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  FICHE DU BÂTIMENT 
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L’ancien bain Turcot, (aujourd’hui, le bain Saint-Michel)
©J. Jabourian, 2006.
 
Bain Turcot, vers 1930.
©Ville de Montréal, 1930
 
L’ancien bain Turcot, (aujourd’hui, le bain Saint-Michel).
©J. Jabourian, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

316

Nom du bâtiment :

Bain Turcot

Autre appellation :
  • Bain Saint-Michel
Adresse civique :
  • 5300, rue Saint-Dominique
Arrondissement ou ville :

Le Plateau-Mont-Royal (Montréal)

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Sportif
Usage principal actuel : Piscine intérieure
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Bain public
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Construction  
Date de construction initiale :

1909-1910

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Zotique Trudel
    (architecte -- Concepteur)
    Né à Sorel en 1872, l’architecte Zotique Trudel est diplômé du programme d’architecture de l’école Polytechnique de l’Université de Montréal. L’architecte n’occupe pas une place prépondérante dans l’histoire de l’architecture montréalaise. Néanmoins, il travaille dans différents secteurs de la ville, principalement dans le domaine résidentiel et dans le petit immeuble commercial en particulier dans Outremont et dans la Ville Saint-Louis où il réalise, entre 1906 et 1909, les plans de plusieurs projets immobiliers appartenant à Napoléon Turcot, le maire de la Ville Saint-Louis de 1908 à 1910. Autres que le Bain Turcot, on attribue à Zotique Trudel un nombre limité d’œuvres institutionnelles, notamment, le Collège Notre-Dame du Rosaire (actuelle école Jean-Talon), 7660 de Chateaubriand (1911), l’École Boucher de la Bruère, 1617 Lepailleur (1913), l’Église Saint-Jean de la Croix (convertie en condominiums en 2004), 6651 Saint-Laurent (1910), et le marché public Saint-Jacques (en collaboration avec J. A. Karch), 1125 Ontario Est (1931).
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville Saint-Louis
    (propriétaire )

    Le début du XXe siècle correspond au développement de la construction et à la croissance démographique de la Ville Saint-Louis qui a eu une existence éphémère de 1895 à 1910. Dépassée par une croissance fulgurante et engagée dans trop de dépenses incontrôlées, elle est annexée à Montréal en 1910. Avant de conclure définitivement l’annexion, le conseil municipal décide de mettre en œuvre le projet de la construction d’un bain public sur son territoire.

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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : L’évolution des bains publics à Montréal

L’histoire des bains publics à Montréal remonte au début du XIXe siècle. À l’époque où l’eau n’était pas propriété municipale, quelques établissements privés offrent au public la possibilité de prendre un bain moyennant un prix d’entrée.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l’un des objectifs des autorités municipales est d’assurer des conditions d’hygiène satisfaisantes sur son territoire afin d’offrir aux citoyens de ses divers quartiers une meilleure qualité de vie. Le contexte d’urbanisation quasi effréné qui règne au début du siècle contraint les habitants de plusieurs quartiers de la ville à s’entasser dans des logements exigus qui ne possèdent ni baignoire ni eau chaude. La construction de plusieurs bains publics vient pallier cette situation en rendant accessible l’hygiène pour tous.

En 1883, la construction de bains publics flottants constitue la première installation municipale pour mettre en applications les nouvelles tendances hygiéniste de l’époque. Ces bains sont constitués de bassins immergés directement dans les cours d’eau existants, dont le canal Lachine (bain Wellington) et le fleuve Saint-Laurent (premier bain Hochelaga). En 1904, Montréal possède cinq bains publics municipaux gratuits et saisonniers (Wellington, Hochelaga, Gallery, Saint-Gabriel, Saint-Louis). Il faut attendre 1908 pour fréquenter un édifice chauffé ouvert à l’année.

La construction des bains publics à Montréal connaîtra deux vagues importantes : une première dans les années 1910 où une dizaine d’établissements sont construits, et une seconde qui survient dans les années 1930 durant la Crise économique. En raison de la généralisation de la baignoire dans les habitations, leur vocation s’est graduellement transformée. Érigés à l’origine pour des raisons strictement hygiéniques (ces lieux comprennent une piscine, des cabinets d’aisance, des douches et parfois même des bains privés), ils servent rapidement à des fins sportives et récréatives. Plusieurs de ces établissements sont d’ailleurs devenus des piscines publiques ou ont été réaffectés à d’autres usages.

