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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Façade principale, rue Saint-Pierre, et façade latérale gauche.
Photographie Gilles Lauzon, 2009
 
Façade principale, rue Saint-Pierre, et façade latérale droite.
© Photographie de Normand Rajotte réalisée pour l'ouvrage L'histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, 2004
 
L'édifice vers 1910 ; carte postale de Neurdein Frères.
©Musée McCord d’histoire canadienne, Archives photographiques Notman, MP-0000.811.10. Collaboration spéciale dans le cadre d’un partenariat.
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

272

Nom du bâtiment :

Caserne Centrale de pompiers

Autres appellations :
  • Ancienne caserne centrale des pompiers
  • Quartier général du service d'incendie
  • Centre d'Histoire de Montréal
Adresses civiques :
  • 335, rue Saint-Pierre
  • 335, place D'Youville
    (façade latérale)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Culturel
Usage principal actuel : Musée
Type de bâtiment : Caserne de pompiers
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Construction  
Date de construction initiale :

1903-1904

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Perrault et Lesage
    (architectes)
    Joseph Perrault (1866 – 1923), architecte
    L’architecte Joseph Perrault est né à Montréal en 1866.
    Sa production architecturale comprend des édifices publics, institutionnels et résidentiels, notamment l’ancien bureau de poste d’Hochelaga, 3130 rue Sainte-Catherine Est (1901-1902), le bureau de poste Sainte-Catherine-Plessis à Montréal, aujourd'hui le Théâtre Félix-Leclerc, 1450 rue Sainte-Catherine Est (1911), l'Académie Notre-Dame-de-Bon-Secours d'Outremont, devenue une résidence de religieuses et un centre d'art, 1125 avenue Fairmount (1909) et les appartements Fairmount Court (Le Chatelet), 5300-5308 avenue du Parc (1904).

    Simon Lesage (?-?), architecte
    Aucune information n’est trouvée sur l’architecte Simon Lesage.

    Les deux architectes collaborent dans la réalisation de plusieurs édifices institutionnels, dont l’école Jean-Baptiste-Meilleur, 2237 rue Fullum (1900), l’agrandissement de la caserne no 11, à l’angle des rues Ontario et Beaudry, 1214-1216 rue Ontario Est (1893), et l’église Saint-Patrice située dans la municipalité d’Arthabaska (1906-1908) au sein de la firme Perrault, Lesage, Caron et fils Ltée, Architecte.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1903 à aujourd'hui)
    Suite à la réclamation du chef du département des incendies, le conseil de la ville accorde en 1902 la somme de 30 000 $ pour la construction d’une nouvelle caserne centrale à la place D’Youville. Cette construction remplace l’ancienne caserne no 1 construite en 1863 au coin des rues Craig (l’actuelle rue Saint-Antoine) et Chenneville. Le nouvel édifice est construit en 1903 d’après les plans des architectes Joseph Perrault et Simon Lesage. Les contrats pour la construction sont octroyés à Latreille & B Frère pour l’excavation et la maçonnerie, à Précourt et Cie pour la charpente et à Pierre Leclair fils pour la couverture, la plomberie, le chauffage et l’éclairage. L’inauguration de l’édifice a lieu le 26 décembre 1904. Il abrite le bureau du quartier général de 1904 à 1908. Il est utilisé en tant que caserne des pompiers jusqu’à sa fermeture le 16 avril 1972. L’édifice est restauré au début des années 1980 afin d’y loger le Centre d’histoire de Montréal (CHM).

Commentaire sur les travaux

Les sources donnent généralement les noms de Joseph Perrault et Simon Lesage séparément mais le devis du dossier de la Ville fait bien mention de Perrault et Lesage, architectes.

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Élévation principale, rue Saint-Pierre, donnant aussi sur la partie ouest de la place D’Youville.
©Ville de Montréal, vers 1995.
 
Élévation latérale gauche, place D’Youville.
©Ville de Montréal, vers 1995.
 
