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La caserne no 47 aujourd'hui
©Ville de Montréal, 2009
 
Panneau ornant l’entrée de la caserne no 47
©Ville de Montréal, 2009
 

©Ville de Montréal, 2001
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

104

Nom du bâtiment :

Caserne #47

Autre appellation :
  • Maison de la culture Petite-Patrie
Adresse civique :
  • 2111, rue Saint-Zotique Est
Arrondissement ou ville :

Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Protection et sécurité
Usage principal actuel : Caserne de pompiers
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Construction  
Date de construction initiale :

vers 1931

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Donat Arthur Gascon et Louis Parant
    (Architectes associés)
    Louis Parant travaille comme architecte de la Ville de Montréal jusqu’en 1923 et participe aux travaux de restauration de l’hôtel de ville de Montréal suite à l’incendie de 1922.
    En 1923, il s’associe à Donat Arthur Gascon et collabore à la conception d’édifices publics tels que l’école Paul Bruchési, 1310 Saint-Joseph (1923), et les églises Sainte-Cécile, 7380, Henri-Julien, (1924), Sainte-Madeleine, 750, avenue Outremont (1925) et Très-Saint-Rédempteur, 3532, rue Adam (1927). En 1924, la firme réalise les plans et l’exécution de la croix du mont Royal, œuvre du sulpicien Pierre Dupaigne.
    Dans les années 1930, la firme conçoit l’église Saint-Marc, 2600-2602, rue Beaubien, (1931), la Caisse d’épargne, 2937, rue Masson (1930), la Caisse d’épargne, succursale Wellington, 4214, Wellington (1931), ainsi que la caserne no 47.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1931 à aujourd'hui)
    La caserne de pompiers no 47, située dans l’arrondissement Rosemont-Petite-Patrie, est construite en 1931 dans le cadre de travaux d’aide au chômage. La conception du plan du bâtiment, qui comprend un poste de police qui n’a jamais été occupé et une salle publique, est confiée à la firme d’architectes Gascon et Parant, la caserne étant réalisée avec le concours de l’entrepreneur Frennette et Frères. Malgré quelques travaux de réaménagement des intérieurs en bibliothèque et maison de la culture, cet imposant édifice à l’intersection de la rue Saint-Zotique et l’avenue De Lorimier conserve sa fonction d’origine de caserne.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assumée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Toutefois, le premier pas dans la lutte organisée contre les incendies est mis sur pied par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité s'élève entre eux donnant ainsi lieu aux conflits qui les empêchent de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ces conflits. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, dont le plus marquant est le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 du système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire des nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. En somme, la caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, tout comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2009, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours leur fonction d’origine.

La caserne no 47 témoigne d’un important programme d’aide aux chômeurs instauré par la Ville de Montréal suite à la crise économique de la fin des années 1920. Construite dans la même décennie que cinq autres casernes, la caserne no 47 est cependant l’une des plus imposantes en raison de ses dimensions.

Points d'intérêt

La valeur historique de la caserne no 47 construite d’après les plans des architectes Donat Arthur Gascon et Louis Parant en 1931, repose principalement sur le fait qu’elle témoigne d’un important programme d’aide aux chômeurs instauré par la Ville de Montréal suite à la crise économique de la fin des années 1920.

Elle fait partie de la dernière des trois importantes vagues de construction des casernes de pompiers montréalaises. La première vague a eu lieu dans les années 1870-1900 où une vingtaine d’établissements sont bâtis, la seconde dans les années 1900-1920 où une vingtaine sont construites et finalement la troisième s’est déroulée entre 1920 et 1950 ou douze autres casernes sont bâties. Construite dans la même décennie que cinq autres casernes, la caserne no 47 est cependant l’une des plus imposantes en raison de ses dimensions.

La valeur artistique de la caserne de pompiers no 47 repose sur le fait qu’elle soit un bon spécimen d’édifice d’inspiration Art déco dans la pratique des architectes Gascon et Parant. La symétrie de la double façade, ponctuée par des grandes travées, tout comme les éléments décoratifs géométrisés qui l’ornent dénotent l’influence de l’Art déco. De plus, l’édifice a conservé la majorité de ses caractéristiques architecturales ainsi que sa volumétrie d’origine. La caserne no 47 a été conçue en vue de loger également un poste de police, cependant, ces espaces n’ont jamais été occupés par le Service de police de la ville de Montréal.

La caserne no 47 possède également une excellente valeur urbanistique. Le cadre environnant de l’immeuble a été conservé dans son intégralité et l’édifice, qui se démarque par ses imposantes dimensions, sa double façade et son entrée monumentale en coin d’îlot, s’intègre à la trame serrée de l’îlot et des bâtiments attenants. Il possède une mise en perspective privilégiée de par sa position en coin d’îlot, à l’intersection de deux grandes artères de l’arrondissement, soit l’avenue De Lorimier et la rue Saint-Zotique. Sa monumentalité est davantage mise en valeur par les édifices résidentiels environnants, majoritairement des duplex en brique rouge. De plus, son implantation lui procure une grande visibilité qui rend l’édifice familier et qui lui confère une valeur symbolique à l’échelle du voisinage.


Autres occupants marquants
Locataires :
  • Bibliothèque
    (locataire de 1950 à aujourd'hui)
    La bibliothèque De Lorimier est aménagée dans le bâtiment au courant des années 1950. En 1984, des travaux de rénovation sont réalisés en vue d’agrandir les locaux de la bibliothèque sur trois étages.
  • Clinique Montcalm
    (locataire de 1973 à une date inconnue)
    Mentionné dans l’inventaire de 1992, aucune autre information.
  • Maison de la culture Rosemont-Petite-Patrie
    (locataire de 1987 à aujourd'hui)
    La Ville de Montréal entreprend entre 1985 et 1987 la rénovation du bâtiment en vue d’y loger une maison de la Culture. Les travaux comprennent l’aménagement une salle de spectacle et une salle d’exposition. Un ascenseur et des rampes d’accès pour handicapés sont construits pour permettre l’accès universel.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 28 avril 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1973
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement des locaux pour abriter la clinique Montcalm

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1981
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Modification à la tour de séchage et aux mâts de descente

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1984
    Fin des travaux : 1987
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement de la bibliothèque

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 1985
    Fin des travaux : 1987
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Aménagement de la maison de la culture

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 5
    Date des travaux : 1989
    Transformation majeure de la façade.

    Remplacement des portes et fenêtres
    Restauration des systèmes électromécaniques


    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Données mises à jour le 28 avril 2009