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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Ancienne Clinique de l'inspection des viandes, façade nord
©Ville de Montréal, 2006
 
Ancienne Clinique de l'inspection des viandes, façade est
©Ville de Montréal, 2006
 
Ancienne Clinique de l'inspection des viandes, façade nord (détail)
©Ville de Montréal, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

294

Nom du bâtiment :

Clinique de l’inspection des viandes

Autres appellations :
  • Édifice du 7070 Casgrain
  • Clinique Jean-Talon
Adresses civiques :
  • 7070, avenue Casgrain
  • 90, avenue Shamrock
    (façade latérale)
Arrondissement ou ville :

Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Marché Jean-Talon

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Loisir communautaire
Usage principal actuel : Centre communautaire et loisir
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Hôpital ou clinique
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Construction  
Date de construction initiale :

1935

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Donat Beaupré
    (architecte)
    Donat Beaupré devient membre de l’Association des architectes de la Province de Québec en 1914. À l’emploi de la Ville de Montréal à partir de 1923, il devient l’architecte en chef de la Cité en 1931, poste qu’il occupe jusqu’à la fin des années 1950. Il prend sa retraite du monde municipal en 1961. Durant son mandat, Beaupré est à la tête d’une équipe formée d’une dizaine d’architectes et d’une vingtaine de dessinateurs. Parmi les tâches qui lui incombent, l’architecte en chef de la Cité voit à la préparation des plans et des cahiers de charges, il agit à titre d’architecte consultant auprès des firmes privées employées par la Ville et il surveille la construction des édifices municipaux. Donc, durant plus de 25 ans, tous les plans d’architecture des immeubles municipaux sont signés par Donat Beaupré, qui reçoit ainsi le mérite de la réalisation des constructions, même si les plans ont été préparés par d’autres architectes de son équipe ou par des architectes en pratique privée. Parmi les édifices qui lui sont attribués, notons l’incinérateur et les écuries de la cour des Carrières, 1610 des Carrières (1929), les écuries de la cour Madison, 2160 Madison (1931), et le garage de la cour Honoré-Beaugrand, 7944 Hochelaga (1932).
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1935 à aujourd'hui)
    À la suite du crash boursier de 1929 et de la Crise économique qui s’ensuit, la Ville de Montréal entreprend une série de travaux publics afin d’aider les chômeurs de la métropole. Parmi ces travaux, on note la construction de trois marchés publics : Atwater, Saint-Jacques et Jean-Talon (anciennement le marché du Nord). Dans le secteur entourant ce dernier, l’administration municipale fait également construire un poste de pompier et de police, de même qu’une clinique d’inspection des viandes afin de remplacer celle auparavant située au parc Jarry, jugée insalubre par le Service de la Santé de la Ville.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

À partir de 1870, un comité de police et de santé au sein de la Cité de Montréal était chargé de l'hygiène publique et privée, mais son efficacité laissait à désirer. En 1874, une nouvelle charte permettant à la Ville de légiférer dans le domaine de la santé est adoptée. Deux ans plus tard, un premier véritable Bureau de santé voit le jour. Il est responsable, notamment, de vérifier les conditions d'hygiène des habitations et de voir à l'élimination des fosses d'aisances, des détritus, des restes d'animaux ainsi que de la vermine. Il est également chargé de dépister les maladies avant l’éclosion d’épidémies et d'entreprendre, éventuellement, la vaccination.

Si la qualité de l’eau potable est une préoccupation majeure dès la fin du XIXe siècle, ce n’est cependant qu’à partir de 1927 que les autorités municipales commencent à imposer, au nom de la santé publique, des normes strictes en matière d'approvisionnement en produits alimentaires. Ainsi, suite à un épisode de fièvre typhoïde qui affecte 5 000 personnes, entraînant 533 décès, la Ville de Montréal adopte, en 1927, son premier règlement concernant les établissements d'alimentation et les restaurants.

Jusqu’à la création de la Communauté urbaine de Montréal (CUM) en 1970, quelques municipalités de l’île assuraient certaines responsabilités en matière d’inspection alimentaire. La réglementation municipale visait les établissements de restauration, de vente au détail et de vente en gros de même que les usines, les fermes laitières et les abattoirs non soumis à l’inspection fédérale. À partir de 1972, la CUM a pris en charge l’élaboration et l’application de la réglementation pour l’ensemble des 28 municipalités qui la composaient. Toutefois, l’engagement progressif du gouvernement provincial a modifié depuis les responsabilités de la CUM, puis celles de la nouvelle Ville de Montréal.

La clinique de l’inspection des viandes de la rue Casgrain a été construite en 1935 à proximité du nouveau marché extérieur Jean-Talon, pour remplacer celle auparavant située dans le parc Jarry, sur le boulevard Saint-Laurent. Sa construction faisait suite aux demandes de la division de l’Inspection des aliments du Service de la Santé de la ville qui pressait l’administration municipale de se doter d’une nouvelle clinique, l’ancienne étant jugée insalubre. Les autres grands marchés de la ville possédaient de telles cliniques, mais elles étaient habituellement intégrées à l’intérieur des halles de marché.

Points d'intérêt

Ce petit bâtiment, situé à l’intersection des rues Casgrain et Shamrock, a été construit en 1935 selon les plans de l’architecte en chef de la Cité, Donat Beaupré, qui a dirigé la conception de dizaines d’édifices municipaux durant les années 1930, 1940 et 1950. À l’origine, ce bâtiment servait de clinique d’inspection alimentaire pour la viande vendue au marché Jean-Talon voisin. Des normes strictes en matière d'approvisionnement en produits alimentaires sont adoptées par les autorités municipales en 1927, à la suite d’un épisode de fièvre typhoïde. Plusieurs cliniques de ce genre sont ainsi aménagées dans les différents marchés de la ville, apparus ou réaménagés dans le cadre des travaux de chômage du début des années 1930. Cet édifice, bien qu’il ait aujourd’hui perdu sa vocation originale, témoigne de l’évolution des services d’hygiène publique.

La clinique, réaménagée et agrandie vers 1958, est représentative de la production du début des années 1930 par son architecture Art déco. Ses lignes et volumes épurés, son accent mis sur la verticalité par des pilastres, des fenêtres étroites et des avancées verticales ainsi que son garde-corps stylisé la rattachent à ce style. Des jeux de briques dans le parapet et au sommet des pilastres, rehaussés par des solins de cuivre, complètent l’ornementation du bâtiment. La clinique forme un ensemble architectural d’intérêt avec deux immeubles voisins érigés à la même époque, également d’influence Art déco, soit le poste d’incendie no 31 et le pavillon principal du marché Jean-Talon.

Autres occupants marquants
Locataires :
  • Clinique Jean-Talon (Service de la Santé de la Ville)
    (locataire de 1958 à environ 1990)
    Avec le changement des pratiques d’inspections des aliments dans les années 1950, la clinique d’inspection devient désuète et on centralise les opérations ailleurs. Ainsi, en 1958, le Service de la Santé de la Ville de Montréal aménage dans le bâtiment une clinique de consultation pour les nourrissons ainsi qu’une clinique dentaire.
  • Les Déprimés Anonymes
    (locataire de environ 1990 à 2005)
    Les Déprimés Anonymes est une association à but non lucratif qui offre des services d’écoute téléphonique et des groupes d’entraide pour les personnes en détresse psychologique.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 10 juin 2007 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : vers 1958
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Agrandissement à l’arrière lors du changement d’usage.

     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 28 janvier 2008