|
FICHE DU SECTEUR
Île Notre-Dame
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Île Notre-Dame
|
Arrondissement ou ville
: |
Ville-Marie (Montréal)
|
Localisation :
|
Plan de localisation
|
Le secteur est une île artificielle réalisée afin d’accueillir l’Exposition universelle de Montréal, en 1967. L’île, de forme allongée, possède un réseau de canaux bordés de plantations, un lac et un bassin qui donnent un caractère lagunaire au site. Elle offre de nombreuses vues sur le fleuve Saint-Laurent. La piste de course automobile du circuit Gilles-Villeneuve et le Casino de Montréal occupent également le secteur.
|
Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Le bassin d’aviron situé sur la partie sud de l’île ©Ville de Montréal, 2006
|
|
|
Le pont Victoria, à partir de l'île Notre-Dame ©Ville de Montréal, 2006
|
|
|
Canaux du parc Jean-Drapeau ©Ville de Montréal, 2006
|
|
Un voisinage, son histoire |
|
|
|
Développement du milieu urbain |
En 1611, Samuel de Champlain arrive dans le havre de Montréal et note la présence de plusieurs îles au milieu du fleuve Saint-Laurent. Il nomme la plus grande île Sainte-Hélène, du nom de sa jeune épouse, Hélène Boullé. Sur l'île de Montréal, la pointe à Callière devient un lieu de commerce entre Européens et Amérindiens et sert de camp de base pour l'exploration de la région des Grands Lacs jusqu'à la fondation de Ville-Marie en 1642.
Au cours du XVIIIe siècle, la ville se développe. Elle s'ouvre sur ses faubourgs et sur le fleuve. L'île Sainte-Hélène et l'île Ronde sont les seules îles que l'on perçoit depuis Ville-Marie.
En 1825, l'année de l'inauguration du canal de Lachine, le port de Montréal est une plage boueuse qui sert de débarcadère et de dépotoir, ponctuée de petits quais privés. À partir de 1830, la construction d'un ensemble de quais et de jetées permet le transbordement de marchandises vers le réseau ferroviaire. Le pont Victoria, situé juste au sud du secteur, est inauguré en 1859. Il facilite le développement ferroviaire et industriel de la métropole. Jusqu'au milieu du XXe siècle, les jetées et les quais du port de Montréal s'agrandissent et se multiplient.
Pendant toute cette période, le site de l'île Notre-Dame est occupé par les eaux du fleuve et comprend seulement la petite île Moffat.
|
|
Développement du milieu urbain |
En 1959, on ouvre la voie maritime du Saint-Laurent, directement à l'est du secteur. Dès lors, le chenal permet aux navires de se rendre directement aux Grands Lacs, malgré l'obstacle des rapides de Lachine. Ce chantier a créé les premiers remblais de terre dans le secteur.
Au début des années 1960, l'idée d'organiser une exposition universelle au Canada est lancée afin de souligner le centenaire de la Confédération en 1967. En 1962, le Canada obtient l'Exposition et Montréal est promulguée ville hôtesse. L’Exposition, dont le thème rassembleur est Terre des Hommes, doit accueillir 62 pays et 50 millions de visiteurs. Après de nombreux débats, le maire Jean Drapeau choisit de tenir l'événement sur les îles situées au milieu du fleuve Saint-Laurent. De 1963 à 1967, on utilise des matériaux de remblais provenant des excavations du métro et du pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine pour aménager le site. L'île Ronde est fusionnée à l'île Sainte-Hélène ; la jetée Mackay est élargie et l'île Notre-Dame est créée en bordure de la voie maritime, à partir de l'île Moffat. Elle comporte plusieurs plans d'eau, des canaux et une vingtaine de pavillons nationaux, dont ceux du Québec, de la France, de l’Allemagne et de l’Italie.
|
|
Développement du milieu urbain |
Dans le cadre des Jeux olympiques de Montréal en 1976, un bassin de 2,2 kilomètres est aménagé à l'île Notre-Dame, parallèlement à la voie maritime, pour les compétitions d'aviron et de canoë-kayak. En 1978, un circuit de course automobile, qui prendra le nom de Gilles-Villeneuve, est construit afin d’accueillir le Grand Prix du Canada. Deux ans plus tard, l’île Notre-Dame est choisie pour la tenue des Floralies internationales, une première en Amérique du Nord. L’événement profite des infrastructures déjà présentes sur l’île. Plusieurs des jardins aménagés peuvent encore être appréciés aujourd’hui.
En 2000, le parc des Îles est rebaptisé parc Jean-Drapeau, en hommage au maire de Montréal, instigateur d'Expo '67. Ce parc regroupe l’ensemble des terrains des îles Notre-Dame et Sainte-Hélène occupés par l’Exposition. En 1991, une plage est aménagée à l’extrémité sud de l’île. Cette plage, qui peut accueillir plus de 5000 personnes par jour, est un lieu de détente très apprécié par les Montréalais.
|
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaulieu, Architecture contemporaine (1969)
- Dupuy, L'Expo '67 (1972)
- Fulford, Portrait de l'Expo (1968)
- Grenier, Regards sur l'Expo '67 (1965)
- Guide officiel, Expo '67 (1967)
- Jasmin, Petite histoire de l'Expo '67 (1997)
- Lamy, Architecture au Québec (1983)
- Lortie, Montréal voit grand (2004)
- Société du havre, L'état des lieux (2004)
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
|
|