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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Façade principale du Central d’alarme du Service d’incendie, aujourd’hui le Quartier général du Service de la sécurité incendie à Montréal.
©J. Jabourian, 2006
 
Façade arrière et latérale sud du Central d’alarme du Service d’incendie, aujourd’hui, le Quartier général du Service de la sécurité incendie à Montréal.
©J. Jabourian, 2006
 
Ancien système d'alarme au Central du Service d’incendie (aujourd'hui Quartier général du Service de la sécurité incendie.
©Ville de Montréal, 27 juin 1933
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

213

Nom du bâtiment :

Central d’alarme du Service d’incendie

Autres appellations :
  • Centre des communications du Service des incendies de la Cit
  • Quartier général du Service de la sécurité incendie
  • Quartier général du Service de prévention des incendies
Adresse civique :
  • 4040, avenue du Parc
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Parc du Mont-Royal

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Administratif
Usage principal actuel : Espace à bureaux
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Central d’alarme du service d’incendie
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Construction  
Date de construction initiale :

1930-1931

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • J. E. Blanchard
    (architecte -- directeur travaux publics)
  • Charles-Jules Des Baillets
    (ingénieur en chef -- concepteur)
    Charles-Jules Des Baillets (1884-1949), ingénieur en chef de la Commission de l’Aqueduc
    Né à Genève, en 1884, ingénieur dès l'âge de 19 ans, Charles-Jules Des Baillets arrive au Canada en 1904. Il a une formation d’ingénieur mécanicien/électricien, il travaille à ce titre pour diverses compagnies privées, puis pour la Ville de Sherbrooke. Entre 1921 à 1949, il est employé par la Cité de Montréal à titre d'ingénieur en chef de la Commission de l'aqueduc puis à la tête de la division d'ingénierie des Travaux publics. Au cours de sa profession, il se spécialise dans les projets électriques et de traitement des eaux. Sa réputation le conduit, au cours des années 1930, à agir comme consultant auprès de plusieurs villes étrangères, telles Varsovie et Paris. Il reçoit le trophée Fuller en 1945 pour ses travaux hydrauliques. Il reçoit également des honneurs pour son œuvre en Amérique du Nord et en Europe, en particulier l'attribution de la Légion d'honneur par la France et celui, posthume, de nommer à sa mémoire la deuxième usine de filtration de Montréal inaugurée en 1978, l’une des plus importantes d'Amérique du Nord. Il démontre en outre son sens artistique et ses goûts éclectiques en dessinant des édifices publics inspirés de l'architecture suisse, italienne ou québécoise. Il conçoit plusieurs plans dont ceux de la station Centrale de traitement et de pompage (aujourd’hui l’usine de traitement Atwater) inspirée de l’architecture de la Renaissance italienne, 3161, Joseph (1923-1924), la station McTavish inspirée de l’architecture des châteaux de la Renaissance française, 815-855 Docteur-Penfield (1928-1932), et la station Côte des-Neiges qui prend l’allure d’une grande habitation du Régime français, 4160, Chemin de la Côte-des-Neiges (1938).
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire à aujourd'hui)
    Le bâtiment du Central d’alarme du Service d’incendie est construit par la Cité de Montréal en 1930 suit à la demande des élus municipaux de la ville. Le projet est dirigé par des employés de la ville, et ce, autant en ce qui concerne l’architecture du bâtiment que la conception du système d’alarmes.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Thématique : Le mont Royal ; Sous-thème : Témoin de la lute contre des incendies à Montréal.

Le mont Royal est intimement lié à l’image de Montréal et représente un élément identitaire majeur pour la population de la grande région de Montréal. Il constitue une composante urbaine dont la silhouette dessine le paysage dans le quotidien des Montréalais.

En 1780, près d’un siècle et demi après la fondation de Ville-Marie, les interventions humaines transforment profondément le mont Royal. Après 1800, l'importance de la montagne devient largement reconnue. De plus en plus de constructions s’approchent des espaces sommitaux avec l’établissement des communautés religieuses, des institutions publiques et des demeures bourgeoises.

