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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Le gratte-ciel vu d’un autre immeuble.
© Photographie de Normand Rajotte réalisée pour l'ouvrage L'histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, 2004
 
Le coffre-fort et la façade arrière, rue Saint-François-Xavier.
Photographie Gina Garcia, 2006.
 
Détail de la façade principale.
©Denis Tremblay, 2010.
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Édifice de la Banque-Canadienne-Nationale

Autre appellation :
  • Le 500 place d'Armes
Adresses civiques :
  • 500, place d' Armes
  • rue Notre-Dame Ouest
    (façade latéralesans numéro civique)
  • rue Saint-Jacques
    (façade latéralesans numéro civique)
  • rue Saint-François-Xavier
    (façade secondairesans numéro civique)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1965-1968

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • David, Barrot et Boulva
    (firme d'architectes -- architecte principal)
  • Jean-Julien Perrault
    (architecte -- architecte associé)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Société immobilière Place d’Armes ltée
    (propriétaire )
Typologie d'origine :
  • gratte-ciel

Détail des travaux

Commentaire sur les travaux

Bien que la pierre angulaire soit datée du 1er décembre 1967, et que l’année 1967 soit généralement donnée comme date de construction, l’édifice n’a été prêt à être occupé qu’au printemps 1968.
Ernest Isbell Barott agit à compter de 1962 comme architecte-conseil pour l’agence David, Barott et Boulva dont Peter T. M. Barrott, son fils, était l’un des fondateurs en 1961 ; Ernest Barott demeure présent même après le décès prématuré de son fils en 1964, et ce, jusqu’à son propre décès en 1966. Il avait conçu l’édifice Aldred situé en face.

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Le hall d’entrée vu de l’une de ses extrémités.
©Denis Tremblay, 2010.
 
L’escalier menant à la galerie marchande.
Photographie Gilles Lauzon, 2008.
 
La galerie marchande.
Photographie Gina Garcia, 2006.
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

La Banque Canadienne Nationale (BCN) fait construire ce gratte-ciel de 1965 à 1968 pour reloger son siège social par l’intermédiaire de la Société immobilière Place d’Armes. Formée en 1924 par la fusion de la Banque Nationale, de Québec, et de la Banque d’Hochelaga, de Montréal, la BCN réalise dans les années 1960 le plus fort volume de transactions au Québec parmi toutes les banques à charte canadiennes selon un article paru à l’époque.

Le projet immobilier est confié aux architectes David, Barott et Boulva qui profitent aussi des conseils de Ernest I. Barrott grâce à la présence de son fils parmi les associés. Le projet nécessite la démolition du siège social existant, soit l’édifice Liverpool, London & Globe acquis en 1915 par la Banque d’Hochelaga, et de deux autres bâtiments acquis pour le projet par la BCN – l’édifice de la Royal Insurance (complété en 1902) et l’édifice Transportation (1911-1912). Les démolitions commencent au printemps 1965, bientôt suivies des travaux d’excavation. La structure en béton armée est érigée en 1966-1967 à un rythme très rapide grâce à des techniques de pointe. La pierre angulaire est posée en décembre 1967. La banque prend possession de l’immeuble au printemps 1968 et l’inauguration a lieu le 26 octobre 1968. La banque occupe aussitôt neuf étages, incluant le rez-de-chaussée et un étage de mezzanines où se trouve sa succursale principale. De nombreux locataires occupent les autres étages ainsi que les locaux d’une petite galerie marchande au sous-sol.

En 1979, la BCN devient la Banque Nationale (BN) lors d’une fusion avec la Banque Provinciale. Cette dernière a déjà lancé un projet de construction au nord-ouest du square Victoria, où la BN déménage son siège social en 1983 tout en conservant une succursale et divers services au 500 place d’Armes. Des modifications importantes sont ensuite faites dans la succursale. En 1996, la BN vend tous les droits qu’elle détient encore dans l’immeuble. Dans les années 2000, elle occupait encore des étages tandis que la majeure partie de l’immeuble de bureaux était toujours louée à d’autres locataires.

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La « pierre angulaire  » sur un muret du côté de la rue Notre-Dame, datée du 1er décembre 1967.
Photographie Gina Garcia, 2006.
 