Élévation arrière, place de la Grande-Paix-de-Montréal (anciennement partie est de la place D’Youville).
©Ville de Montréal, vers 1995.
 
Évolution du bâtiment  

Avertissement

Depuis sa construction, l’immeuble porte l’inscription « Caserne centrale de pompiers – Central Fire Station » mais les sources récentes démontrent que le bâtiment n’a jamais été utilisé ni comme quartier général ni comme central d’alarmes, contrairement à ce qui semble avoir été prévu à l'origine.

Histoire du bâtiment

La Ville de Montréal construit cette caserne en 1903-1904 pour le « Département du feu de la Cité de Montréal ». Ce chantier fait partie d’un effort important consenti de 1901 à 1904 pour améliorer les équipements du Département et fait suite à un grave incendie survenu en 1901 dans le secteur de cette nouvelle caserne. On construit alors deux autres casernes à Montréal et on en rénove plusieurs, en leur ajoutant notamment des tours pour le séchage des boyaux. Cette caserne se situe à l’emplacement exact du marché aux poissons (1871) démoli en 1901 en même temps que le second marché Sainte-Anne de l’autre côté de la rue Saint-Pierre. La caserne se retrouve ainsi au centre de la nouvelle place d’Youville de forme très allongée. Les architectes Joseph Perrault et Simon Lesage, associés au moins pour ce projet, conçoivent le bâtiment. On lui attribue le no 1 – que porte jusqu’alors la caserne centrale de la rue Craig (Saint-Antoine) qui doit être démolie – car elle doit servir de quartier général. Mais elle ne servira ni de quartier général ni de central d’alarmes – alors tous deux installés à l’hôtel de ville. La caserne, utilisée dès l’été 1904, est inaugurée le 26 décembre de la même année.

L’édifice comporte tout l’équipement et les ressources d’une caserne moderne du début du XXe siècle incluant des voitures de divers types, une écurie pour les chevaux, des dortoirs et une salle de récréation pour les pompiers, un logement de fonction pour le capitaine et sa famille et une tour pour le séchage des boyaux. Le capitaine doit probablement renoncer à son logement de fonction dès les années 1910 et la caserne reçoit certainement des véhicules motorisés entre les deux grandes guerres. À une date inconnue, la caserne perd des lucarnes et des éléments décoratifs de toiture. Elle ferme en 1972.

En 1980-1981, l’extérieur est restauré et l’intérieur rénové afin de permettre l’aménagement du Centre d’histoire de Montréal. Ouvert en 1983, ce centre d’interprétation consacré à l’histoire montréalaise est entièrement réaménagé en 2001. Enfin, le Centre d’histoire de Montréal a fait l’objet d’importants travaux de consolidation et de restauration extérieure en 2009-2010.

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des mesures de protection contre les incendies à Montréal
Aux XVIIe, XVIIIe et jusqu’au milieu du XIX siècles, la lutte contre les incendies à Montréal est assumée par les militaires et les volontaires. La première caserne de pompiers est située à l’intérieur de l’ancienne église Notre-Dame construite en 1672. Dès la première alerte, les volontaires doivent s’orienter vers l'église, qui devient alors le point de ralliement des sapeurs, afin de se procurer les seaux, pioches, pelles, haches et sacs de sable qui y sont entreposés. Toutefois, le premier pas dans la lutte organisée contre les incendies est mis sur pied par l'intendant Hocquart en 1734. De l'équipement rudimentaire disposé dans quatre endroits stratégiques de la ville est mis à la disposition des ouvriers en bâtiment afin qu'ils puissent intervenir sur les lieux d'incendies avec un minimum d'outillage.

En 1829, Montréal dispose déjà de trois sociétés de lutte contre les incendies. Cependant, une rivalité s'élève entre eux donnant ainsi lieu aux conflits qui les empêchent de combattre le feu efficacement. Le 14 mars 1829, la promulgation de l'acte pour « établir une Société pour prévenir les Accidents du Feu » met un terme à ces conflits. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies.

