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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Bain Quintal
©Ville de Montréal, 2002
 
Bain Quintal aujourd’hui.
©J. Jabourian, 2006
 
Détail du bas-relief qui surmonte l’entrée principale du bain Quintal.
©J. Jabourian, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

365

Nom du bâtiment :

Bain Quintal

Autre appellation :
  • Bain Quintal (Centre récréatif Poupart)
Adresses civiques :
  • 1550-1552, rue Dufresne
  • 2375, boulevard De Maisonneuve
    (façade secondaire)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Sainte-Catherine Est et Fullum

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Sportif
Usage principal actuel : Piscine intérieure
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Bain public
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Construction  
Date de construction initiale :

1932-1933

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Jean Paul Bastien
    (architecte -- Concepteur)
    Jean Paul Bastien (1892—19??), architecte
    À l’exception qu’il est un architecte diplômé de Montréal et de l’Europe, nous ne connaissons pas les détails quant à l’origine et à la formation de l’architecte Jean Paul Bastien. Également, aucune œuvre attribuée à lui n’a été retrouvée.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire à aujourd'hui)
    La construction de l’édifice s’inscrit dans le programme des travaux d’aide aux charmeurs entrepris par Ville de dans les années 1930 durant la Crise économique. En 1931, sous l’instigation de Henri-Adonai Quintal, échevin du quartier Sainte-Marie (1921 à 1934) et président de la commission métropolitaine, l’architecte Jean-Paul Bastien reçoit le mandat de préparer les plans pour la construction d’un bain public à l’angle des rues Dufresne et Demontigny (aujourd’hui boulevard De Maisonneuve). L’exécution de la construction est octroyée à Ulric Boileau Limitée. L’édifice, érigé au coût de 118, 736 $, est ouvert officiellement entre 1933-1934 et conserve sa fonction jusqu’aujourd’hui.
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Bain Quintal dans les années 1980.
©Ville de Montréal, vers 1980
 
 
Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des bains publics à Montréal

L’histoire des bains publics à Montréal remonte au début du XIXe siècle. À l’époque où l’eau n’était pas propriété municipale, quelques établissements privés offrent au public la possibilité de prendre un bain moyennant un prix d’entrée.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l’un des objectifs des autorités municipales est d’assurer des conditions d’hygiène satisfaisantes sur son territoire afin d’offrir aux citoyens de ses divers quartiers une meilleure qualité de vie. Le contexte d’urbanisation quasi effréné qui règne au début du siècle contraint les habitants de plusieurs quartiers de la ville à s’entasser dans des logements exigus et qui ne possèdent ni baignoire ni eau chaude. La construction de plusieurs bains publics vient pallier cette situation en rendant accessible l’hygiène pour tous.

En 1883, la construction de bains publics flottants constitue la première installation municipale pour mettre en applications les nouvelles tendances hygiéniste de l’époque. Ces bains sont constitués de bassins immergés directement dans les cours d’eau existants, dont le canal Lachine (bain Wellington) et le fleuve Saint-Laurent (premier bain Hochelaga). En 1904, Montréal possède cinq bains publics municipaux gratuits et saisonniers (Wellington, Hochelaga, Gallery, Saint-Gabriel, Saint-Louis). Il faut attendre 1908 pour fréquenter un édifice chauffé ouvert à l’année.

La construction des bains publics à Montréal connaît deux vagues importantes : une première dans les années 1910 où une dizaine d’établissements sont construits, et une seconde qui survient dans les années 1930 durant la Crise économique. En raison de la généralisation de la baignoire dans les habitations, leur vocation s’est graduellement transformée. Érigés à l’origine pour des raisons strictement hygiéniques (ces lieux comprennent une piscine, des cabinets d’aisance, des douches et parfois même des bains privés), ils servent rapidement à des fins sportives et récréatives. Plusieurs de ces établissements sont d’ailleurs devenus des piscines publiques ou ont été réaffectés à d’autres usages.

À L’approche des années 1940, la vocation des bains publics, que l’on nomme dorénavant des piscines, devient entièrement récréative. On assiste alors à la construction de centres multifonctionnels (Piscine, bibliothèque, centre communautaire, clinique médicale, etc.) et de piscines extérieures de grandes dimensions.

