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L'édifice du Royal Trust vu de la place d'Armes. © Photographie de Normand Rajotte réalisée pour l'ouvrage L'histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, 2004
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Photographie de l'agence William Notman & Son, 1915. ©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, VIEW-15131.1. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat.
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L'édifice du Royal Trust photographié d'un immeuble de la rue Saint-Antoine (Craig), vers 1913. ©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, collection Albums de rues E.-Z. Massicotte, cote: 1-29-a (détail).
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Édifice du Royal Trust
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Autre appellation : |
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Adresses civiques : |
- 105-107, rue Saint-Jacques
- côte de la Place-d'Armes
(façade latéralesans numéro civique) - ruelle des Fortifications
(façade secondairesans numéro civique)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensemble : |
Fait partie de : Banque de Montréal
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
Certaines sources donnent l’année 1911 comme date de construction, mais les travaux ne débutent pas avant la fin de l’année 1912 comme le confirment les sources primaires et les inscriptions sur l’immeuble. Les travaux se sont poursuivis jusqu'en 1913, date inscrite sur l'immeuble, ce dont font foi également des coupures de journaux conservées dans les Albums Massicotte.
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Le portail classique de l'entrée principale. ©Denis Tremblay, 2014 |
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L'entrée latérale donnant accès aux ascenseurs. ©Denis Tremblay, 2014 |
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L'intérieur classique, au rez-de-chaussée. ©Denis Tremblay, 2014 |
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Histoire du bâtiment L'édifice du Royal Trust est construit en 1912-1913. En 1908, la fiducie du Royal Trust fait l’acquisition auprès de la Alliance Assurance Company d’un emplacement sur lequel on retrouve alors l’Imperial Building, un immeuble construit en 1889 qui avait lui-même remplacé un bâtiment dont la construction remontait à 1846 (la City Bank). Pour la Royal Trust, le choix du site est stratégique, l’entreprise disposant de solides liens avec la Banque de Montréal, son voisin immédiat. En 1912, l’Imperial Building a à peine 20 ans, mais sa démolition et la construction du nouvel édifice sont aux yeux de nombreux observateurs de l’époque le symbole de la prospérité montréalaise. On fait appel aux architectes McKim, Mead et White — la prestigieuse agence d’architectes de New York à qui on devait déjà l’agrandissement de la banque voisine — ainsi qu’à Ernest Barott de Montréal pour la conception du nouvel immeuble de bureaux de neuf étages. La construction est terminée en 1913.
Dès le départ, les loyers exigés amènent des locataires fortunés. Des étages complets sont alors monopolisés par une seule firme : la Royal Trust occupe le rez-de-chaussée et le deuxième étage, la Banque de Montréal, le quatrième étage, la Dominion Glass, le cinquième. Les autres espaces disponibles sont loués à des avocats et autres professionnels. Cependant, la Royal Trust s’approprie rapidement les locaux des autres étages. Avant qu’elle ne quitte, à la fin des années 1960, pour s’installer sur le boulevard Dorchester (aujourd’hui boul. René-Lévesque), la Royal Trust occupe presque totalement l’immeuble. Dans les années qui suivent, la Banque de Montréal, qui devient propriétaire en 1983, occupe la majeure partie de l’édifice et réaménage le lien intérieur qui le relie à la Banque de Montréal voisine.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Banque de Montréal
(propriétaire de 1983 à aujourd'hui)
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Intérieur, Compagnie Royal Trust. Photographie par Wm. Notman & Son, 1920. ©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, VIEW-19498. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat. |
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L'édifice avant une restauration récente. photographie Denis Tremblay, 1998 |
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Bien qu’il atteigne neuf étages plutôt que les dix étages habituels, l’édifice Royal Trust, avec son ossature d'acier et son toit plat, se révèle un excellent exemple de gratte-ciel montréalais du début du XXe siècle. Il jouit d’une localisation exceptionnelle sur la place d’Armes aux côtés de la Banque de Montréal avec laquelle il partage un mur mitoyen. Situé sur un angle d'îlot, sur un site surplombant la « basse-ville » à l’arrière, l’édifice de plan presque carré possède deux façades sur rues en granit de Stanstead, dont la principale faisant front à la prestigieuse rue Saint-Jacques. Une partie étroite de cette façade principale est en retrait et jouxte l'édifice de la Banque de Montréal voisin. Contrairement au modèle courant, les élévations secondaires de l'édifice sont également revêtues de pierres, celle à l'arrière étant accessible via la ruelle des Fortifications, et sa partie supérieure visible de loin.
