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Pavillon administratif du Jardin botanique de Montréal ©Ville de Montréal, 2002
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Pavillon administratif du Jardin botanique de Montréal (détail) ©Ville de Montréal, 2002
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Pavillon administratif du Jardin botanique de Montréal (détail) ©Ville de Montréal, 2002
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Numéro d'ouvrage
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88
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Nom du bâtiment : |
Pavillon administratif du Jardin botanique de Montréal
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Autre appellation : |
- Édifice Marie-Victorin, Jardin botanique
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Adresse civique : |
- 4101-4601, rue Sherbrooke Est
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Arrondissement ou ville : |
Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)
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Secteur d'intérêt patrimonial
: |
Jardin botanique
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Localisation
: |
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Propriété municipale
d'intérêt patrimonial |
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Catégorie : |
Bâtiments
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Statut de propriété : |
Propriétaire
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Profil : |
Administratif
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Usage principal actuel : |
Espace à bureaux
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Intérêt patrimonial : |
Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
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Type de bâtiment : |
Édifice d'administration publique
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Date de construction initiale : |
1932-1933
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Nom du concepteur de la
construction initiale : |
- Donat Beaupré
(architecte Ville de Montréal -- concepteur) Donat Beaupré occupe le poste d’architecte en chef de la Cité de 1931 à 1961. Durant les années 1930, il est à la tête d’une équipe formée de dizaine d’architectes dont Lucien Kéroack et d’une vingtaine de dessinateurs. Durant ces années Beaupré agit à titre d’architecte consultant auprès des firmes privées employées par la Ville et surveille la construction des édifices municipaux. Par conséquent, tous les plans d’architecture des immeubles municipaux sont signés par lui et il reçoit le mérite de la réalisation des constructions même si les plans ont été préparés par d’autres architectes de son équipe ou par des architectes en pratique privée. Parmi les édifices qui lui sont attribués, notons les écuries de la cour Madison, 2160 Madison (1931), le garage de la cour Honoré-Beaugrand, 7944 Hochelaga (1932) et l’incinérateur Dickson, 2200 Dickson (1954-1955). - Lucien Ferland Le Brice de Kéroack
(architecte -- concepteur) Lucien Kéroack est né à Montréal en 1886. Il obtient son certificat de l’École des beaux-arts de Montréal, puis poursuit ses études à New York et aux ateliers de Victor Laloux, à Paris. Il débute sa carrière aux États-Unis puis il revient à Montréal où il travaille dans le bureau de Jean-Omer Marchand. Il s’associe ensuite aux architectes Ross & Macdonald où il développe un style d’influence Art déco. Kéroack réalise les premiers plans des bâtiments du Jardin botanique alors qu’il est à l’emploi de la Ville (1932-1933). Entre 1916 et 1930, il collabore avec Ernest Cormier à la conception de l’Université de Montréal. - Henri Hébert
(sculpteur) Concepteur des allégories polychromes en terre cuite intégrées aux façades de l’édifice, Henri Hébert est né à Montréal en 1884. En 1896 et 1897, il suit des cours en arts au Monument National, puis à l’École des Arts Décoratifs à Paris. Il fréquente à Paris les ateliers de sculpteurs de renommée tels que l’atelier du sculpteur Gabriel-Jules Thomas (1824-1905) et l’atelier d’Antonin Injalbert (1845-1933). Hébert enseigne le dessin et le modelage au Département d’architecture de l’Université McGill de 1909 à 1920 et au Monument National de 1923 à 1925. Il est l’un des fondateurs de la Société des sculpteurs du Canada. Il collabore avec plusieurs architectes notamment avec Percy Nobbs et Ernest Cormier. Parmi ses principales œuvres mentionnons : les reliefs polychromes du Moyse Hall de l’Université McGill (1924 -1926), les allégories de l’immeuble McDougall & Cowans, 500 Saint-Xavier (1929-1930) et deux bas-reliefs de l’Hôpital de Montréal pour Enfants, 2300 Tupper (1929-1930). On lui doit également plusieurs monuments commémoratifs et funéraires, tel le Monument aux Morts de la Guerre du parc Outremont (1925) et le monument à Sir Louis-Hyppolite Lafontaine (1930). - Joseph Guardo
(artiste et sculpteur) L’artiste Joseph Guardo est le concepteur des médaillons octogonaux de l’édifice. Bien que peu connues, ses œuvres ornent plusieurs édifices montréalais de style Art déco des années 1930, comme les bas-reliefs de l’école Saint-Barthélemy, 7081 Des Érables (1931), et les armoiries du Canada sur la façade du bureau de poste 1250 Université. On lui doit également quelques monuments funéraires situés dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Il a aussi réalisé des œuvres religieuses qui se trouvent à l'Oratoire Saint-Joseph de Montréal, 3800 Chemin Queen Mary : le fronton au-dessus de la partie inférieure de la basilique de l'Oratoire Saint-Joseph (1937) (alors qu’il était sculpteur pour la firme T. Carli Petrucci), les bas-relief de la Chapelle Votive de même que plusieurs statues de Saint-Joseph (1949 à 1955).