Vers la fin des années 1860, une partie des pentes boisées du versant sud du mont Royal est coupée à blanc par l’un de ses propriétaires, un dénommé Lamothe. Cet événement cristallise les positions en faveur de la création d’un parc sur le mont Royal. De ce fait, la Corporation de la Cité de Montréal intervient en 1872 en achetant de onze propriétaires les terrains situés sur la montagne, pour la somme d’un million de dollars (une somme colossale à l’époque), afin de créer le parc du Mont-Royal. La ville fait alors appel aux services de l’architecte paysagiste Frederick Law Olmsted pour la conception du projet. Ce dernier constitue déjà une référence en matière de conception de parcs urbains en Amérique du Nord, ayant planifié notamment le Central Park à New York. Les travaux d’aménagement du parc du Mont-Royal s’étendent de 1874 à 1877, même s’il est inauguré le 24 mai 1876.

La maison Hosea Bonen Smith (1858) constitue le seul témoin bâti érigé avant la transformation de la montagne en parc. Les autres bâtiments du parc témoignent de différentes époques. Certains travaux sont réalisés dans le contexte des années de dépression économique (1929 à 1939) : le chalet de la montagne (1931-1932), l’aménagement du lac aux castors (1937-1938) et le Central d’alarme du Service d’incendie (1930-1933). Enfin, le pavillon du Lac-aux-Castors, construit en 1958, s’inscrit dans le contexte de modernisation du parc initié par le plan d’aménagement de 1954 proposé par la firme américaine Gilmore Clarke et Michael Rapuano. Cet important projet de modernisation a comme objectif de rendre le parc accessible à l’automobile. De tous les projets proposés, seule la voie Camilien-Houde, les aires de stationnement qui la complètent et les échangeurs Parc/des Pins et Côte-des-Neiges/Remembrance sont réalisées.

Dans les années 1980 s’amorce un mouvement de revalorisation de la montagne avec la création du Centre de la montagne et les Amis de la montagne. Cette démarche est couronnée en 2003 par la création du premier arrondissement historique et naturel du Québec.

La construction du Central d’alarme du Service des incendies sur le flanc est du mont Royal est liée également à l’histoire du Service de sécurité incendie de Montréal. À l'origine de Montréal, la défense contre le feu est assurée par les militaires et les volontaires. Dès 1734, les charpentiers, maçons et couvreurs ont l’obligation d’y participer puisque leur savoir-faire est essentiel pour ce genre d’opération. Dès 1786, des marchands anglais se regroupent sous forme d’association appelée « Fire Clubs » afin de s’entraider en cas d’incendies. À partir de 1824, des associations de pompiers volontaires sont fondées et une loi provinciale encadre leur travail dès 1829. Dans le cadre de cette loi, la « Société pour prévenir les Accidents du Feu » est fondée. Cette Société est chargée de rédiger de nouveaux règlements et de constituer une escouade plus efficace pour la lutte contre les incendies. En 1863, la Corporation de la Cité de Montréal institue le « Département du Feu ». Le Département est composé d'officiers et d'hommes constituant « La Police du Feu de la Cité » et ils occupent huit casernes. Ce département constitue la structure de base de l’actuel Service des incendies de la Ville de Montréal.

Entre 1863 et 1933, le centre de communication occupe quatre locaux différents. Compte tenu de l’accroissement de la population et l’expansion du territoire par l’annexion de 22 villes voisines à Montréal (entre 1883 et 1918), l’ancien central d’alarmes de Montréal ne répond plus adéquatement aux besoins. Vu sa désuétude, en 1928, la ville mandatent l’ingénieur municipal Charles Des Baillets de construire un nouveau bâtiment doté d’un système à la fine pointe de la technologie, afin d’y abriter un centre de communication pour le Service des incendies et qui couvre l’ensemble du territoire de l’île. Un ensemble de circuits souterrains relient la centrale à 1015 petites boites rouges situées sur les rues de la ville, leur rôle est comparable à celui des avertisseurs que l’on retrouve aujourd’hui dans les endroits publics.

L’édifice est inauguré le 29 juin 1933. Son emplacement, est choisi en fonction de sa position au cœur de la ville ainsi que de sa proximité au réseau déjà en place facilitant les raccordements avec l’ancien central d’alarmes. De plus, cet emplacement de l’édifice à l’abri des inondations à flanc de montagne et loin de toute habitation minimise les risques de se trouver au cœur d’une catastrophe qui forcerait le personnel à évacuer le Central.