La composition verticale tripartite de l’édifice est typique des gratte-ciel nord-américains de l’époque, quoique remarquable à plusieurs égards. La partie médiane est ici de hauteur presque égale aux parties inférieure et supérieure plus élaborées. Ce traitement, combiné à la largeur de l’édifice – on peut voir ses sept travées avec un bon recul –, ne vise nullement à souligner la verticalité de l’édifice ni à laisser deviner l’ossature d’acier qui le porte. On a plutôt clairement voulu donner une impression de solidité et de pérennité. Le traitement académique d’esprit beaux-arts est d’ailleurs complété par un décor classique faisant principalement référence à la lointaine Antiquité gréco-romaine, comme le suggèrent la facture du portail sans colonnes, l’appareil simple des premiers niveaux et les colonnades ioniques in antis très sobres qui couronnent l’édifice de tous côtés. Ce choix stylistique marque une continuité certaine par rapport à l’agrandissement de la banque voisine conçu par Charles McKim quelques années plus tôt. Ce gratte-ciel nord-américain tripartite forme donc avec la banque un ensemble architectural important dans le courant de renouveau classique nord-américain, dont McKim a sans doute lui-même été le principal instigateur.
La répétition du décor d'étage en étage suggère une fonction unique, celle d'un immeuble de bureaux. Les façades sur rues évoquent cependant une hiérarchisation des étages et des valeurs locatives. Le haut rez-de-chaussée logeait ainsi en partie les activités du propriétaire-constructeur Royal Trust, tandis que le quatrième étage, souligné par des encadrements soignés autour de hautes fenêtres, était occupé par la Banque de Montréal. Des baies plus larges offrent également des conditions avantageuses aux deux derniers étages. La présence de baies sur toutes les façades – caractéristique rarissime due notamment aux liens avec la Banque de Montréal voisine – permet un éclairage exceptionnel des locaux pour bureaux à tous les étages supérieurs. Par surcroît, un puits de lumière offre une luminosité supplémentaire à partir du centre de l'édifice. Par ailleurs, l'entrée au centre de la façade principale laisse croire a priori à un accès unique, mais elle est réservée au Royal Trust. L'entrée latérale en retrait mène au hall d’ascenseurs des locataires.
Intérieur accessible au public
L'entrée qui donnait accès aux bureaux du Royal Trust (aujourd’hui à des locaux de la Banque de Montréal) mène, à partir d’un vestibule lambrissé en marbre, à un grand espace ponctué par quatre colonnes monumentales, aux murs également en marbre, jadis partiellement cloisonné et aujourd’hui compartimenté par des cubicules. Les imposantes colonnes doriques grecques soutiennent un plafond à caissons avec des éléments décoratifs dorés qui rappellent ceux de la Banque de Montréal voisine. Les deux bâtiments sont aujourd’hui reliés par un couloir intérieur où logent les ascenseurs menant aux étages.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Albums E.-Z. Massicotte
- Catalogue d'iconographie 1992
- Construction, 8, 7 (1915): 317-320
- CUM, Hôtels et bureaux, 121-124
- Inventaire (1980-...) - Dossiers, 14330-0381
- Lambert, Inventaire 1880-1915, 23
- Lauzon, Forget, Histoire du Vieux-Montréal, 211
- Le Prix courant, 45, 39 (1912): 51
- Sources - Bâtiments 1840 à nos jours
- Ville de Montréal, Dossiers bâtiments, 105-107, rue Saint-Jacques
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-23-4757-00
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Propriété
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0040-23-4757
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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