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La façade, rue Saint-Paul. ©Denis Tremblay, 2007
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La maison dans les années 1920. Pierre-Georges Roy, Vieux manoirs, vieilles maisons, p. 9.
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La maison photographiée par Jean-Paul Gill, 1963. Archives de la Ville de Montréal, VM094-Y-1-01-D0090, 004.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison de l'Enseigne-du-Patriote
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Autre appellation : |
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Adresse civique : |
- 165-169, rue Saint-Paul Est
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensembles : |
Fait partie de : Ensemble Viger-Cherrier
comprenant aussi - Maison du Cabinet-de-Côme-Séraphin-Cherrier, 419-423, rue Saint-Vincent
- Maison Perrine-Charles-Cherrier, 410, place Jacques-Cartier
- Entrepôt frigorifique Cherrier, 419-423, rue Saint-Vincent
- Magasin-entrepôt Côme-Séraphin-Cherrier, 153-155, rue Saint-Paul Est
- Maison de La Minerve, 161-163, rue Saint-Paul Est
- Maison Marie-Pierre-Viger I, 160-162, rue Saint-Amable
- Maison Marie-Pierre-Viger II, 164-170, rue Saint-Amable
- Magasin Côme-Séraphin-Cherrier, 420, place Jacques-Cartier
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
Lors du partage en juin 1814, le lot est vacant, mais Perrine-Charles Viger a déjà exprimé son intention d’y faire construire une maison. La maison est prête à être occupée le 1er novembre de la même année.
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L'arrière. ©Denis Tremblay, 2009 |
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Élévation principale. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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photographie Denis Tremblay, 1998 |
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Avertissement L'appellation est due à l'exploitation, à partir de 1849, d'une fabrique et d'un magasin de tabac par Alexis Dubord qui utilise en guise d'enseigne, une figure sculptée en ronde-bosse d'un patriote (Québécois d'antan vêtu de la tuque, du capot traditionnel et chaussé de souliers de boeuf). Cette figure était toujours visible au premier quart du XXe siècle.
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Histoire du bâtiment En 1814, à la suite d’un partage entre les héritiers de Denis Viger, sa veuve Perrine-Charles Cherrier acquiert ce terrain vacant et engage immédiatement des entrepreneurs sous seing privé pour construire une maison. Le bâtiment est parachevé au début de novembre de la même année, lorsque les marchands John Lewis Hoofstetter & fils et Justus Sherwood Merwin en deviennent les premiers occupants. Les Hoofstetter y restent jusqu’en mai 1817 tandis que Merwin, qui n’occupe que deux pièces dont une servant de magasin au rez-de-chaussée, quitte vers juin 1816.
Des marchands et épiciers s'y succèdent au cours des décennies suivantes. En 1847, lors de l'élaboration du premier rôle d'évaluation, un épicier (grocery & wines) y tient son commerce et y habite; un cordonnier et un sellier semblent aussi occuper des locaux et des logements plus petits. L’occupant qui marque le plus les lieux est un manufacturier de tabac à priser et de cigares, Alexis Dubord, qui loue une partie du bâtiment à compter de 1849. En 1854, il en occupe les deux tiers, dont un logement où il semble habiter pendant un certain temps. Un cordonnier y tient aussi boutique. La croissance des affaires de Dubord nécessitant plus d’espace, l’entreprise loue à partir de 1857 une maison en arrière du magasin, aujourd’hui le 166-170, rue Saint-Amable. Le magasin et les bureaux sont situés rue Saint-Paul, tandis que la manufacture de tabac se trouve rue Saint-Amable. Cette réorganisation permet toutefois à une partie des étages au-dessus du magasin de servir de logement, En 1864, un neveu de Dubord qui dirige l'entreprise y habite tandis que Dubord réside rue Saint-Denis. Une partie de l'immeuble restera ainsi habitée par des membres de la famille et par d'autres locataires jusqu'à la fin du siècle, et au-delà. Durant les années 1920, une statue de bois représentant un habitant en costume traditionnel, sûrement en place depuis longtemps, sert toujours d'enseigne à l'entreprise. Selon une publication de Pierre-Georges Roy, elle serait probablement à l’origine de l’appellation « maison du Patriote ».
