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Centre civique Rosemont, vue de la bibliothèque et la piscine. ©Ville de Montréal, 2004
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Piscine Rosemont, l’entrée principale sur la 8e Avenue ©J. Jabourian, 2006
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Bas-relief figuratif au-dessus de la porte d’entrée de la piscine. ©J. Jabourian, 2006
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Numéro d'ouvrage
: |
183
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Nom du bâtiment : |
Centre civique Rosemont
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Autres appellations : |
- Bibliothèque Rosemont
- Centre Rosemont
- Piscine Rosemont
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Adresses civiques : |
- 6101, 8e Avenue
- 3131, boulevard Rosemont
(façade secondaire) - 6100, 9e Avenue
(façade secondaire)
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Arrondissement ou ville : |
Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)
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Localisation
: |
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Propriété municipale
d'intérêt patrimonial |
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Catégorie : |
Bâtiments
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Statut de propriété : |
Propriétaire
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Profil : |
Sportif
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Usage principal actuel : |
Centre sportif / loisirs
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Intérêt patrimonial : |
Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
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Type de bâtiment : |
Centre communautaire / sportif
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Date de construction initiale : |
1949-1951
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Nom du concepteur de la
construction initiale : |
- Jean Julien Perrault
( architecte -- Concepteur) Jean Julien Perrault (1893 — 1970), architecte
Né à Montréal en 1893, l’architecte Jean-Julien Perrault obtient son baccalauréat en architecture de l’Université McGill en 1915 et devient membre de l'AAPQ et de l'IRAC en cette même année. Il poursuit ses études à l'Université Columbia et au New York Institute of Design. Vers 1916, il travaille en tant que dessinateur chez Warren & Wetmore à New York, puis chez Donn Barber et chez Francis Y. Joannes. De retour à Montréal, il travaille avec son père l’architecte Joseph-Ovide Perrault. En 1923, il fonde avec l’architecte Joseph Roméo Gadbois l’agence Perreault et Gadbois, architectes. Leur association dure jusqu’en 1947. On doit aussi à l’architecte Jean-Julien Perrault l’église Saint-Germain, 28 Vincent-D’Indy (1931), et l’Académie Saint-Germain, 36-46 Vincent-D’Indy (1936), le Collège Stanislas à Montréal, 780 Dollard (1941) et l’École Primaire supérieure Le Plateau, 3700 Calixa-Lavallée (1930-1931). Il décède à Montréal en 1970.
- J. O. Lamontagne
(architecte) Nous ne connaissons pas les détails quant à l’origine et à la formation de l’architecte J. O. Lamontagne. Également, aucune œuvre attribuée à lui n’a été retrouvée.
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Nom du propriétaire constructeur
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- Ville de Montréal
(propriétaire à aujourd'hui) Après la Seconde Guerre mondiale, le développement urbain du quartier Rosemont-Petite-Patrie se poursuit au nord du boulevard Rosemont. En 1945, dans le cadre d’un projet nommé Nouveau Rosemont, on procède à une vente à l’encan des lots situés entre les rues de Bellechasse et Bélanger, puis entre le boulevard Saint-Michel et la 7e Avenue. La ligue catholique construit 50 maisons sur les 6e et 7e Avenues, et ce, dans ce contexte d’expansion que la ville de Montréal conçoit doter le quartier du Centre civique Rosemont, construit entre 1949 et 1951.
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Histoire de la thématique du groupe ciblé
Thématique : L’évolution des bains publics à Montréal
L’histoire des bains publics à Montréal remonte au début du XIXe siècle. À l’époque où l’eau n’était pas propriété municipale, quelques établissements privés offrent au public la possibilité de prendre un bain moyennant un prix d’entrée.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l’un des objectifs des autorités municipales est d’assurer des conditions d’hygiène satisfaisantes sur son territoire afin d’offrir aux citoyens de ses divers quartiers une meilleure qualité de vie. Le contexte d’urbanisation quasi effréné qui règne au début du siècle contraint les habitants de plusieurs quartiers de la ville à s’entasser dans des logements exigus qui ne possèdent ni baignoire ni eau chaude. La construction de plusieurs bains publics vient pallier cette situation en rendant accessible l’hygiène pour tous.
