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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Vue de la caserne no 27 de l’avenue Gatineau
©Ville de Montréal, 2009
 
Vue de la caserne no 27 de l’avenue Gatineau vers le Sud
©Ville de Montréal, 2009
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

121

Nom du bâtiment :

Caserne #27

Adresse civique :
  • 5353, avenue Gatineau
Arrondissement ou ville :

Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiment
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Protection et sécurité
Usage principal actuel : Caserne de pompiers
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assumée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Toutefois, le premier pas dans la lutte organisée contre les incendies est mis sur pied par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité s'élève entre eux donnant ainsi lieu aux conflits qui les empêchent de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ces conflits. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, dont le plus marquant est le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 du système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire des nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. En somme, la caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, tout comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2009, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours leur fonction d’origine.

La caserne de pompiers no 27, érigée en 1907-1908 est construite à une époque de grande effervescence dans la construction des casernes montréalaises qui alla de pair avec la croissance démographique de la métropole, ainsi que sous l’effet de la fusion de plusieurs municipalités avec la Cité de Montréal. La construction de la caserne débute l’année même de la fusion du village du « Haut » Côte-des-Neiges avec Montréal. Ce dernier est encore à cette époque, un territoire majoritairement rural ou résident des fermiers et des tanneurs. L’édifice est érigé dans le noyau villageois dix ans avant la construction de l’école Notre-Dame-des-Neiges, 5301-45, chemin de la Côte-des-Neiges. Depuis, la caserne a participé à la vie sociale et culturelle du quartier.

Points d'intérêt

La construction des casernes de pompiers montréalaises connaît trois vagues importantes : une première dans les années 1870-1900 où une vingtaine d’établissements sont bâtis, une seconde dans les années 1900-1920 où une vingtaine sont construites et finalement entre 1920 et 1950 ou douze autres casernes sont bâties.
La caserne de pompiers no 27 est construite en 1907-1908, quelques années après la caserne no 19 (1903-1904) et la même année que la caserne no 20, œuvre du même architecte. Elle est construite dans Côte-des-Neiges, territoire encore largement rural et ancienne municipalité récemment annexée à la Cité de Montréal. Ce village est reconnu depuis le XIXe siècle en tant que « le village des tanneurs » établis le long d’un ruisseau qui traverse le village, par ses jardins maraîchers et ses potagers. Côte-des-Neiges est aussi reconnue par sa proximité avec le mont Royal et devient à la fin du XIXe siècle, un lieu de villégiature et de chasse. Le développement urbain de ce secteur ne vient qu’après l’avènement de la Deuxième Guerre Mondiale et au moment où des institutions scolaires et hospitalières s’installent dans les environs. La caserne no 27, l’unique caserne de de Côte-des-Neiges est l’un des premiers édifices institutionnels érigés au sein du noyau villageois. En 2009, l’édifice conserve sa fonction de caserne de pompiers.

L’édifice a conservé la majorité de ses caractéristiques architecturales. La caserne no 27 se situe en coin d’îlot et est flanquée par l’ancien poste de police no 15. La volumétrie d’origine a été conservée dans son ensemble. Le traitement de façade affiche l’influence du style Beaux-Arts par ses deux registres à parement clair, la symétrie de sa double porte cochère marquée par une entrée et la tour à boyaux située au centre, par une corniche soutenue par des consoles et l’utilisation d’éléments décoratifs classicisants.

Le cadre environnant de la caserne no 27 a été conservé dans son intégralité. L’édifice, situé en coin d’ilot, se démarque des édifices environnants de type résidentiel ou commercial par sa tour à boyaux coiffée d’un toit en cuivre. Cependant, la caserne no 27 s’intègre parfaitement au gabarit des édifices environnants qui sont majoritairement de deux étages.

L’édifice de la caserne no 27, unique caserne du quartier, est familière à l’échelle du voisinage. Elle se situe à l’intersection des avenues Gatineau et Marechal, à l’intérieur de l’ancien noyau villageois de Côte-des-Neiges.


Autres occupants marquants
Locataires :
  • Poste de police no 15
    (locataire à 1986)
    L’édifice a hébergé le Poste de police no 15 de son inauguration, jusqu’à la fin des années 1980.
  • Bibliothèque
    (locataire à 1986 à 1986)
    L’édifice a également abrité la Bibliothèque de quartier, depuis sa création, jusqu’à la construction de la nouvelle bibliothèque Côte-des-Neiges, en 1986.
  • Centre de la petite enfance Crocus
    (locataire à 1986 à aujourd'hui)
    Les anciens espaces occupés par le poste de police et la bibliothèque ont été récupérés par le centre de la petite enfance Crocus.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 7 mai 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1989
    Fin des travaux : 1990
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Aménagement en vue d’accueillir le Centre de la petite enfance Crocus
    Installation d’une rampe pour handicapés à l’avant de l’édifice


    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1996
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Remplacement des fenêtres

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1999
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Mise aux normes. Système électrique, plomberie, chauffage.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 2000
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Remplacement portes de garage.

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
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Données mises à jour le 3 septembre 2012