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La caserne no 48 aujourd'hui
©Ville de Montréal, 2009
 
Armoiries de la Cité de Montréal et pierre de date
©Ville de Montréal, 2009
 
La caserne no 48 en 1948
©Ville de Montréal, 2009
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

177

Nom du bâtiment :

Caserne #48

Autre appellation :
  • Édifice Emmanuel-Arthur-Doucet
Adresses civiques :
  • 3622, rue Hochelaga
  • 2486, rue De Chambly
    (façade latérale)
  • 3616, rue Hochelaga
    (façade secondaire)
Arrondissement ou ville :

Mercier—Hochelaga-Maisonneuve (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Protection et sécurité
Usage principal actuel : Caserne de pompiers
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Construction  
Date de construction initiale :

1931

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Emmanuel-Arthur Doucet
    (Architecte)
    Emmanuel-Arthur Doucet est né à Merrimack au Massachusetts en 1888. Il fait ses études supérieures à l’Université Laval, puis à l’école polytechnique de l’Université de Montréal entre 1908 et 1912. Au début de sa carrière, il collabore d’abord avec l’architecte J.A. Morissette avec qui il réalise des projets résidentiels entre 1912 et 1914, puis avec l’architecte Ernest Cormier dans les années 1920. Par la suite, Doucet continue d’exercer seul sa profession jusqu’à son décès en 1960. Il était membre d’associations professionnelles, notamment de l’AAPQ et de l’IRAC. Emmanuel-Arthur Doucet signe diverses œuvres dont plusieurs édifices résidentiels, publics et institutionnels, notamment l’église Notre-Dame des Victoires, 2700 rue Lacordaire (1925-1927), le Théâtre Granada (maintenant théâtre Denise-Pelletier), 4353 rue Sainte-Catherine Est (1926-1929), la caserne de pompiers no 31, 7035-7047 rue Saint-Dominique (1931), la caserne no 48, 3616 rue Hochelaga (1931), l’église Holy Ghost, 1795 rue Grand Trunk (1947-1948), l’église Saint-Louis-de-Gonzague, 2330 terrasse Mercure (1956-1957) et le Centre administratif CSDM, 3737 rue Sherbrooke Est (1960). En association avec l’architecte Ernest Cormier il réalise notamment l’église Sainte-Marguerite-Marie, 2015 rue Dorion (1924-1925) et l’église Notre-Dame-de-Guadalupe, 2020 rue de Bordeaux (1924-1926).
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1931 à aujourd'hui)
    La caserne no 48 est construite en 1931, dans le cadre de travaux d’aide au chômage. La Cité de Montréal confie la préparation des plans de la nouvelle caserne à l’architecte Emmanuel-Arthur Doucet et la réalisation des travaux à Ulric Boileau, entrepreneur général. La caserne no 48 inclut l’aménagement d’un poste de police, lequel n’est jamais occupé. L’édifice abrite premièrement plusieurs autres fonctions municipales avant d’accueillir celle de caserne de pompiers en 1948.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assumée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Le premier pas dans la lutte organisée contre les incendies est mis sur pied par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité crée entre eux des conflits qui les empêchent de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ces conflits. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, le plus marquant est le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 dans le système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept qui subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire de nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. La caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2008, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours leur fonction d’origine.

La caserne no 48 est construite en 1931 dans le cadre dans le cadre de travaux d’aide au chômage. L’édifice sert plusieurs fonctions municipales avant d’accueillir la fonction de caserne de pompiers en 1948. Malgré l’intégration d’un poste de police dans sa conception, l’espace n’est jamais occupé par le service de police. La fonction de caserne de pompiers de l’édifice est conservée jusqu’à nos jours.

Points d'intérêt

L’intérêt patrimonial de la caserne no 48 repose principalement sur ses valeurs historique et artistique. L’intérêt historique de la caserne no 48 découle du fait qu’elle témoigne d’un important programme d’aide aux chômeurs instauré par la Ville de Montréal à la suite de la crise économique de la fin des années 1920.