En 1883, la construction de bains publics flottants constitue la première installation municipale pour mettre en applications les nouvelles tendances hygiénistes de l’époque. Ces bains sont constitués de bassins immergés directement dans les cours d’eau existants, dont le canal Lachine (bain Wellington) et le fleuve Saint-Laurent (premier bain Hochelaga). En 1904, Montréal possède cinq bains publics municipaux gratuits et saisonniers (Wellington, Hochelaga, Gallery, Saint-Gabriel, Saint-Louis). Il faut attendre 1908 pour fréquenter un édifice chauffé ouvert à l’année.
La construction des bains publics à Montréal connaît deux vagues importantes : une première dans les années 1910 où une dizaine d’établissements sont construits, et une seconde qui survient dans les années 1930 durant la Crise économique. En raison de la généralisation de la baignoire dans les habitations, leur vocation s’est graduellement transformée. Érigés à l’origine pour des raisons strictement hygiéniques (ces lieux comprennent une piscine, des cabinets d’aisance, des douches et parfois même des bains privés), ils servent rapidement à des fins sportives et récréatives. Plusieurs de ces établissements sont d’ailleurs devenus des piscines publiques ou ont été réaffectés à d’autres usages.
À l’approche des années 1940, la vocation des bains publics, que l’on nomme dorénavant des piscines, devient entièrement récréative. On assiste alors à la construction de centres multifonctionnels (piscine, bibliothèque, centre communautaire, clinique médicale, etc.) et de piscines extérieures de grandes dimensions.
Le Centre civique Rosemont, construit en 1949, est le premier centre civique du genre construit par la ville de Montréal. Il est constitué d’un ensemble des ailes distinctes qui regroupe sous un même toit une piscine intérieure, une bibliothèque ainsi qu’un centre municipal d’hygiène. Ce dernier loge aujourd’hui des activités communautaires des Loisirs Saint-Marc de Rosemont. La construction de ce centre sur un vaste lot et à proximité d’autres terrains de la ville réservés pour la création de parcs et de terrains de jeux, témoigne de la volonté de la ville d’offrir à la population desservie par le district sanitaire Rosemont tous les moyens dont dispose le Service de santé de la ville de Montréal pour la sauvegarde et le maintien de la santé publique. Le Centre civique Rosemont est inauguré officiellement en 1951 par le maire Camilien Houde. Les architectes Jean-Julien Perrault et J.O. Lamontagne signent les plans de l’ensemble et l’exécution des travaux est confiée à « The Foundation Company of Canada Limited ».
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Points d'intérêt
Le Centre civique Rosemont, construit en 1949 dans le cadre d’un projet nommé Nouveau Rosemont, est le premier centre civique du genre construit par la ville de Montréal. L’ensemble regroupe sous un même toit une piscine, une bibliothèque et l’ancien centre municipal d’hygiène. L’édifice est inauguré officiellement en 1951 par Camilien Houde, le maire de Montréal de l’époque.
Ce Centre occupe une place unique, tant au niveau historique qu’au niveau architectural. La construction de ce centre témoigne de la volonté de la Ville d’offrir à la population tous les moyens dont dispose le Service de santé de la ville de Montréal pour la sauvegarde et le maintien de la santé publique.
L’édifice conserve aujourd’hui sa fonction de centre communautaire en tant que bibliothèque, piscine municipale et centre de loisirs. L’édifice conserve également la majorité de ses caractéristiques architecturales extérieures depuis sa construction. Il est construit sur un vaste terrain entouré de quatre rues et affiche quatre façades, dont trois principales. Les deux façades sur boulevard Rosemont et la 8e Avenue (la bibliothèque et la piscine) ont une composition asymétrique, contrairement à la façade de l’ancien centre d’hygiène qui est symétrique. Le bâtiment possède aujourd’hui un très haut degré d’authenticité et se distingue de ses voisins par son langage architectural de facture moderne.