Au XIXe siècle, de nombreux incendies surviennent à Montréal, dont le plus marquant est le grand incendie de 1852. Durant ce sinistre, 1112 maisons sont détruites, laissant près de 15 000 personnes sans abris. Suite à ces désastres répétés, le conseil municipal constitue en 1863 un organisme permanent : « le Département du feu », premier service des incendies regroupant des sapeurs-pompiers professionnels. C’est aussi en 1863 qu’est construite la première véritable caserne de pompier, soit la Station Centrale située au 609-611, rue Craig (l'actuelle rue Saint-Antoine). La Cité de Montréal a recourt aux services de l’architecte Henri-Maurice Perrault pour la conception de cette dernière qui porte le numéro 1 du système de numérotation des casernes.

En 1870, le Département de feu possède neuf édifices de service en fonction sur son territoire. Mise à part la « Station centrale », ces bâtiments de petite dimension, érigés par un charpentier et connus sous l’appellation de « Maison des Pompes », étaient strictement utilitaires pour loger l’équipement et le gardien. C’est également à la fin du XIXe siècle que le Département du feu se modernise avec l’achat des premières pompes à vapeur, le remplacement des maisons des pompes par des bâtiments plus imposants et l’utilisation progressive des voitures à traction hippomobile.

Durant la période de 1870 à 1900, pour répondre aux besoins d’un centre urbain en pleine expansion, vingt-deux casernes sont construites, dont sept subsistent toujours en 2008. Dès lors, la volonté des autorités municipales consiste à construire des nouvelles casernes de pompiers prestigieuses intégrées dans la trame urbaine. En somme, la caserne de pompiers devient un point de repère dans les quartiers municipaux, tout comme les églises et les écoles.

De 1900 à 1920, la croissance démographique et le développement économique à Montréal sont en plein essor. Les quartiers se densifient par une augmentation de la construction immobilière. Durant cette période, vingt-deux casernes de pompiers sont construites par la Cité de Montréal et dix sont acquises par voie d’annexion. En 1918, on compte quarante-cinq casernes de pompiers en fonction sur le territoire de la Cité de Montréal. Par ailleurs, c’est au cours des années 1910-1920 que le véhicule motorisé entre progressivement en fonction, en remplacement des voitures tirées par des chevaux. Durant la période de 1920 à 1950, douze autres casernes de pompiers viennent s’ajouter au parc immobilier du service des incendies. Depuis ce temps, les véhicules, l'outillage et les casernes s’améliorent sans cesse et les pompiers sont formés aux plus récentes techniques de combat d'incendie.

Lors de la fusion des vingt-huit municipalités de l’île de Montréal, survenue le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal sont fusionnés pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. En 2008, on dénombre sur l’île de Montréal un total de soixante-cinq casernes de pompiers en opération, dont cinquante sont situées sur le territoire de l’ancienne ville de Montréal, et quinze sont localisées dans les nouveaux arrondissements de Montréal et dans les villes de banlieues.

Des trente-et-une casernes ou ex-casernes de pompiers identifiées comme bâtiments municipaux d’intérêt patrimonial, une vingtaine conserve toujours leur fonction d’origine.

La caserne centrale des pompiers, nommée aussi caserne de pompiers no 1, est construite en 1903 dans le cadre de l’amorce d’un programme municipal visant à structurer le service d’incendie par quartier. Elle est construite à l’emplacement de l’ancienne Station Centrale portant le même numéro et située au coin des rues Craig (l’actuelle rue Saint-Antoine) et Chenneville. En 1972, la caserne no 1 ferme définitivement ses portes. Rénovée au début des années 1980, elle abrite le Centre d’histoire de Montréal depuis 1983.

Points d'intérêt

L’ancienne caserne centrale des pompiers, nommée caserne no 1 et inaugurée en 1904, est l’une des vingt-deux casernes de pompiers construites à Montréal entre 1900 et 1918. La valeur historique de la caserne no 1 repose sur le fait qu’elle témoigne, avec l’ensemble des casernes érigées depuis le dernier tiers du XIXe siècle, des efforts déployés par la Cité de Montréal pour lutter contre les incendies.