Le Bain Quintal se rattache à la seconde vague importante de la construction des bains publics à Montréal. Construit entre 1932-1933, il témoigne de la volonté de la municipalité de se doter d’un lieu autant hygiénique que récréatif et sportif. Le bain est nommé Quintal du nom d’Henri-Adonai Quintal, échevin du quartier Sainte-Marie de 1921 à 1934 et président de la commission métropolitaine.

Points d'intérêt

Le bain Quintal, construit en 1932-1933, constitue une très bonne illustration historique des bains publics montréalais de style Art déco. Ce style architectural est privilégié pour les édifices municipaux construits dans le cadre des travaux pour contrer la Crise économique des années 1930. L’édifice se distingue toutefois de ses contemporains par son langage architectural d’inspiration néo-égyptienne. Ce langage, étranger à la réalité québécoise, a été rarement employé à Montréal. Il est principalement utilisé pour la construction des grands cinémas de l’entre-deux-guerres sur le continent américain.

Le bâtiment a conservé sa fonction d’origine. Il possède un excellent degré d’authenticité, surtout à l’extérieur et conserve encore la majorité de ses caractéristiques architecturales. L’édifice se distingue de ses voisins par sa volumétrie, le rythme et l’ordonnance de ses façades et ses matériaux d’origine, ainsi que par sa cheminée en forme octogonale. Sa façade principale (rue Dufresne) est rythmée d’une travée avec trois fenêtres de proportions verticales et des pilastres semi-circulaires, ressemblant aux colonnes sculptées des temples égyptiens. Les fenêtres, dotées des blocs de verre durant les années 1980 et 1990, ont été remplacées récemment par un modèle qui ressemble à celles dessinées par l’architecte Jean-Paul Bastien. D’autre part, l’entrée de l’édifice, située à l’angle des rues Dufresne et De Maisonneuve est marquée par un portique en pierre reconstituée portant l’inscription « Bain Quintal Bath ». Il est flanqué de part et d’autre de colonnes sculptées et surmonté des armoiries de la Ville de Montréal en bas-relief.

Le cadre environnant du bain Quintal conserve son homogénéité urbaine et architecturale. L’édifice est situé dans le secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle. Ce secteur est caractérisé par la présence d’un ensemble institutionnel formé entre autres de la maison mère des Sœurs de la Providence, 1431, Fullum (1888), et de l’hospice Gamelin, 1440, Dufresne (1894). On retrouve dans ce secteur densément construit, des maisons en rangée ou contiguës datant de la seconde moitié du XIXe siècle, d’autres plus récentes, datent du début du XXe siècle. L’édifice est également voisin du parc Olivier-Robert bordé des rues Fullum, Olivier-Robert et De Maisonneuve.
L’édifice constitue un véritable symbole à l’échelle du quartier, dû à son utilisation comme centre récréatif.

Autres occupants marquants
Locataires :
  • Bibliothèque Hochelaga dans les années 1990

    L’édifice a également abrité dans les années 1990 la bibliothèque Hochelaga.
  • Centre Récréatif Poupart
    (locataire à aujourd'hui à aujourd'hui)
    L’édifice abrite depuis 1980 le Centre Récréatif Poupart qui est le seul centre de loisirs de la paroisse St-Vincent-de-Paul dans le sud-est de Ville-Marie. Il accueille en moyenne près de 300 enfants, dont une centaine d'adolescents de 13 à 17 ans et environ 200 enfants de 6 à 12 ans, dans le cadre de ses différentes activités offertes toute l'année au parc Olivier-Robert au coin de Maisonneuve et Fullum, et dans les locaux du bain Quintal. Le travail socio-éducatif que dispense le centre est plus que nécessaire pour la paix sociale et la sécurité des jeunes du quartier.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 20 février 2008 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1979
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Modifications intérieures et aménagement du bain en bain mixte

    Concepteurs de la transformation :
    Marc Fluet (architecte -- architecte du projet)
    Denis Bouchard (architecte -- architecte de la Ville)
    Common Construction
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 2004
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réfection de la toiture et des solins.

    Concepteur de la transformation :
    Toitures Couture & associés inc.
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 2005-2006
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réfection de l’enveloppe extérieure
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 3 septembre 2012