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Maison Saint-Gabriel ©Ville de Montréal, 2002
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Maison Saint-Gabriel ©Ville de Montréal, 2002
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Saint-Gabriel
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Autres appellations : |
- Ferme de la Pointe-Saint-Charles
- Ferme Saint-Gabriel
- Métairie de Pointe-Saint-Charles
- Ouvroir de la Providence
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Adresse civique : |
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Arrondissement ou ville
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Le Sud-Ouest (Montréal)
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Localisation
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Commentaire sur la construction
La date de construction initiale a été établie d’après la date de la reconstruction en 1698 du bâtiment actuel, sur les fondations d’un premier bâtiment détruit par un incendie en 1693.
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Évolution du bâtiment La maison Saint-Gabriel est la propriété de la Congrégation de Notre-Dame depuis 1668. Une maison est alors déjà en place sur ce terrain acheté de François LeBer par Marguerite Bourgeoys. C’est dans ce premier bâtiment que Marguerite Bourgeoys établit une école ménagère connue sous le nom d’ouvroir de la Providence. La maison est détruite par un incendie en 1693, et c’est sur les mêmes fondations que l’actuelle maison Saint-Gabriel est construite en 1698. Les lucarnes sont ajoutées en 1777, et le clocheton est construit en 1811. L’aile située à l’ouest du corps principal est agrandie en 1826.
À l’origine, la maison Saint-Gabriel fait partie d’une grande propriété agricole constituée par Marguerite Bourgeoys et la Congrégation de Notre-Dame. En 1781, la ferme compte jusqu’à 212 arpents de superficie. L’industrialisation et l’urbanisation progressive du secteur entraînent le morcellement de la propriété à partir de la moitié du XIXe siècle. La façade principale de la maison, qui est à l’origine tournée vers le fleuve, devient alors sa façade arrière. La maison Saint-Gabriel est restaurée et ouverte au public en tant que musée en 1966.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Marguerite Bourgeoys
(locataire de 1668 à 1700) Marguerite Bourgeoys (1620-1700) est née à Troyes en France et est la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame. Elle arrive à Ville-Marie en 1653 et ouvre une première école en 1658. Cette même année, elle devient responsable des « Filles du roi », qu’elle accueille dès 1668 à l’ouvroir de la Providence, grâce à la présence permanente de Catherine Crolo, métayère pour la communauté depuis 1668. La communauté qui se consacre à l’enseignement reçoit ses lettres patentes du roi en 1671. Marguerite Bourgeoys décède à Montréal en 1700. Elle est béatifiée en 1950, puis canonisée en 1982.
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 23 novembre 2004 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1826 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Agrandissement de l’aile du côté ouest du corps de bâtiment principal
- Travaux 2
Date des travaux : 1965 Fin des travaux : 1966 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Recyclage de la maison Saint-Gabriel en institution muséale
Concepteur de la transformation :
Victor Depocas (architecte)
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La maison Saint-Gabriel est un rare exemple à Montréal de l’architecture rurale du Régime français. Cette maison de ferme comporte d’épais murs construits en pierres grossièrement équarries et percés d’un nombre restreint de fenêtres afin de se protéger des rigueurs de l’hiver. Ces fenêtres sont distribuées de façon irrégulière ou asymétrique sur les façades. Cela témoigne du souci premier d’éclairer adéquatement les différentes pièces de la maison, alors qu’on accorde peu d’importance à la composition architecturale des façades à cette époque. La haute toiture à pignons du corps principal du bâtiment est également typique avec ses versants à forte pente et sans avant-toit. Les cheminées encastrées dans les murs-pignons et les souches de cheminées rectangulaires qui surplombent le faîte du toit sont communes à plusieurs constructions de cette époque.
L’intérieur de la maison de ferme comporte au rez-de-chaussée une cuisine et une salle commune. On trouve une laiterie dans l’appentis à l’est du corps principal du bâtiment, et l’appentis ouest, construit en 1826, sert alors de logement aux travailleurs de la ferme. Les poutres équarries du plafond de la salle commune et la charpente du grenier de la maison permettent d’apprécier quelques-unes des méthodes de construction qui étaient en vigueur en Nouvelle-France.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :- Situé dans l'aire de protection de la Ferme Saint-Gabriel depuis le 1978-06-29 (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Bélanger, Les religieuses au Québec (1982), pp. 285-290
- Chicoine, Métairie (1986), pp. 259-266
- CUM, Couvents, pp. 136-139
- DBC en ligne, Marguerite Bourgeoys (http://www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=34204&query=bou...)
- DBC en ligne, Pierre Couturier dit Le Bourguignon (http://www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=34847&query=cou...)
- Fournier; Lieux et monuments, p. 47
- Lessard, Maison québécoise (1972), pp. 190-196
- Martineau, Ferme Saint-Gabriel (1991), p. 11
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 1, pp. 114-122
- Rémillard, Styles et bâtiments, pp. 18-19, 23
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0037-31-7149-01
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Propriété
: |
0037-31-7149
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