Ce bâtiment public a conservé sa fonction d’origine de caserne de pompiers jusqu’au moment de sa fermeture en 1972. Des travaux de réaménagement et de restauration sont ensuite effectués dans les années 1980. L’édifice loge depuis 1983 le Centre d’histoire de Montréal qui, par son rôle de musée et de centre d’interprétation de l’histoire, contribue à la valeur d’usage du lieu.

La valeur artistique de l’ancienne caserne no 1 réside notamment sur l’importance de ses concepteurs, les architectes Joseph Perrault et Simon Lesage. Les deux architectes collaborent dans la réalisation de plusieurs édifices institutionnels à Montréal, dont l’école Jean-Baptiste-Meilleur, 2237 rue Fullum (1900) et l’agrandissement de l’ancienne caserne no 11, à l’angle des rues Ontario et Beaudry (1893)

L’ancienne caserne no1 possède une valeur artistique qui témoigne d’une parenté dans certains de ses éléments avec les œuvres de l’architecte britannique Norman Shaw qui pratique en Angleterre dans la seconde moitié du 19e siècle. Ses œuvres se caractérisent par un mélange du style hollandais du 17e siècle et de styles anglais dit William and Mary et Queen Anne. L’ancienne caserne no 1, représente bien l’influence de l’architecture de Shaw, notamment le contraste entre la brique rouge de parement et les éléments de pierre de taille de couleur chamois, la façade étroite de style Queen Anne, sa tour à boyaux carrée, et ses arcs cintrés appuyés sur des colonnes massives d’inspiration italienne et ses toits chantournés dérivés de l’école Hollandaise.

La valeur urbanistique de l’ancienne caserne no 1 se traduit par le fait qu’elle se démarque avantageusement des bâtiments environnants par son gabarit, l’ornementation de sa façade principale et sa vocation publique. Construite sur la place D’Youville, dans l'alignement de la rue Saint-Pierre, elle meuble très bien la place et s’intègre à la trame urbaine du Vieux-Montréal, ainsi qu’aux bâtiments attenants. Le bâtiment ferme la perspective de la partie est de la place D’Youville à son intersection avec la rue Saint-Pierre, ce qui lui donne encore plus de visibilité. Le réaménagement de cette partie de la place en 1999 crée un lien tangible entre l’ancienne caserne et le Musée Pointe-à-Callière de facture moderne construit en 1992.

Finalement, la valeur symbolique de la caserne no 1 repose sur son pouvoir d’évocation de sa fonction d’origine. Implantée en plein cœur de la place D’Youville, l’ancienne caserne de pompiers abrite le Centre d’histoire de Montréal, depuis 1983. Cet édifice public constitue un point de repère important de l’arrondissement historique du Vieux-Montréal ainsi qu’un véritable symbole par son rôle de musée et de centre d'animation et de diffusion en histoire et en patrimoine.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Ville de Montréal : Centre d'histoire de Montréal
    (propriétaire de 1983 à aujourd'hui)
    Dès 1983, le Centre d'histoire de Montréal occupe l’ancienne caserne de pompiers no 1 laissée vacante à la suite de sa fermeture. Le projet du Centre d'histoire de Montréal est né grâce à l'entente conclue en 1979 entre la Ville de Montréal, le ministère des Affaires Culturelles ainsi que l'Office de Planification et de Développement du Québec. Inspiré de diverses expériences européennes et américaines, le projet du centre d'interprétation sur l'histoire de Montréal permet aux visiteurs de mieux comprendre l’évolution de la métropole, en misant sur son histoire et son patrimoine par le biais des activités et des expositions temporaires et virtuelles.
Autres occupants marquants
Locataires :
  • Caserne de pompiers No 1
    (locataire de 1904 à 1972)
  • Centre d'histoire de Montréal
    (locataire de 1983 à une date inconnue)
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 2 février 2010 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1980
    Fin des travaux : 1983
    Restauration ou recyclage du bâtiment.