À L’approche des années 1940, la vocation des bains publics, que l’on nomme dorénavant des piscines, devient entièrement récréative. On assiste alors à la construction de centres multifonctionnels (Piscine, bibliothèque, centre communautaire, clinique médicale, etc.) et de piscines extérieures de grandes dimensions.

Le bain Turcot (aujourd’hui, le bain Saint-Michel) se rattache à la première phase d’édification de bains publics. Construit entre 1909 et 1910, il témoigne de la volonté des administrateurs de l’ancienne ville Saint-Louis de se doter d’un lieu autant hygiénique que récréatif et sportif. Le projet se fait à l’instigation de Napoléon Turcot, maire de la Ville Saint-Louis de 1908 à 1910. Le projet est également soutenu par la Commission scolaire. Le conseil municipal de Saint-Louis achète en 1909 un terrain de la Commission scolaire de la ville, situé à l’angle des rues Saint-Dominique et Maguire.

Points d'intérêt

Construit en 1909, le bain Turcot, actuellement nommé le bain Saint-Michel, témoigne de la volonté des administrateurs de l’ancienne Ville Saint-Louis de doter ce quartier ouvrier d’un lieu autant hygiénique que récréatif et sportif malgré l’annexion à la ville de Montréal au moment de la construction de l’édifice.

L’architecture de l’édifice, de style Beaux-Arts, est innovatrice dans l’histoire des bains montréalais des années 1910. Contrairement à la première génération des bains publics qui privilégie l’architecture industrielle ou institutionnelle, le bain turcot exprime la présence d’une fonction d’exception derrière la façade qui s’apparente aux édifices récréatifs tels les théâtres.

L’édifice a conservé la majorité de ses caractéristiques architecturales extérieures telles que sa volumétrie, le rythme et l’ordonnance de ses façades ainsi que ses matériaux d’origine. Il possède aujourd’hui un très haut degré d’authenticité. Sa façade sud est percée d’un immense œil-de-bœuf cerclé de pierre artificielle et encadré par des doubles pilastres composés d’alternance de brique. L’édifice constitue un bon spécimen dans la production de son concepteur l’architecte Zotique Trudel.

Au moment de sa construction, l’édifice se situe dans un secteur de la ville Saint-Louis en pleine expansion et caractérisé par la présence d’un noyau paroissial et civique organisé autour du parc Lahaye. Malgré le changement dans le paysage urbain (ex. construction des ensembles locatifs de plusieurs étages dans le voisinage), son cadre environnant conserve son homogénéité urbaine et architecturale. L’édifice se trouve à l’écart des voies de circulation, sur une rue secondaire. Mais constitue toutefois un point de repère au sein de son environnement immédiat.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire à aujourd'hui)
    L’inauguration officielle du bain Turcot se fait en octobre 1910 après l’annexion de l’ancienne Ville Saint-Louis à Montréal qui devient le quartier Laurier. Montréal, à qui reviennent dorénavant la propriété et la gestion du bain, respecte les engagements de l’administration précédente de mettre le bain Turcot à la disposition de la Commission scolaire conformément au contrat passé auparavant entre la Commission scolaire de Saint-Louis et le conseil municipal.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 20 février 2008 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : vers 1930
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Vers les années 1930 le bain Turcot subit une cure de rajeunissement, mais ces travaux concernent uniquement les intérieurs, tel que : le remplacement de la dalle du pourtour de la piscine par un plancher de béton; la réfection des finis intérieurs des murs, des planchers et du toit; le remplacement des chaudières et installation de filtres, etc.

    Concepteur de la transformation :
    Donat Beaupré (architecte de la Ville)
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1956-1958
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Remplacement de la fenestration (menuiserie et verre) par du bloc de verre ; l’addition d’une porte du côté de la rue Saint-Dominique ; réfection du système électrique et des systèmes de plomberie ainsi qu’installation d’un système de ventilation.
     
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Données mises à jour le 3 septembre 2012