Depuis 1937 l’édifice abrite le Quartier général des incendies. Le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal fusionnent pour former le Service de sécurité incendie de Montréal. Aujourd’hui, l’édifice accueille presque touts les départements du service d’incendie formé de 12 divisions administratives.

Points d'intérêt

Suite à l’annexion des villes voisines à Montréal (entre 1883 et 1918), l’ancien central d’alarmes de Montréal situé dans la caserne 20, 181, Saint-Antoine ouest (1903), ne répond plus adéquatement aux besoins de la ville. En 1928 les élus de la Cité de Montréal mandatent l’ingénieur municipal Charles Des Baillets de construire un nouveau bâtiment afin d’y abriter un centre de communication pour le Service des incendies ayant un système à la fine pointe de la technologie et qui couvre l’ensemble du territoire de l’île de Montréal. Selon la presse de l’époque il constitue le central d’alarmes le plus vaste et le plus moderne au monde. Un ensemble de circuits souterrains relient la centrale à 1015 petites boites rouges situées sur les rues de la ville, leur rôle est comparable à celui des avertisseurs que l’on retrouve aujourd’hui dans les endroits publics. L’édifice est ainsi témoin de l’évolution des nouvelles technologies de la lutte contre des incendies.

La construction de l’édifice s’effectue entre 1930 et 1931, dans le cadre des travaux mis en œuvre par la municipalité pour contrer le chômage dû à la Grande Dépression des années 1930. Il est inauguré le 29 juin 1933. En 1937, le Central d’alarmes et le Quartier général des incendies occupent tous deux l’édifice actuel.

L’histoire du Quartier général du Service de la sécurité incendie de Montréal est indissociable de l’histoire du parc du Mont-Royal compte tenu de son emplacement dans ce lieu de verdure situé sur le flanc est du mont Royal. À la fin du XIXe siècle, cette portion de la montagne s’appelait « Fletcher’s Field » du nom du colonel John Fletcher qui y dirigeait les manœuvres militaires.

Depuis sa construction, l’immeuble a conservé ses différentes fonctions reliées au Service d’incendie, ce qui a grandement contribué à son intégrité. La majorité des caractéristiques architecturales extérieures du bâtiment (volumétrie, ordonnance de la façade, matériaux et ornementation) ont été conservées. L’édifice possède des caractéristiques de style Beaux-Arts, notamment la symétrie, la composition grandiose et l’emploi de parements en pierres clairs et uniformes. Du point de vue formel, le Central d’alarme du Service d’incendie représente un style hybride qui reflète bien l’influence de l’École des Beaux-Arts et le classicisme français en vogue au Québec encore dans les années 1930.

L’aménagement du terrain autour du Quartier général du Service de la sécurité incendie est d’une bonne qualité. L’emplacement du bâtiment au pied du mont Royal, la végétation qui l’entoure et son implantation en retrait par rapport à l’avenue du Parc permettent de s’intégrer l’édifice dans la nature du Parc du Mont-Royal.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Quartier général des incendies, de 1937-2007

    L’édifice abrite depuis 1937 le Quartier général des incendies de Montréal
  • Services des incendies, Division de l’électricité,1964

    En 1964, l’intérieur de l’édifice est modifié afin d’y accueillir la Division de l’électricité des Sévices des incendies de Montréal.
  • Service de sécurité incendie de Montréal depuis 2002

    Aujourd’hui, l’édifice accueille presque touts les départements du service d’incendie. Le 1er janvier 2002, tous les services d'incendies de l'île de Montréal fusionnent pour former le Service de sécurité incendie de Montréal (SSIM), dont le quartier général se trouve au 4040, avenue du Parc. Il est formé de 12 divisions administratives.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 17 février 2008 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1964
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Modifications suite au déménagement de la division de l’électricité
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1992
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement du sous-sol et du rez-de-chaussée du centre de communications; divers travaux de réfection (revêtement, lanterneau, solins, drain, évent sur le toit) et remplacement des appareils mécaniques
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1993
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Restauration des fenêtres
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 1994-1995
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Réaménagement intérieur de la salle des mesures d’urgence
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
  • Situé dans le site patrimonial du Mont-Royal (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique et naturel (2005-03-09) (juridiction provinciale)
  • Situé dans le site patrimonial du Mont-Royal (cité) (2012-10-19).
    Anciennement un site du patrimoine (1987-12-18) (juridiction municipale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
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Données mises à jour le 12 janvier 2011