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La maison, vue de l'intersection des rues Saint-Paul et Bonsecours. © Photographie de Normand Rajotte réalisée pour l'ouvrage L'histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, 2004
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La façade principale. ©Denis Tremblay, 2010
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La maison vers 1910. ©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Albums de rues E.Z. Massicotte, 7-83-a.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Du Calvet
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Autre appellation : |
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Adresses civiques : |
- 401, rue Saint-Paul Est
- 401, rue de Bonsecours
(façade latérale)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensembles : |
Fait partie de : Immeubles Pierre-Du Calvet
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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La maison vers 1960. Source : Dossier du bâtiment au Bureau du patrimoine de la Ville de Montréal (ancien dossier CUM) |
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Élévation principale. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Élévation latérale, rue Bonsecours. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Histoire du bâtiment Le marchand huguenot Pierre Du Calvet fait construire cette maison en 1770-1771, après avoir acquis la propriété de sa future belle-famille. La construction remplace une maison en pierre d’un étage en mauvais état. En 1771, l’année de son mariage, il établit sa résidence dans la nouvelle maison. Il peut aussi s’en servir pour son commerce, en complément de l’immeuble voisin qu’il utilise déjà.
De 1780 à 1783, Du Calvet est emprisonné en raison de ses démêlés avec la justice suite à l’occupation américaine de 1775-1776. Après son décès en mer en 1786, sa maison est saisie puis vendue en 1789. Neuf ans plus tard, l’aubergiste Frederick Gonnerman acquiert la maison qu’il occupe jusqu’aux années 1820, moment où il fait faillite. Nouvellement propriétaire de la maison, l’avocat Dominique Mondelet engage le menuisier John Thompson pour effectuer des réparations au printemps 1826. Il y réside vraisemblablement jusqu’à sa nomination comme juge à Trois-Rivières en 1843.
À compter des années 1840, l'immeuble possède une vocation commerciale. Utilisé comme auberge jusqu'en 1880, le bâtiment abrite une épicerie après son acquisition par James Skelly en 1881. Vers 1890, une adjonction en bois d’un étage et presque entièrement vitrée en façade est construite dans l'espace vacant derrière la maison, face à la rue de Bonsecours. Elle comprend deux boutiques. Pendant plusieurs années, des barbiers occupent les locaux de cette adjonction ; on y trouve aussi une buanderie au début du XXe siècle. Le rez-de-chaussée de l'immeuble principal, quant à lui, sert en alternance d'épicerie et de petit restaurant pendant des décennies. La famille Skelly en conserve la propriété jusqu'en 1924, suivie de l’avocat devenu juge Bernard Bissonnette entre 1927 et 1961.
La compagnie Joseph A. Ogilvy Limited acquiert le bâtiment en 1963, le restaure entre 1964 et 1966 et y ouvre un lieu d’exposition dont le Musée des beaux-arts de Montréal fait ensuite usage pendant quelques années. Mais l’initiative est sans suite. Entre-temps, un ensemble plus large est constitué par l’acquisition de trois immeubles contigus par une même famille, dont la maison Du Calvet en 1984 (voir la fiche distincte à ce sujet). En 1998, cet ensemble est reconverti en auberge. En 2010, la maison Du Calvet demeurait néanmoins en attente d’une véritable intégration à l’auberge ou d’une vocation qui lui soit propre.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Frederick Gonnerman (aubergiste)
(propriétaire du 1798-06-06 au 1825-09-27)
- Dominque Mondelet (avocat)
(propriétaire du 1825-10-12 au 1862-10-01)
- James Skelly (épicier)
(propriétaire du 1881-10-21 à environ 1890)
- Bernard Bissonnette (avocat et juge)
(propriétaire du 1927-09-23 au 1961-06-01)
- James A. Ogilvy Inc.
(propriétaire du 1963-06-20 à 1984)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 20 juillet 2010 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : entre 1881 et 1899 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Construction d’une adjonction d’un seul étage (soit le rez-de-chaussée) comprenant deux boutiques donnant sur la rue de Bonsecours.
- Travaux 2
Date des travaux : 1964 Fin des travaux : 1966 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Restauration complète de l’édifice.
Concepteur de la transformation :
Woollven & Devitt (architectes)
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Le pignon découvert et ses hautes cheminées. Photographie Gilles Lauzon, 2010 |
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Détail du mur de façade. Photographie Gilles Lauzon, 2010 |
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L’édifice occupe un site avantageux à l’intersection de deux rues. Il en respecte les alignements. Autrefois, on accédait à l’arrière par la rue de Bonsecours. Cette implantation fait partie des caractéristiques courantes d’une maison urbaine façon Nouvelle-France. Bien que construite après la Conquête, la maison Du Calvet en est même généralement considérée comme l’exemple parfait. Le carré en moellon de pierre grise de Montréal (calcaire) et le toit à deux versants avec des pentes formant un angle d’environ 46 degrés font notamment partie des composantes typiques de cette époque.
La façade principale présente une composition régulière quasi symétrique, les pleins entre les travées de droite étant toutefois plus étroits que ceux de gauche. Le pignon découvert de gauche borde la rue sans grande utilité réelle pour contrer la propagation du feu, mais il crée assurément un important impact visuel. Cette caractéristique de même que les murs de moellon, les esses de métal, les encadrements et les chaînes d’angle en pierre taillée, les fenêtres à vantaux et à petits carreaux – adoptées lors de la restauration – renvoient tous au modèle d’avant la Conquête. Les moellons équarris, probablement sans crépi à l’origine, paraissent cependant plus réguliers que ceux des rares bâtiments plus anciens qui subsistent. Autre trait particulier, les petites fenêtres carrées de l’étage supérieur qui remplissent le rôle habituel des lucarnes.
L’édifice présente l’apparence maison d’une grande maison familiale bourgeoise. La présence de plus d’une entrée au rez-de-chaussée peut suggérer la présence d’un comptoir de vente dès l’origine, mais les nombreuses transformations à ce niveau au cours des XIXe et XXe siècles rendent une telle lecture aléatoire.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- CUM, Résidences, 121-25
- Inventaire (1980-...) - Dossiers, 14330-0487
- Lauzon, Forget, Histoire du Vieux-Montréal, 95-97, 257
- Michaud, Oeuvres du temps, 27
- Observations et vérifications
- Pinard, Montréal, histoire architecture, I, 229-35
- Rémillard, Styles et bâtiments, 28
- Sources - Bâtiments 1642 à nos jours
- Ville de Montréal, Dossiers bâtiments, 401, rue Saint-Paul Est
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Numéros de référence |
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Bâtiment
: |
0040-79-3803-00
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Propriété
: |
0040-79-3803
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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