    En 1980-1981, restauration de l’extérieur et rénovation intérieure de la structure en vue de la conversion de l’immeuble en centre d’interprétation muséale, ce projet étant complété en 1983.
     
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Élévation latérale droite, place D’Youville.
©Ville de Montréal, vers 1995.
 
Détail de la façade principale incluant deux bas-reliefs sculptés.
Photographie Gilles Lauzon, 2009
 
Détail de la partie supérieure de la façade principale.
Photographie Gilles Lauzon, 2009
 
Lecture architecturale  
Ce bâtiment rectangulaire de deux étages (incluant le rez-de-chaussée) comprend aussi un étage de comble percé de lucarnes à l’avant et une tour à l’arrière. Les extrémités sont coiffées de toits à deux versants alors qu’un toit plat recouvre la section centrale. Le revêtement combine de la pierre grise de Montréal (calcaire), surtout au niveau du soubassement, de la brique rouge et du grès chamois. Implanté au centre de la longue place D’Youville, l’édifice contribue par son implantation et sa façade principale à bien circonscrire la partie ouest de la place.

Si l’on fait abstraction de l’entrée latérale en retrait, la façade principale est symétrique et d’esprit classique. Le jeu complexe de volumes et les quatre élévations qui en découlent sont en revanche franchement asymétriques. Ils confèrent à l’immeuble un caractère pittoresque que renforce la panoplie des vocabulaires architecturaux utilisés. Les arcs cintrés de la façade peuvent d’emblée être associés à la tradition classique mais également à l’architecture romane, d’autant plus qu’ils reposent sur des colonnes trapues aux chapiteaux d’inspiration médiévale. La composition comprend des emprunts à diverses traditions classiques du nord de l’Europe, tels les pignons chantournés des Pays-Bas prisés également dans l’Angleterre des Tudor, les croisées et les chaînes de pierre harpées alternant avec la brique comme dans la France des XVe et XVIIe siècles ou encore les serliennes d’origine italienne. Une frise médiévale faite de feuillages sculptés couronne la façade et la tour décentrée rappelle l’Italie romane malgré certains détails classiques. Cet exercice de style d’inspiration principalement britannique (voir la légende détaillée de la première photographie) constitue en 1903-1904 un véritable manifeste éclectique en opposition évidente avec le renouveau classique prenant alors forme en Amérique du Nord.

Les grandes portes couvertes par les arcs à l’avant et la tour de séchage des boyaux à l’arrière révèlent la fonction d’origine de l’édifice. Les fenêtres basses de la partie arrière indiquent l’emplacement probable de l’ancienne écurie surmontée d’un fenil sans fenêtres. Les fenêtres à l’étage correspondent aux quartiers des pompiers comprenant probablement dès l’origine une vaste salle de récréation à l’avant – les grandes fenêtres – et des dortoirs plus loin vers l’arrière tandis que l’étage de comble de la partie avant pouvait loger le capitaine et sa famille.

Éléments décoratifs extérieurs significatifs

Les inscriptions « Caserne centrale de pompiers » et « Central Fire Station », sur la frise au-dessus du rez-de-chaussée, rappellent à la fois la fonction d’origine et le projet jamais concrétisé d’en faire une caserne centrale (quartier général et/ou central d’alarmes). Entre les arcades des grandes portes sont sculptées les armoiries de Montréal ainsi qu’un assemblage d’attributs des pompiers – casque, échelle, hache, porte-voix, boyau, etc. Ce dernier bas-relief semble conçu expressément pour décorer ce poste plutôt que pour représenter le Département du feu de l’époque qui n’a pas de telles armoiries. À cela j’ajoute l’année du début de construction – 1903 – dans le fronton de la lucarne centrale.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Données mises à jour le 18 février 2010