Histoire du bâtiment En 1858, Susannah Corse, épouse d’Arthur Fisher, et Mary Corse, épouse de Henry Lyman, font construire quatre magasins-entrepôts au coin des rues Saint-Pierre et des Récollets dont seulement deux, ceux situés les plus au sud, subsistent toujours aujourd’hui. Les deux soeurs avaient acquis la propriété au cours de l’année 1857 par achat et par héritage. En 1859, le magasin-entrepôt le plus au sud est loué à Peter Clarke & Company, importateurs de vins, de spiritueux et de cigares, alors que son voisin est occupé par James Torrance, marchand à commission et general merchant. Les sœurs Corse se partagent la propriété à l’été 1868 : Susannah hérite des deux magasins-entrepôts au sud de l’ensemble.
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la fonction commerciale des deux magasins-entrepôts domine. Marchands importateurs, à commission et en gros occupent le magasin sud, alors que les encanteurs (commissaires-priseurs) Benning & Barsalou louent le magasin nord pendant 37 ans à compter de 1867.
Avec le XXe siècle, la fonction de fabrication prend de plus en plus d’importance parmi les activités des occupants. Au cours des deux premières décennies, des manufacturiers de cigares et marchands en gros de tabac, des fabricants de chocolat, des marchands en gros de matériel d’hôtel, de chemin de fer et de produits d’épiceries occupent les lieux. En 1925, la Miner Rubber Company Limited achète la partie sud de la propriété de la succession Corse-Fisher où elle s’établit jusqu’en 1959. Cette année-là, la compagnie Lytle Engineering Specialties Limited en devient propriétaire et s’y installe à son tour. Elle achète quatre ans plus tard la partie nord de la succession Corse-Fisher qu’elle loue.
Au milieu des années 1960, la partie sud de l’immeuble accueille principalement des bureaux, alors que la partie nord loge toujours des manufactures aux étages et un restaurant au rez-de-chaussée. Dès la fin des années 1970, la propriété accueille progressivement plus de bureaux que de manufactures. Le bâtiment est recyclé vers l’an 2000. En 2005, le rez-de-chaussée abrite toujours des commerces et les étages sont désormais principalement voués à un usage résidentiel.
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