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©Ville de Montréal, 2009
 
L'ancienne caserne no 24 aujourd'hui
©Ville de Montréal, 2009
 

©Ville de Montréal, 2009
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

281

Nom du bâtiment :

Caserne #24

Autre appellation :
  • Ancienne bibliothèque Notre-Dame
Adresse civique :
  • 4700, rue Notre-Dame Ouest
Arrondissement ou ville :

Le Sud-Ouest (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Culturel
Usage principal actuel : Bibliothèque
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Construction  
Date de construction initiale :

1898

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Joseph-Honoré McDuff et Ludger Lemieux
    (Architectes associés)
    L’association Mc Duff – Lemieux est active entre 1897 et le début des années 1910. Elle conçoit une quantité respectable d’édifices publics, notamment des églises, des usines et quelques résidences tel que de plusieurs édifices tels que la résidence Alert Holmes, 4280 boulevard de Maisonneuve Ouest (1989) et la Maison Camille Legault, 557, chemin de la Cote-Sainte-Catherine (1912). Leur production d’édifices religieux comprend notamment l’église Saint-Charles, 2115, rue Centre (1898), l’église Sainte-Irénée, 3030, rue Delisle (1904) et ce, jusqu’à la fin de leur association. Le poste de pompiers no 24 est la seule caserne conçue par l’association, Ludger Lemieux conçoit la caserne no 23, 523, place Saint-Henri (1930).
    Joseph-Honoré Mc Duff (MacDuff ou McDuff, selon les sources) est né à Longueuil Il étudie ensuite au St. Henri College à la Bishop’s Academy de Montréal avant de se former à l’atelier d’architecture de J.H. Bernard à Toronto. Ludger Lemieux est né à West Farnham en 1872 et suit une formation en architecture à l’université Mc Gill de Montréal. Il devient membre de l’Association des architectes de Québec en 1928.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de St-Henri
    (propriétaire de 1898 à 1905)
    Sous l’impulsion d’un boom démographique et constructif, et motivée par la croissance industrielle du secteur, l’ancienne ville de Saint-Henri érige la caserne de pompiers no 2 en 1898. L’édifice sera renommé caserne no 24, suite à l’annexion de la ville de Saint-Henri en octobre 1905.
    L’ancienne caserne est aujourd’hui l’unique édifice public érigé par l’ancienne municipalité de Saint-Henri encore existant.

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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assurée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Toutefois, le premier pas vers la lutte organisée contre les incendies est effectué par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité qui les empêche de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ce conflit. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, notamment le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 du système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire des nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. En somme, la caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, tout comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2009, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours sa fonction d’origine.



La caserne de pompiers no 2 de la municipalité de Saint-Henri est construite en 1898, dans une période de forte croissance industrielle et démographique dans cette ancienne ville riveraine du canal de Lachine, la plus grande concentration industrielle au Canada avant la Première guerre mondiale. La caserne est rebaptisée en tant que caserne no 24 lors de l’annexion de la ville de Saint-Henri à la Cité de Montréal en 1905. Elle continue sa fonction de poste d’incendie jusqu’en 1963 et héberge la bibliothèque de quartier dès 1964. En 2008, cette fonction est à son tour délaissée lors de la construction d’un nouvel édifice en vue de loger la bibliothèque municipale. En 2009 l’édifice ne remplit aucune fonction mais continue à faire partie du parc immobilier de la Ville de Montréal.

Points d'intérêt

La valeur historique de la caserne no 2 réside notamment dans son ancienneté. En effet, l’édifice construit en 1898 est la plus ancienne caserne de pompiers encore existante et l’unique édifice construit à l’époque de l’ancienne ville de Saint-Henri. Intégrée au parc immobilier de la Cité de Montréal en 1905, elle se situe dans une des trois principales grandes périodes de construction de casernes de pompiers. Elle est plus précisément érigée durant la première vague qui a lieu dans les années 1870-1900 et durant laquelle une vingtaine d’établissements sont érigés sur le territoire montréalais. De cette première série, il ne reste que la caserne Saint-Gabriel, 1050, rue d'Hibernia (1891) et la caserne no 16, 1041, rue Rachel (1892).

Bien qu’il ait perdu sa fonction d’origine, l’édifice a un bon degré d’authenticité. Il a conservé la majorité de ses caractéristiques architecturales extérieures d’origine, à l’exception de la transformation des portes cochères en fenêtres et la construction d’annexes lors de sa conversion en bibliothèque municipale.

La valeur artistique de l’édifice repose sur les caractéristiques de son architecture extérieure rattachées au style Second Empire et sur la qualité de sa composition fonctionnelle. L’organisation intérieure du bâtiment répond aux critères les plus modernes de l'époque afin d'assurer le bon fonctionnement d'un service d'incendie.
L’intérêt artistique de l’édifice réside aussi dans l’importance de ses concepteurs, les architectes Joseph-Honoré Mac Duff et Ludger Lemieux. L’association Mc Duff – Lemieux est active entre 1897 et les débuts des années 1910 et conçoit une quantité respectable d’édifices publics notamment des églises, des usines et quelques résidences.

La caserne no 24 est dans un bon état d’intégrité suite aux travaux de restauration des années 1960 en vue de loger la bibliothèque Notre-Dame et des travaux de restauration dans les années 1980.

Le cadre environnant de la caserne no 24 qui a été conservé dans son intégralité contribue également à l’intérêt contextuel de l’édifice. Construite dans la trame serrée de l’îlot, la caserne se distingue des édifices environnants par ses plus grandes dimensions et son implantation en coin d’ilot.




Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1905 à aujourd'hui)
    Lors de l’annexion de l’ancienne municipalité de Saint-Henri, l’ancienne caserne est intégrée au parc immobilier de la Cité de Montréal et est rebaptisée caserne no 24.
    La fonction de caserne de pompiers est abandonnée en 1963 et l’édifice intègre la fonction de bibliothèque municipale Notre-Dame jusqu’à sa fermeture en avril 2008, suite au déménagement, de l’autre côte de la rue, de la nouvelle bibliothèque Saint-Henri. L’ancienne caserne no 24 est vacante en 2009.

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 12 janvier 2012 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1956
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement

    Concepteur de la transformation :
    Inconnu
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1964
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Transformation majeure de la façade.

    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Restauration en vue de loger la bibliothèque Notre-Dame
    Rallonge construite à l’arrière, modification des ouvertures sur les façades latérales, transformation des portes cochères en fenêtres


    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1998
    Transformation majeure de la façade.

    Installation d’une chute à livres dans la façade Est

    Concepteur de la transformation :
    Ville de Montréal
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 12 janvier 2012