Le langage architectural de l’édifice constitue une tentative de rapprochement entre l’architecture de l’ère de l’éclectisme et le Mouvement moderne. L’édifice rassemble dans sa composition des caractéristiques propres à l’Art déco et l’Art moderne. De plus, le Centre civique Rosemont est un spécimen innovateur dans la construction des centres civiques qui comprennent une piscine publique intérieure. Le Centre civique Rosemont est l’une des œuvres innovatrices dans l’ensemble de la création de son concepteur, l’architecte Jean-Julien Perrault. Il reflète la synthèse des courants stylistiques ayant influencé son œuvre.
L’édifice est situé dans le secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Centre civique (Rosemont et 8e Avenue) et s’intègre très bien au paysage urbain de ce secteur du quartier. Le Centre civique Rosemont, avec l’école Nesbitt, l’école St. Brendan, l’ancien collège Saint-Ignace et l’église l’Assomption-de-la-Bienheureuse-Marie composent un paysage urbain de grande qualité, érigé principalement entre 1920 et 1960. Le secteur correspond à un ensemble institutionnel aéré, pourvu de grands espaces gazonnés, au cœur d’un développement résidentiel. Perceptible à partir des voies publiques, l’édifice entretient un lien étroit avec son cadre bâti environnant. Il est considéré comme un point de repère familier à l’échelle du voisinage, notamment en raison de son accessibilité au grand public et son rôle civique et récréatif au sein de l’arrondissement Rosemont-Petite-Patrie.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Ville de Montréal Bureau de district pour le service des sports et loisirs
Dans les années 1970, on réaménage l’édifice pour y abriter le Bureau de district pour le service des sports et loisirs.
- Ville de Montréal Bureau de la Police (section aide à la jeunesse)
Dans les années 1986, l’édifice abrite le Bureau de la Police (section aide à la jeunesse).
- Ville deMontréal Bureau d’Accès-Montréal Rosement – Petite Partie
L’édifice loge en 1997 le Bureau d’Accès-Montréal Rosement – Petite Partie.
- Ville de Montréal Bibliothèque Rosemont ( 3131, boul. Rosemont)
(propriétaire à aujourd'hui à aujourd'hui)
- Ville de Montréal Piscine Rosemont (6101, 8e Avenue)
(propriétaire à aujourd'hui à aujourd'hui)
- Ville de Montréal Centre municipal d’hygiène
(propriétaire à aujourd'hui à une date inconnue) En 1951, le Service de Santé installe au 6100, 9e Avenue, le Centre municipal d’hygiène pour le district sanitaire de Rosemont qui comprend notamment des locaux pour la consultation de nourrissons et pour enfants d’âge préscolaire, une clinique prénatale, des bureaux de vaccination, une clinique d’hygiène dentaire, une clinique d’hygiène mentale, une clinique antituberculeuse et un centre de dépistage.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Loisirs Saint-Marc de Rosemont
L’édifice loge aujourd’hui les bureaux de plusieurs organismes communautaires, dont le Club Aquatique Rosemont de 2004-2007 (au 6101, 8e Avenue) et les Loisirs Saint-Marc de Rosemont (au 6100, 9e Avenue).
- Club Aquatique Rosemont
(locataire à une date inconnue à aujourd'hui) L’édifice loge aujourd’hui les bureaux de plusieurs organismes communautaires, dont le Club Aquatique Rosemont de 2004-2007 (au 6101, 8e Avenue) et les Loisirs Saint-Marc de Rosemont (au 6100, 9e Avenue).
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 11 février 2008 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1986 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Agrandissement de l’édifice vers la 9e Avenue et mise aux normes pour l’accessibilité universelle.
Concepteur de la transformation :
Larose Leclerc Petrucci architectes (Architecte)
- Travaux 2
Date des travaux : 1996 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Remplacement des fenêtres
- Travaux 3
Date des travaux : 2002 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Réfection de la toiture de la Piscine
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Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
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