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Vue de l'angle des rues Saint-Paul et Saint-Sulpice vers 1910. Les poteaux et fils électriques font désormais partie du paysage urbain. ©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Albums de rues Édouard-Zotique Massicotte, 7-94-b.
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Élévation rue Saint-Sulpice La toiture n'est pas dessinée. ©Ville de Montréal, vers 1995.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Magasin-entrepôt Beaudry-Sébastopol
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Adresses civiques : |
- 101, rue Saint-Paul Ouest
- 402-408, rue Saint-Sulpice
(façade latérale)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
Parmi les sources, il existe un marché de construction: greffe Joseph Belle, 10 mai 1858, no. 17185.
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Élévation rue Saint-Paul. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Histoire du bâtiment Ce magasin-entrepôt a été construit en 1858 par Jean-Louis Beaudry, homme d’affaires et politicien montréalais. Il a acquis le terrain en 1852-1853, alors que s’y trouvent les ruines d’une maison-magasin, démolie par l’important incendie du 6 juin 1852. Après cinq ans de démêlés judiciaires, Beaudry réussit à faire valoir ses droits sur le terrain et peut ainsi entreprendre la construction du magasin-entrepôt. Il fait inscrire dans la pierre les lettres JL BEAUDRY et SEBASTOPOL, sûrement pour commémorer la célèbre bataille de 1855. L'architecte est Michel Laurent. Le premier occupant est la société Young, Jeffery & Brandon, spécialisée dans l’importation et la vente de dry goods (tissus, articles de mercerie et peut-être d'autres produits); elle occupe le magasin-entrepôt pendant trois ans, de 1859 à 1861. Après son départ, une autre entreprise spécialisée dans le commerce en gros de dry goods, Stirling, McCall & Co., occupe les lieux durant 35 ans, de 1861 à 1896.
En 1908, McComber & Cummings, entreprise spécialisée dans la fourrure, s’installe dans le magasin-entrepôt. Le bâtiment sert alors à plusieurs usages. En effet, en plus d’espaces réservés à la transformation des peaux, le bâtiment comprend une salle de montre et des bureaux. McComber & Cummings occupe le magasin-entrepôt jusqu’en 1916, alors que le contrat d’association entre Joseph-Edmond McComber et Eddie Cummings prend fin. À partir de ce moment, Cummings & Cummings, fourreurs, occupe seul le magasin-entrepôt jusqu’en 1940, soit durant 24 ans.
À partir de 1940, un restaurant occupe le rez-de-chaussée du bâtiment durant environ 30 ans. Entre-temps, divers occupants s’installent, dont un club de nuit au sous-sol ainsi qu'un décorateur et un maquettiste aux étages, au cours des années 1960. Depuis les années 1970, alors que le rez-de-chaussée accueille toujours des restaurants, puis des boutiques d’art, les étages servent de bureaux (une agence de communication en 2004) et de logements.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Stirling, McCall & Co. (commerce de dry goods)
(locataire de 1861 à 1896)
- McComber & Cummings (fourrures : transformation, vente en gros)
(locataire de 1908 à 1916)
- Cummings & Cummings (fourrures : transformation, vente en gros)
(locataire de 1916 à 1940)
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Ce magasin-entrepôt, contrairement à la grande maison-magasin qui le précédait, occupe le lot entier sans autres accès ni ouvertures que ceux donnant sur rue. Il a quatre étages, incluant le rez-de-chaussée et un sous-sol. Il est recouvert d’un toit en pente, à l’origine sans lucarne.
Au rez-de-chaussée, pilastres et entablement encadrent de larges vitrines (à grands carreaux à l’origine) comme celles des maisons-magasins antérieures. Cette continuité est alors courante. Pour le reste, au cours des années 1850, deux grandes tendances s’affrontent. Soit qu’on donne aux magasins-entrepôts une allure plus ou moins résidentielle, soit que l’on fasse une ossature de pierre qui cède la majeure partie des murs aux larges fenêtres commerciales. La première solution est retenue ici. Les étages supérieurs reçoivent un traitement architectural de grande maison bourgeoise, qui n’est pas sans rappeler les résidences de la Renaissance florentine. Les murs en pierre lisse demeurent prépondérants tandis que l’on munit les fenêtres de chambranles élaborés et d’arcs en plein-cintre au dernier étage. Les consoles ouvragées qui soutiennent la corniche saillante font aussi partie du vocabulaire architectural à l’italienne alors en vogue au cœur de la ville, comme dans les nouveaux quartiers cossus. C’est entre ces consoles que sont inscrites dans la pierre les lettres JL BEAUDRY et SEBASTOPOL.
On pourrait imaginer un hôtel. L’architecture ne cherche donc pas ici à souligner explicitement la vocation entièrement commerciale de l’immeuble, pourtant bien réelle. Les deux façades sur rue offrent plusieurs entrées, ce qui faciliterait l’utilisation par plus d’un occupant. Mais, à l’origine, il y en a plutôt un seul, comme dans la plupart des magasins-entrepôts. Plus tard, il y en aura plusieurs, avec diverses fonctions, et on habitera l’immeuble tôt dans la seconde moitié du XXe siècle. Une petite revanche architecturale, après tout.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-42-9067-00
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Propriété
: |
0040-42-9067
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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