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  FICHE DU BÂTIMENT 
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La caserne de pompiers no 10, à l’angle de la rue Saint-Mathieu et du boulevard De Maisonneuve Ouest.
©J. Jabourian, 2008
 
Détail de la tour à boyaux et du couronnement de la caserne no 10
©J. Jabourian, 2008
 
Détail de l’ornementation des fenêtres de la caserne no 10
©J. Jabourian, 2008
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

219

Nom du bâtiment :

Caserne #10

Autres appellations :
  • Poste de police no 10
  • poste de police no 25
Adresses civiques :
  • 1684, boulevard De Maisonneuve
  • 1445, rue Saint-Mathieu
    (façade latérale)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Copropriétaire
Profil : Protection et sécurité
Usage principal actuel : Caserne de pompiers
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Construction  
Date de construction initiale :

1931

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Shorey & Ritchie
    (architectes -- Concepteurs)
    Harold Edgar Shorey (1886 – 1971) et Samuel Douglas Ritchie (1887 – 1959) , architectes
    Harold Edgar Shorey est né à Montréal en 1886. Membre des associations d’architectes du Québec et de l’Ontario ainsi que de l’IRAC, Shorey fait ses études en architecture à l’Université McGill. Ensuite, il poursuit son apprentissage à New York au sein de la firme Warren and Wetmore and George B. Post and Sons. En 1912, il effectue une tournée en Europe avant de s’installer à Montréal. En 1919, il fonde avec l’architecte Samuel Douglas Ritchie (1887 – 1959) la firme Shorey & Ritchie, architectes En 1947 la firme accueille l’architecte C.L. Douglas et devient désormais Shorey, Ritchie and Douglas. Au cours des premières décennies du vingtième siècle Shorey & Ritchie œuvrent dans la réalisation des constructions résidentielles à Montréal dont l’agrandissement de la maison Lord-Atholstan en 1929, 1172 rue Sherbrooke Ouest (1894-1895). Shorey et ses associés réalisent plusieurs édifices publics et institutionnels à travers le Québec et l’Ontario, notamment la centrale hydroélectrique Hemming à Drummondville (1924 – 1926), le Thetford Mines High School, le Bedford High School, l’agrandissement de l’Académie Strathcona en 1931, 520 chemin de la Côte-Sainte-Catherine (1898), et la caserne de pompiers no 10, 1684, boulevard De Maisonneuve (1931).
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de environ 1931 à aujourd'hui)
    Le bâtiment logeant la caserne de pompiers et le poste de police no 10 est construit en 1931, dans le cadre de travaux d’aide au chômage. Il remplace l’ancien poste no 10 situé sur la rue Sainte-Catherine, près de la rue Guy démoli au moment de l’inauguration de la nouvelle caserne. La Cité de Montréal confie la préparation des plans de la nouvelle caserne no 10 aux architectes Harold Edgar Shorey et Samuel Douglas Ritchie. Ils reçoivent en 1931, le premier prix du Royal Architectural Institute of Canada dans la catégorie des édifices publics pour la conception de cet édifice. La réalisation des travaux est effectuée par Janin Building Co. Ltd, entrepreneur. La caserne no 10 est inaugurée le 4 février 1932. Malgré la fermeture du poste de police, la fonction de caserne de pompiers de l’édifice est conservée jusqu’à nos jours.
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©Ville de Montréal, 1985
 

©Ville de Montréal, 1998
 
Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assumée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Toutefois, le premier pas dans la lutte organisée contre les incendies est mis sur pied par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité s'élève entre eux donnant ainsi lieu aux conflits qui les empêchent de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ces conflits. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, dont le plus marquant est le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 du système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire des nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. En somme, la caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, tout comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2008, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours leur fonction d’origine.

La caserne no 10 est construite en 1931 dans le cadre des travaux municipaux de modernisation d’équipements de la ville destinés à combattre le feu. Elle remplace l’ancien poste no 10 situé sur la rue Sainte-Catherine. L’édifice, qui abrite également un poste de police, est inauguré le 4 février 1932. Malgré la fermeture du poste de police au début des années 2000, la fonction de caserne de pompiers de l’édifice est conservée jusqu’à nos jours.

Points d'intérêt

L’intérêt patrimonial de la caserne no 10 repose principalement sur ses valeurs historique et artistique. L’intérêt historique de la caserne no 10 découle principalement du fait qu’elle témoigne d’un important programme d’aide aux chômeurs instauré par la Cité de Montréal à la suite de la crise économique de la fin des années 1920. De plus, elle constitue un excellent témoin de l’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal. L’édifice, construit en 1931, témoigne des efforts déployés par la Cité de Montréal pour lutter contre les incendies.