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Nom du propriétaire constructeur
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- Gouvernement du Québec
(propriétaire de 1931 à 1942) Afin de soutenir l’initiative de création d’un jardin botanique élaboré par le Frère Marie-Victorin, la Société Canadienne d’histoire naturelle fonde l’Association du Jardin botanique de Montréal en 1930. En cette même année le maire de Montréal, Camilien Houde, suggère de se servir du programme d’aide aux chômeurs adopté par le Gouvernement du Québec. Après bien des démarches, en 1932, le Comité Exécutif de la Cité de Montréal réserve aux fins de Jardin botanique une portion du parc de Maisonneuve et affecte une somme de 100 000 $. Une grande partie du Jardin botanique de Montréal est déjà aménagée au moment où la Seconde Guerre mondiale éclate. En 1939, le nouveau gouvernement d’Adélard Godbout s’oppose férocement au projet, ce qui entraîne l’arrêt des travaux. Toutefois ce conflit se termine en 1942, lorsque le Gouvernement du Québec échange l’immeuble du Jardin botanique pour celui de la Cour des jeunes délinquants. À partir de ce moment, la Ville de Montréal devient l’unique propriétaire du jardin.
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Histoire de la thématique du groupe ciblé
L’état de la recherche et de l’enseignement scientifique dans la communauté canadienne-française des années 1930 est alarmant. Certains intellectuels et scientifiques dénoncent haut et fort la nécessité, pour les Canadiens français, de participer activement au développement de la science afin de devenir maîtres de leur économie et de leur avenir. Parmi ceux-ci se trouve le Frère Marie-Victorin, botaniste de renom, qui propose, par la création d’un grand jardin botanique moderne à Montréal, d’instaurer une véritable culture scientifique pour la nation.
L’ambitieux projet du Jardin botanique débute en 1932 dans une partie du parc de Maisonneuve situé dans l’est de la ville. Il inclue la construction d’un petit pavillon administratif, d’une serre de service et d’une chaufferie. Un arrêt précipité des travaux survient en 1933 en raison d’un manque de fonds. Après une période difficile de trois ans, les travaux reprennent en 1936 et le pavillon administratif est modifié et agrandi. La mission de valorisation et de démocratisation de la culture scientifique se concrétise par l’intégration d’espaces voués à la recherche et à l’enseignement : laboratoires, librairie, musée et amphithéâtre.
Le pavillon administratif, comme bâtiment principal du Jardin botanique, illustre cette volonté de développer une culture scientifique d’intérêt public et représente la réussite et la pérennité de ce projet d’envergure.
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Points d'intérêt
Construit entre 1932 et 1938, cet édifice témoigne de la volonté des Canadiens français, d’accéder à la modernité par le biais du développement de la culture scientifique, et plus particulièrement par la valorisation et la démocratisation des sciences naturelles. La création d’espaces voués à la recherche et à l’enseignement au sein de l’édifice (laboratoires, librairie, musée et amphithéâtre) vient confirmer la mission de valorisation et de démocratisation que s’est donnée le Jardin botanique. Premier jardin botanique au Québec, ce projet innovateur marque un jalon dans le développement des sciences naturelles de la province et contribue à son entrée dans la modernité. Sa construction est intimement liée aux idéaux et à la détermination d’un personnage très important : le Frère Marie-Victorin, botaniste de renom international. Il enseigne la botanique à la faculté des sciences de l'Université de Montréal à partir de 1920. En 1923, il devient secrétaire et co-fondateur de l'Association canadienne française pour l'avancement des sciences (ACFAS). Ensuite, il met sur pied la Société canadienne d'histoire naturelle. Il publie en 1935 La flore laurentienne, un inventaire de la flore québécoise.
