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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Station de pompage des Cèdres-en-bas
©J. Jabourian, 2006
 
Station de pompage des Cèdres-en-bas
©J. Jabourian, 2006
 
Station de pompage des Cèdres-en-bas
©J. Jabourian, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

222

Nom du bâtiment :

Station de pompage des Cèdres - bas (aqueduc)

Autres appellations :
  • Stations de pompage Des Cèdres-en-bas
  • Stations de pompage Des Cèdres-en-haut
Adresse civique :
  • 1492, avenue Cedar
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Mille carré doré

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Industriel
Usage principal actuel : Station de pompage (aqueduc)
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : ouvrage relié au traitement de l’eau
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Construction  
Date de construction initiale :

1931

Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire à aujourd'hui)
    La station de pompage Des Cèdres-en-bas et la station de pompage Des Cèdres-en haut sont construite en 1931. Elles font partie des travaux de construction entrepris après la municipalisation de la Montreal Water and Power Co. en 1927.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : Le mont Royal ; Sous-thème : traitement et distribution de l’eau potable.

Le mont Royal est intimement lié à l’image de Montréal et représente un élément identitaire majeur pour la population de la grande région de Montréal. Il constitue une composante urbaine dont la silhouette dessine le paysage dans le quotidien des Montréalais.

En 1780, près d’un siècle et demi après la fondation de Ville-Marie, les interventions humaines transforment profondément le mont Royal. Après 1800, l'importance de la montagne devient largement reconnue. De plus en plus de constructions s’approchent des espaces sommitaux avec l’établissement des communautés religieuses, des institutions publiques et des demeures bourgeoises.

Vers la fin des années 1860, une partie des pentes boisées du versant sud du mont Royal est coupée à blanc par l’un de ses propriétaires, un dénommé Lamothe. Cet événement cristallise les positions en faveur de la création d’un parc sur le mont Royal. De ce fait, la Corporation de la Cité de Montréal intervient en 1872 en achetant de onze propriétaires les terrains situés sur la montagne, pour la somme d’un million de dollars (une somme colossale à l’époque), afin de créer le parc du Mont-Royal. La ville fait alors appel aux services de l’architecte paysagiste Frederick Law Olmsted pour la conception du projet. Ce dernier constitue déjà une référence en matière de conception de parcs urbains en Amérique du Nord, ayant planifié notamment le Central Park à New York. Les travaux d’aménagement du parc du Mont-Royal s’étendent de 1874 à 1877, même s’il est inauguré le 24 mai 1876.

La maison Hosea Bonen Smith (1858) constitue le seul témoin bâti érigé avant la transformation de la montagne en parc. Les autres bâtiments du parc témoignent de différentes époques. Certains travaux sont réalisés dans le contexte des années de dépression économique (1929 à 1939) : le chalet de la montagne (1931-1932), l’aménagement du lac aux castors (1937-1938) et le Central d’alarme du Service des incendies (1930-1933). Enfin, le pavillon du Lac-aux-Castors, construit en 1958, s’inscrit dans le contexte de modernisation du parc initié par le plan d’aménagement de 1954 proposé par la firme américaine Gilmore Clarke et Michael Rapuano. Cet important projet de modernisation a comme objectif de rendre le parc accessible à l’automobile. De tous les projets proposés, seule la voie Camilien-Houde, les aires de stationnement qui la complètent et les échangeurs Parc/des Pins et Côte-des-Neiges/Remembrance sont réalisées. Le parc du Mont-Royal compte également parmi son patrimoine bâti des équipements réservés au traitement de l’eau qui servent autrefois à alimenter certains quartiers de la ville : le réservoir Peel, le réservoir des Cèdres, le réservoir de la Montagne et le réservoir du Sommet. Ces réservoirs sont construits entre 1875 et 1956, et certaines traces sont encore visibles aujourd’hui.

Jusqu’au début du XIXe siècle, les habitants de Montréal obtenaient leur eau à partir de trois principales sources : les cours d’eau sillonnant le territoire, les quelques puits et fontaines publics alimentés par des sources naturelles et des porteurs d’eau. Mais face à la croissance démographique et une demande en eau toujours plus importante, la Compagnie des Propriétaires des eaux de Montréal, la première compagnie d’alimentation continue en eau potable, est fondée en 1801. Elle est vendue à d’autres intérêts privés en 1816 puis encore en 1833. Elle est rachetée par la Corporation de la Cité de Montréal en 1845. Jusque-là, le réseau est marqué par de nombreuses difficultés. Une fois en possession du réseau existant, la Corporation de la Cité de Montréal entreprend de l’améliorer et surtout d’étendre la distribution d’eau à un plus grand territoire.

