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Vestiges des maisons-magasins. ©Denis Tremblay, 2008
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Détail de la devanture de 1846. ©Denis Tremblay, 2015
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maisons-magasins Catherine-Peck
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Adresse civique : |
- 368-372, rue Saint-Paul Ouest
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensemble : |
Fait partie de : Immeubles Joseph-Ward
comprenant aussi - Maison-magasin Paschal-Persillier-Lachapelle I, 358-364, rue Saint-Paul Ouest
- Maison-magasin Paschal-Persillier-Lachapelle II, 357-359, place D'Youville
- Immeuble Beaver, 358-364, rue Saint-Paul Ouest
- Immeuble Dostert, 368-372, rue Saint-Paul Ouest
- Immeuble Ward, 361-363, place D'Youville
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
La date approximative de la construction (conversion d'une maison existante de deux étages, rez-de-chaussée compris, en deux maisons-magasins de trois étages) se situe entre l'acquisition en 1830 et la première mention en 1846 d'un immeuble de trois étages; il y a aussi des informations relatives à la reconstruction d'une partie de la façade en cette même année (notaire I.J. Gibb, 22 et 24 avril et 30 juillet 1846).
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Histoire du bâtiment Des transformations apportées vers 1835 à des maisons appartenant à Catherine L. M. Peck, épouse d'Alexander H. Vass, donnent probablement leur apparence de maisons-magasins aux deux bâtiments en pierre taillée dont il subsiste des vestiges. Madame Vass avait acquis l'emplacement avec une maison en pierre de deux étages de son père, Cornelius Peck, en 1830. On trouve en 1846 une première mention d'un bâtiment de trois étages du côté droit du lot, mais les travaux ont pu avoir eu lieu plus tôt après l'acquisition, soit vers 1835 . À la suite d'un incendie, on refait en 1846 la devanture du rez-de-chaussée de la maison de gauche. À l'instar de bâtiments semblables, ces deux maisons-magasins, qui sont occupées par des marchands, sont au départ dédiées au commerce et à l'habitation.
À compter des années 1850, la vocation résidentielle disparaît. Bientôt, la fonction de fabrication s'y affirme. Des fabricants de souliers et de vêtements, des confiseurs et des marchands s'y succèdent. Catherine L. M. Peck étant décédée en 1861, ses héritiers possèdent l'immeuble jusqu'en 1872.
Au début des années 1880, le grossiste en alimentation Joseph Ward acquiert le bâtiment avec tout l'emplacement se prolongeant jusqu'à la rue de la Commune (place D'Youville). La vente et la confection de vêtements de fourrures devient la principale activité exercée dans l'immeuble, avec divers occupants successifs dont Joseph-Edmond McComber dans la partie droite, de 1903 à 1906. Ward fait construire en 1905-1906 un nouvel immeuble donnant sur la place D'Youville, adossé à celui-ci, de sorte que les anciennes maisons-magasins jumelées perdent leur cour et leurs fenêtres à l'arrière; la toiture est modifiée au moins en partie. Arrive en 1913 le fourreur A. Dostert qui marquera l'histoire du bâtiment. Vers 1925, probablement après un incendie, le bâtiment est reconstruit différemment, mais d'importants vestiges sont conservés comme en fait foi la pierre en façade (voir l'immeuble Dostert pour la suite de l'histoire).
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Joseph Ward
(propriétaire du 1883-02-19 au 1922-04-04)
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Joseph-Edmond McComber (fabricants et marchands de produits de fourrures)
(locataire de 1903 à 1906)
- A. Dostert (fabricants et marchands de produits de fourrures)
(locataire de 1913 à 1988)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 20 janvier 2016 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1846 Transformation majeure de la façade.
À la suite d'un incendie survenu le 24 octobre 1845, le maçon David McCord est engagé au printemps 1846 pour faire une nouvelle façade au rez-de-chaussée de la maison-magasin du côté est (notaire J.C. Griffin, 1er novembre 1845; notaire W.N. Crawford, 5 mars 1846; notaire I.J. Gibb, 22 et 24 avril 1846).
Concepteur de la transformation :
James Henry Springle (architecte)
- Travaux 2
Date des travaux : entre 1912 et 1940 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Ajout d'un ou de plusieurs étages au bâtiment.
Remplacement d'un toit en mansarde ou d'un toit plat par un autre type de toiture.
Un incendie semble détruire une bonne partie du bâtiment, probablement en même temps que l'immeuble contigu à l'arrière, réparé en 1925. Des vestiges sont intégrés à un nouvel immeuble comprenant un étage de plus.
Des maisons-magasins d'origine, il ne reste en façade que les composantes en pierre, dont certaines sections (entre les fenêtres de droite notamment) seront apparemment encore modifiées.
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Les deux maisons-magasins d'origine sont implantées en bordure de la rue comme il est d'usage pour ce type de bâtiment, en continuité avec la tradition des maisons façon Nouvelle-France; on a d'ailleurs transformé ici des maisons en place auparavant. La présence de vitrines (anciennement à grands carreaux) constitue par ailleurs une particularité fondamentale des maisons-magasins des années 1830-1840, tout comme le parement de pierre taillée aux niveaux supérieurs, fait de hautes assises, à joints maigres − ce parement n'a subsisté qu'à droite et a fait plus tard l'objet d'autres modifications, comme si les fenêtres avaient été agrandies verticalement puis réduites.
Un bandeau au-dessus du rez-de-chaussée de la partie droite témoigne d'un timide effort pour agrémenter la composition par ailleurs très simple, la pierre taillée de grand appareil paraissant constituer ici la nouveauté en matière de maçonnerie. La devanture du rez-de-chaussée de la maison-magasin de gauche, mise en place en 1846, s'inscrit de façon plus évidente dans le courant néoclassique alors en vogue grâce à ses pilastres et son entablement typiques de l'époque.
La grande fenêtre du rez-de-chaussée, à droite, a sans doute été modifiée; on peut penser à deux grandes fenêtres séparées à l'origine par un plus large meneau. Peut-être aussi y a-t-il déjà eu deux portes d'entrée, comme à gauche où l'on peut imaginer une porte desservant le magasin et l'autre le logement. Des plans de la fin du XIXe siècle montrent qu'on pouvait aussi accéder à la cour par un passage donnant sur la rue arrière, d'où l'absence d'entrée cochère.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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Numéros de référence |
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Bâtiment
: |
0039-38-7079-01
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Propriété
: |
0039-38-7079
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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