des composantes anciennes subsistent à l'intérieur, dont une cheminée munie d'un grand foyer au rez-de-chaussée.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Catalogue d'iconographie 1992
- CBCQ, Chemins de la mémoire, 42-45
- Inventaire (1980-...) - Dossiers, 14330-0157
- Lauzon, Forget, Histoire du Vieux-Montréal, 201-202, 239-240, 242, 257-258, 284
- Sources - Bâtiments 1642 à nos jours
- Ville de Montréal, Dossiers bâtiments, 404, place Jacques-Cartier
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-66-4921-00
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Propriété
: |
0040-66-4921
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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