Après avoir connu une forte stabilité pendant près de 80 ans, le bâtiment entre dans une période plus difficile : à compter de 1927 il sert de lieu d’entreposage de denrées, lorsqu’il n’est pas vacant. Cette fonction devient plus évidente après la vente en 1942 de plusieurs bâtiments contigus incluant ces deux maisons par les héritiers Viger-Cherrier à l'entreprise « Les Jardiniers modernes » de Paul Boudrias. Cette vente est suivie par la construction avant 1950 d’une adjonction de deux étages qui relie le bâtiment à celui de la rue Saint-Amable, toujours pour l'entreposage de denrées. Cette vocation perdure jusqu’à la fermeture du marché Bonsecours en 1963.
En 1964, le bâtiment et celui de la rue Saint-Amable sont vendus à Elizabeth Jane Harris, veuve de Thomas Brainerd. L'année suivante, la maison de l'Enseigne-du-Patriote est classée comme monument historique. L'adjonction qui relie les bâtiments est démolie et ils sont tous deux restaurés en 1966-1967. Vendue séparément en 1971, la maison de la rue Saint-Paul fait l'objet d'autres travaux à l'intérieur en 1976-1977. Diverses boutiques occupent le rez-de-chaussée au fil des décennies suivantes tandis qu'habitation et bureaux alternent à l'étage.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Denis-Benjamin Viger (avocat et politicien)
(propriétaire du 1823-02-03 au 1861-02-13)
- Côme-Séraphin Cherrier (avocat)
(propriétaire du 1861-02-13 au 1885-04-10)
- Paul Boudrias (marchand de fruits et légumes)
(propriétaire du 1942-11-16 au 1964-03-31)
- Elizabeth Jane Harris (veuve de Thomas Brainerd)
(propriétaire du 1964-03-31 au 1971-08-20)
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- A. Dubord & Compagnie (manufacture de tabac)
(locataire du 1849-05-01 à 1927)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 17 novembre 2015 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1966 Fin des travaux : 1967 Restauration ou recyclage du bâtiment.
La façade et la toiture sont restaurés et l'intérieur rénové, tandis que l'adjonction des années 1940 est démolie et que la maison de la rue Saint-Amable est restaurée de fond en comble.
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Ce bâtiment de deux étages (incluant le rez-de-chaussée) coiffé d'un toit à deux versants présente les caractéristiques d'une maison urbaine façon Nouvelle-France comme on en construisait encore au début du XIXe siècle. Ce constat s'appuie d'abord sur les murs en moellons et sur les murs coupe-feu. Les fenêtres à vantaux et à petits carreaux, à l'étage, ainsi que les lucarnes rappellent aussi l'époque de la construction. Les pierres grossièrement équarries, posées en assises régulières, témoignent toutefois de la transition vers les façades en pierre de taille que l'on connaît dans le Vieux-Montréal au début du XIXe siècle; à l'arrière, les moellons sont plus irréguliers. Les ouvertures au rez-de-chaussée témoignent quant à elles de modifications survenues à travers le temps. La fenêtre centrale occupe l'emplacement d'une porte qui pouvait elle-même ne pas être d'origine. Une fenêtre plus large que les autres a pu quant à elle être élargie dès les premières décennies d'occupation du bâtiment alors que commençait à prendre forme dans le quartier le modèle de la maison-magasin à grandes vitrines. La couverture en tôle pincée, avec ses bandes parallèles, rappelle quant à elle la vogue de la tôle « à baguettes » un peu plus tardive. On peut noter enfin l'absence de porte-cochère qui s'explique par un passage aménagé à l'arrière dès l'origine, entre la cour et la rue Saint-Amable.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Catalogue d'iconographie 1992
- CBCQ, Chemins de la mémoire, II, 42-45
- CUM, Résidences, 737-740
- Inventaire (1980-...) - Dossiers, 14330-0469
- Pinard, Montréal, histoire architecture, II, 314-319
- Robichaud, Révision toponymique (1999)
- Roy, Vieux manoirs, vieilles maisons, p. 9
- Sources - Bâtiments 1642 à nos jours
- Sources - Bâtiments 1840 à nos jours
- Ville de Montréal, Dossiers bâtiments, 165-169, rue Saint-Paul Est
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-65-4292-00
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Propriété
: |
0040-65-4292
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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