Horloge au mur du hall d’entrée de l’immeuble.
Photographie Gina Garcia, 2006.
 
Le site du projet photographié vers 1940.
Photographie Associated Screen News, non datée ; dossier du Bureau du patrimoine de la Ville de Montréal.
 
Lecture architecturale  
L’édifice, qui occupe un îlot entier devant la place d’Armes, à l’intersection de la rue Saint-Jacques, constitue le dernier apport majeur à l’ancien centre d’affaires de Montréal. La tour en béton armé de 32 étages, revêtue de verre, de métal et de granit noir du lac Saint-Jean, est posée en retrait sur un soubassement qui lui sert de podium. Constituant un sommet dans la spirale d’immeubles en hauteur construits autour de la place depuis les années 1880, elle domine le secteur. Pour permettre notamment la construction de cette tour, la réglementation municipale est modifiée en 1963.

La verticalité de ce gratte-ciel moderne est soulignée par les traits de granit ininterrompus qui séparent les travées. La trame quadrillée en granit et en métal reflète par ailleurs la structure en béton armé qu’elle recouvre, la stratégie structurale visant à dégager un maximum d’espace libre et sans obstacles à l’intérieur. La composition respecte aussi les règles classiques, avec ses trois divisions traditionnelles – base, partie médiane et sommet – et la symétrie rigoureuse de ses façades. Cependant, l’extrême simplicité du volume monochrome, la régularité répétitive de l’enveloppe et l’absence d’ornementation supplémentaire sont résolument modernes. Cette composition s’inscrit ainsi dans le mouvement moderne nord-américain d’après-guerre qui s’épanouit en continuité avec le modernisme des années 1920 et 1930 pour lequel l’expression « style international » a d’abord été créée.

Un immeuble de bureaux d’une telle prestance annonce un important siège social. Comme il se doit, l’entrée principale de la tour, partagée par la banque et ses locataires, fait face à la prestigieuse place d’Armes. Une composante rare – peut-être unique, de l’avis même des architectes – révèle même explicitement le champ d’activité de la banque: son coffre-fort. Il apparaît du côté de la rue Saint-François-Xavier comme un volume massif en granit, distinct du corps de bâtiment principal. Juché sur deux piles, il sert aussi en 1968 de porche pour une entrée qui conduit alors directement au grand comptoir des guichets. Enfin, d’autres accès plus discrets desservent la galerie marchande et les étages de stationnement.

Intérieur accessible au public

L’entrée de la place d’Armes s’ouvre sur un grand hall qui mène aux ascenseurs et à un escalier conduisant à la galerie marchande du sous-sol. De part et d’autre du hall on accède à la succursale bancaire occupant le reste du rez-de-chaussée et les mezzanines – on a cependant dû tout cloisonner et on a réduit l’espace public.

Le minimalisme de l’extérieur se poursuit à l’intérieur. Dans le hall et dans toute la succursale bancaire, les murs du noyau central et les piliers périphériques sont recouverts de granit noir. Les planchers sont en granit également, noir dans le hall mais gris dans la succursale. La galerie marchande se démarque par ses murs et ses planchers en travertin plus clair. De nombreuses composantes d’origine, toutes sobres, restent en place : portes d’ascenseurs en acier inoxydable uni, comptoirs bancaires en bois teint et en granit noir, luminaires du hall, etc. L’élément dominant du décor demeure néanmoins l’environnement historique extérieur, très visible à travers les grands pans vitrés.

Traditionnellement, le grand comptoir des guichets constitue le coeur de toute banque, ce qui a changé à la fin du XXe siècle, dans ce cas-ci comme ailleurs. Une section en est discrètement conservée. Autre élément traditionnel de tout édifice bancaire, une horloge orne le hall d’entrée tout en exprimant ici le modernisme montréalais des années 1960. Provenant du pavillon de la Suisse d’Expo 67, cette horloge Palek Philippe est « reliée à la centrale horaire que la banque a donnée au métro en 1967 ». Elle est hors service au début du XXIe siècle.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-22-6465-00

Propriété :

0040-22-6465

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 15 septembre 2010