La valeur artistique de l’ancienne caserne no 48 réside notamment sur l’importance de son concepteur, l’architecte Emmanuel-Arthur Doucet. Ce dernier signe diverses œuvres à Montréal, notamment l’église Notre-Dame des Victoires, 2700 rue Lacordaire (1925-1927), le Théâtre Granada (maintenant théâtre Denise-Pelletier), 4353 rue Sainte-Catherine Est (1926-1929) et la caserne no 31, 7071- 7047, rue Saint-Dominique (1931).
La valeur artistique de l’œuvre repose également sur la qualité de l’architecture extérieure et du décor de style Art déco. L’édifice a conservé la plupart de ses éléments caractéristiques dont sa tour à boyaux, ses matériaux de façades en brique et pierre artificielle, de même que ses divers éléments de décor. Les façades témoignent d’un grand souci au niveau esthétique et sont caractérisées par leur symétrie, la présence de détails ornementaux dont le contraste entre la brique de parement et les éléments de pierre artificielle tels les pilastres, les jeux de retraits et de projections dans le parement de brique, l’encadrement des ouvertures, les mentions « Feu » « Fire » « 1931 » et les armoiries de la Cité de Montréal en bas-relief, tous en pierre artificielle.

Utilisé pour d’autres fonctions municipales, l’édifice n’intègre la fonction de caserne qu’en 1948. Le poste de police prévu à sa conception n’occupe jamais ces espaces. L’édifice a conservé sa fonction de caserne depuis l’inauguration de cette dernière et possède un bon degré d’authenticité.

La valeur urbanistique de la caserne no 48 se traduit par le fait qu’elle se démarque des bâtiments environnants par son gabarit, son style architectural, l’ornementation de sa façade principale et son caractère distinctif de caserne de pompiers. Située à l’angle des rues Chambly et Hochelaga, la caserne no 48 est construite dans un secteur avec une faible occupation du sol en 1931. Elle se démarque des bâtiments environnants par son gabarit, l’ornementation de sa façade principale, ainsi que par sa typologie de caserne.

Finalement, la valeur symbolique de la caserne no 48 repose sur son pouvoir d’évocation de sa fonction d’origine. La caserne no 48 est considérée comme un point de repère important à l’échelle du voisinage, notamment en raison de sa localisation à l’est de la station du métro Joliette. De plus, l’édifice a toujours joué un rôle communautaire dans le voisinage, que ce soit en tant que bureau de chômage, clinique médicale, caserne de pompiers ou centre communautaire. En 2009, l’édifice abrite le CCSE Maisonneuve et La Caserne 18-30, lieu de rencontre pour les jeunes du quartier.


Autres occupants marquants
Locataires :
  • Bureau de chômage, clinique médicale et centre de loisirs
    (locataire à aujourd'hui à 1963)
    L’édifice sert en tant que Bureau de Chômage dans les années 1930 et d’école d’entraînement de 1958 à 1963. Par la suite, l’édifice accueille également une clinique médicale dans les années 1970 et un centre de loisirs communautaires.
  • CCSE Maisonneuve La Caserne 18-30
    (locataire de 2006 à une date inconnue)
    Le CCSE Maisonneuve, est un centre communautaire, culturel, social et éducatif dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, l'Est de la ville et l'ensemble de l'Ile de Montréal par son implication sociale active dans la communauté depuis plus de trente-trois ans. La Caserne 18-30, sur Hochelaga coin de Chambly, abrite la maison des 18-30 ans.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 7 mai 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1944
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réparations et modifications en vue de loger une caserne de pompiers après avoir servi de Bureau de Chômage dans les années 1930.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1957
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Travaux d’aménagement d’une chambre de séchage des bâches.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1968
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Travaux de réaménagement intérieur.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 1971
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Aménagement du rez-de-chaussée en clinique médicale.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 5
    Date des travaux : 1975
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Aménagement d’une issue de secours à l’arrière.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 6
    Date des travaux : 1989
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réfection de la toiture de la caserne, des solins et du système de ventilation.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 7
    Date des travaux : 2002
    Fin des travaux : 2004
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Travaux de rénovation générale. Réaménagement de tous les étages.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 23 novembre 2022