La valeur artistique de l’ancienne caserne no 10 réside notamment sur l’importance de ses concepteurs, Shorey & Ritchie, architectes. Cette firme œuvre dans la réalisation des constructions résidentielles et plusieurs édifices publics et institutionnels à travers le Québec et l’Ontario. Les concepteurs reçoivent en 1931 le premier prix du Royal Architectural Institute of Canada dans la catégorie des édifices publics pour la conception de la caserne no 10.

La valeur artistique de l’œuvre repose également sur la qualité de l’architecture extérieure et du décor de style Art déco. L’intérêt de l’édifice est décuplé par le fait qu’il a conservé la plupart de ses éléments caractéristiques dont sa tour à boyaux, ses matériaux de façades en pierre calcaire, de même que ses divers éléments de décor. Les façades témoignent d’un grand souci au niveau esthétique et sont caractérisées par la présence de détails ornementaux dont les bas-reliefs variés représentatifs de la double fonction de caserne de pompiers et de poste de police, divers médaillons et frises décoratives aux motifs géométriques et floraux, tous finement sculptés dans la pierre.

De plus, ce bâtiment public a conservé sa fonction d’origine de caserne de pompiers depuis son inauguration en 1932 et possède un bon degré d’authenticité.

La valeur urbanistique de la caserne no 10 se traduit par le fait qu’elle se démarque par sa vocation publique et par la présence de la tour à boyaux. Situé à l’angle de la rue Saint-Mathieu et du boulevard De Maisonneuve Ouest, ce secteur correspond à l’un des secteurs de valeur patrimoniale exceptionnelle de l’arrondissement Ville-Marie. La caserne se démarque avantageusement des bâtiments environnants par son gabarit, l’ornementation de sa façade principale et son caractère distinctif de caserne de pompiers.

Finalement, la valeur symbolique de la caserne no 10 repose sur son pouvoir d’évocation de sa fonction d’origine. La caserne no 10 abrite aussi une école de yoga et d’autres activités de loisirs. Par ce fait, elle est considérée comme un point de repère important à l’échelle du voisinage, notamment en raison de sa localisation dans un secteur très achalandé du centre-ville.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • 6442307 Canada Inc.
    (propriétaire de environ 2000 à aujourd'hui)
    Après la fermeture du poste de police au début des années 2000, la compagnie 6442307 Canada Inc. devient copropriétaire de l’édifice. En 2000, l’intérieur de l’édifice est vidé afin d’y aménager des locaux commerciaux et des logements aux étages. Depuis, une partie de l’édifice a logé plusieurs activités dont un restaurant au rez-de-chaussée entre 2001 et 2005
Autres occupants marquants
Locataires :
  • Sattva Yoga Shala
    (locataire à aujourd'hui à aujourd'hui)
    Depuis 2004 une école de yoga est logée au deuxième et troisième étage de même qu’au niveau de la mezzanine de l’édifice.
  • BattleNet.24
    (locataire à aujourd'hui à aujourd'hui)
    Depuis 2005, le rez-de-chaussée de l’édifice abrite une succursale du café Internet BattleNet.24
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 12 mai 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1961
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Aménagement du poste de police
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1962
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Travaux d’aménagement au troisième étage et au poste de police
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1996
    Fin des travaux : 1996
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement dans le bâtiment d’une caserne de pompiers
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 1997
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Travaux d’aménagement et d’agrandissement de la caserne no 10
     
  • Travaux 5
    Date des travaux : 2000
    Fin des travaux : 2000
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement et dégarnissage de l’intérieur de tout le bâtiment sans modification à la structure
     
  • Travaux 6
    Date des travaux : 2001
    Fin des travaux : 2001
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Aménagement d’un restaurant au rez-de-chaussée et des logements aux étages
     
  • Travaux 7
    Date des travaux : 2002
    Transformation majeure de la façade.

    Ouverture en façades
     
  • Travaux 8
    Date des travaux : 2004
    Fin des travaux : 2004
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement intérieur et modifications mineures aux cloisonnements des étages afin d’y loger une école de yoga.
     
  • Travaux 9
    Date des travaux : 2005
    Fin des travaux : 2005
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement intérieur du rez-de-chaussée afin d’y installer une salle d’Internet; Remplacement de la porte d’entrée principale
     
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 3 septembre 2012