D’autre part, jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’évacuation des eaux usées et de surface s’effectue directement ou via des latrines vers les cours d’eau naturels de l’île, qui deviennent parfois des égouts à ciel ouvert. Bien que les premiers systèmes d’aqueduc soient apparus depuis 1800, il n’existe pas de véritable système d’égouts en 1850.

Le grand incendie de Montréal en 1852 ravage une part importante des installations de distribution d’eau. Face à la nécessité de reconstruire une partie du réseau, la ville voit l’occasion de repenser le système afin de trouver une solution au problème d’approvisionnement et de distribution d’eau potable. La tâche est confiée à Thomas C. Keefer qui conçoit alors les bases du système d’aqueduc actuel de la Ville de Montréal. En 1852, la Corporation de la Cité de Montréal planifie d’améliorer son approvisionnement en eau potable, et au même moment un premier réseau de canalisation et de collecteurs des eaux usées est mis en place et suit dorénavant la croissance du réseau d’aqueduc. Aujourd’hui, toutes les municipalités de l’île de Montréal sont reliées à un même réseau d’égouts qui a été constamment amélioré au fil des ans.
Avec l’annexion de 22 villes voisines à Montréal (entre 1883 et 1918), Montréal hérite des installations d’aqueduc de ces villes, comme le réservoir Des Cèdres et les stations de pompage Cartierville (alimentée par la rivière des Prairies), Papineau, Notre-Dame-de-Grâce et Des Cèdres-en-bas. Le contexte socio-politique du début du XXe siècle ainsi que les importantes inégalités de distribution de l’eau potable (à cause du dédoublement dans les réseaux privé et public) amène la municipalisation de la compagnie Montreal Water and Power Co. en 1927. La construction de la seconde station de pompage McTavish (1928-1932) en remplacement de la première datant de 1875 permettra de réunir les deux réseaux de distribution d’eau en un seul.

La construction de la station de pompage Des Cèdres-en-haut en 1931, qui alimente le réservoir Des Cèdres, entraîne l’abandon du réservoir Peel construit en 1875. Le réservoir Peel, aussi appelé réservoir du Haut niveau, était situé au pied de l’actuel escalier du Chalet du parc du Mont-Royal. Le réservoir Peel est alimenté par l’ancienne station de pompage McTavish édifiée la même année (1875) à proximité du réservoir. En 1957-1958 le réservoir Des Cèdres est remplacé par le réservoir du Sommet sur le mont Royal construit en 1956. Les Stations Des Cèdres-en-haut et des Cèdres-en-bas ne servent plus qu’en cas d’urgence.

Points d'intérêt

La station Des Cèdres-en-bas est construite en 1931 par le Service des travaux publics de la Cité de Montréal. Cette station de pompage du système d’égouts s’inscrit dans la foulée des travaux de modernisation et d’accroissement du réseau d’aqueduc et d’égouts entrepris à la fin des années 1920. Elle témoigne ainsi des efforts de la ville pour mettre en place des infrastructures répondant adéquatement aux besoins sans cesse grandissants de la ville à cette époque. Elle est contemporaine à plusieurs autres stations de pompage de la Ville, notamment la station de pompage McTavish (1930-1931) et la station de pompage Lavigne, 4799, Gouin Ouest (1934).

L’intérêt historique du bâtiment émane également de sa localisation sur le mont Royal. Son histoire est donc reliée à l’histoire du mont Royal et à la création du Parc du Mont-Royal. Le Parc Du Mont-Royal, qui comprend un riche patrimoine bâti construit au fil des ans, compte également parmi son patrimoine bâti des équipements réservés au traitement de l’eau qui servent autrefois à alimenter certains quartiers de la ville : le réservoir Peel, le réservoir des Cèdres, le réservoir de la Montagne et le réservoir du Sommet. Ces réservoirs sont construits entre 1875 et 1956, et certaines traces sont encore visibles aujourd’hui.

Le bâtiment possède aujourd’hui un bon état d’authenticité, notamment au niveau du revêtement en pierre, des fenêtres cintrées et de la porte d’entrée. Situé près du parc Thérèse Casgrain, le bâtiment est compatible avec le caractère actuel de son environnement immédiat. Bien qu’il soit discret par son volume ainsi que par sa localisation en arrière de l’ancien poste d’incendie 28.

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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
  • Situé dans le site patrimonial du Mont-Royal (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique et naturel (2005-03-09) (juridiction provinciale)
  • Situé dans l'aire de protection de la Maison Charles-G.-Greenshields depuis le 1975-07-07 (juridiction provinciale)
  • Situé dans l'aire de protection de la Maison Ernest-Cormier depuis le 1975-05-05 (juridiction provinciale)
  • Situé dans le site patrimonial du Mont-Royal (cité) (2012-10-19).
    Anciennement un site du patrimoine (1987-12-18) (juridiction municipale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Avertissement :

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Données mises à jour le 12 janvier 2011