Le bâtiment a conservé sa fonction d’origine en continuant d’abriter l’administration du Jardin botanique ainsi qu’un centre de recherche scientifique et d’enseignement (initialement l’Institut de Botanique, aujourd’hui l’Institut de recherche en biologie végétale de l’Université de Montréal). Il a également conservé la majorité de ses caractéristiques architecturales extérieures telles que sa volumétrie, le rythme et l’ordonnance de ses façades, la plupart de ses matériaux d’origine, ainsi que ses éléments décoratifs illustrant la faune et la flore québécoise.
L’édifice Marie-Victorin s’inscrit dans le mouvement Art déco nord-américain des années 1920 et 1930. L’Art déco, particulièrement prisé par les architectes canadiens-français, constitue pour ces derniers un véhicule d’expression de la modernité architecturale tout en intégrant par le biais des éléments décoratifs des symboles de leur identité culturelle et régionale. L’édifice Marie-Victorin constitue l’une des figures majeures de l’Art déco au Québec puisque son iconographie d’appartenance nationale illustre les symboles particuliers de la faune et de la flore québécoise.
L’aménagement du terrain autour de l’édifice est d’une qualité exceptionnelle et il est conservé dans son intégralité. Les éléments composant la perspective axiale fermée par le bâtiment sont également demeurés intacts.
Le pavillon principal constitue un véritable symbole au sein du Jardin botanique, qui possède une réputation internationale fort enviable. (On le considère parmi les trois plus importants au monde). Cet édifice est considéré par les visiteurs comme point de repère au sein du Jardin, en raison de sa localisation et de sa grande visibilité, de ses fonctions de pavillon d’accueil et de son architecture distinctive et raffinée. Il constitue, pour la collectivité, un icône témoignant de la pérennité du Jardin botanique.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Ville de Montréal
(propriétaire de 1942 à aujourd'hui) Le Jardin botanique est cédé à la Ville de Montréal en 1942 par le gouvernement du Québec. L’usage du Jardin botanique a été maintenu jusqu’à ce jour.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Institut de recherche en biologie végétale de l'Université de Montréal
(locataire de 1939 à aujourd'hui) Le pavillon administratif du Jardin botanique de Montréal abrite également l’Institut de recherche en biologie végétale de l’Université de Montréal (initialement l’Institut de Botanique).
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 14 février 2008 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1937 Fin des travaux : 1938 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Agrandissement de l’édifice administratif (ajout d’ailes pour lui donner un plan en « H »).
Concepteurs de la transformation :
Lucien Ferland Le Brice de Kéroack (architecte) E.A. Doucet (architecte)
- Travaux 2
Date des travaux : 1939 Fin des travaux : 1939 Transformation majeure de la façade.
Modification du revêtement et des ouvertures de la partie la plus ancienne du pavillon administratif.
Concepteurs de la transformation :
Lucien Ferland Le Brice de Kéroack (architecte) E.A. Doucet (architecte)
- Travaux 3
Date des travaux : 1965 Fin des travaux : 1965 Transformation majeure de la façade.
Remplacement de chaque verrière en encorbellement de la plus ancienne du pavillon administratif par une triple fenêtre simple.
Concepteur de la transformation :
Concepteur inconnu
- Travaux 4
Date des travaux : 1994 Fin des travaux : 1994 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Construction d’une nouvelle aire d’accueil reliant les serres à l’édifice administratif.
Concepteurs de la transformation :
Jean Laberge (architecte Ville de Montréal) André Léonard (architecte Ville de Montréal)
- Travaux 5
Date des travaux : 1995 Fin des travaux : 1995 Transformation majeure de la façade.
Remplacement de la fenestration et des appentis et restauration de l’enveloppe.
Concepteurs de la transformation :
Jean Laberge (architecte Ville de Montréal) André Léonard (architecte Ville de Montréal)
- Travaux 6
Date des travaux : 1996 Fin des travaux : 1996 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Aménagement d’un comptoir laitier dans le préau est.
Concepteur de la transformation :
Jean Laberge (architecte Ville de Montréal)
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Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Archives de l’Université de Montréal
- Blouin et ass., bâtiments municipaux (1992)
- Cohen-Rose, Northern Deco
- CUM, Dossier documentaire
- CUM, Édifices publics, pp. 136-139
- Dagenais, RHAF, Jardin Botanique de Montréal
- Déom, Urbanisme bâtiments municipaux (1995)
- Des Rochers,du Jardin botanique (1995)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 5, chapitre 8
- Ville de Montréal, Dossiers administratifs
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