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Grange-étable ©Ville de Montréal, 2007
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Grange-étable ©Ville de Montréal, 2007
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Agrandissement côté ouest ©Ville de Montréal, 2007
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Numéro d'ouvrage
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3775
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Nom du bâtiment : |
Grange-étable du domaine du Bois-de-la-Roche
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Adresse civique : |
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Arrondissement ou ville : |
Senneville
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Ensemble : |
Fait partie de : Parc agricole du Bois-de-la-Roche
comprenant aussi - Caveau à légumes du domaine du Bois-de-la-Roche, 295, chemin Senneville
- Atelier du domaine du Bois-de-la-Roche, 295, chemin Senneville
- Écurie du domaine du Bois-de-la-Roche, 292, chemin Senneville
- Maison Eustache-Rouleau, 294, chemin Senneville
- École du domaine du Bois-de-la-Roche, 295, chemin Senneville
- Maison des employés du domaine du Bois-de-la-Roche, 297, chemin Senneville
- Maison du fermier du domaine du Bois-de-la-Roche, 292, chemin Senneville
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Secteur d'intérêt patrimonial
: |
Chemin de Senneville
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Localisation
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Propriété municipale
d'intérêt patrimonial |
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Catégorie : |
Bâtiments
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Statut de propriété : |
Propriétaire
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Profil : |
Divers
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Usage principal actuel : |
Bâtiment de ferme
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Intérêt patrimonial : |
Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
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Type de bâtiment : |
Bâtiment agricole
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Date de construction initiale : |
1880-1900
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Commentaire sur la construction
Le concepteur du bâtiment original, probablement érigé à la même époque que la première résidence du sénateur Forget (construite en 1887 selon les plans de l’architecte John William Hopkins), n’a pu être identifié. Dans son article sur la résidence d’été Louis-Joseph-Forget, Guy Pinard mentionne que la grange aurait été construite en 1890. Cette information n’a toutefois pas pu être vérifiée. La grange-étable a été agrandie selon les plans des architectes Edward et William Sutherland Maxwell vers 1902 avec l’ajout d’une aile du côté nord-ouest.
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Histoire de la thématique du groupe ciblé
Dans une volonté de conserver, de mettre en valeur et de rendre accessible le patrimoine naturel et culturel montréalais, la Communauté urbaine de Montréal acquièrent plusieurs grands espaces naturels de l’île de Montréal entre 1970 et 1992 dans le but de créer un réseau de parcs régionaux. Ces neuf grands parcs comprennent au total 657 hectares de bois, 448 hectares de champs et 233 hectares de friches et offrent aux visiteurs une diversité d’activités éducatives et récréatives favorisant le contact avec la nature.
Situé à l’extrême ouest de l’île de Montréal, dans la municipalité du village de Senneville, le parc agricole du Bois-de-la-Roche est issu de l’ancienne ferme du sénateur Louis-Joseph Forget. Ce «gentleman farmer» constitue son domaine à partir des années 1880 en achetant plusieurs terres agricoles situées dans la partie est du village de Senneville. Au début du XXe siècle, le domaine de Louis-Joseph Forget comprend la pointe Forget où est érigée sa résidence secondaire (maison Louis-Joseph Forget, construite en 1899-1900 selon les plans de l’architecte Edward Maxwell), la pointe Boyer et la ferme du Bois-de-la-Roche. En plus de l’élevage d’un cheptel d’animaux de race, notamment des chevaux d’équitation et des vaches laitières, Louis-Joseph Forget développe un modèle de ferme de multiculture permettant d’approvisionner ses employés, les membres de sa famille et ses invités. À cette époque, la ferme, exploitée par plusieurs employés, comprend des vergers, des vignes, des champs de céréales et de fourrages, un grand potager, ainsi que plusieurs bâtiments de ferme conçus ou modifiés par les architectes montréalais de renom Edward et William Sutherland Maxwell, notamment une écurie, une grange étable, un atelier et un caveau à légume. Après le décès du sénateur Forget en 1911, son domaine est exploité par ses descendants jusqu’en 1991 alors qu’une partie de celui-ci (excluant la pointe Forget et la pointe Boyer) est vendue à la Communauté urbaine de Montréal afin de créer le parc agricole du Bois-de-la-Roche. La CUM s’engage alors à respecter un concept d’exploitation agricole fonctionnelle et polyvalente proposé par l’écologiste Pierre Dansereau. Certains bâtiments sont aujourd’hui loués à des fins de résidence et un projet de réaménagement du parc à des fins éducatives est à l’étude.
La grange-étable du domaine du Bois-de-la-Roche a probablement été érigée à la même époque que la première résidence du sénateur Forget, construite en 1887 et incendiée en 1896. Ce bâtiment de ferme, qui abritait les bovins de race élevés sur le domaine, a été agrandi vers 1902 selon les plans des architectes de renom Edward et William Sutherland Maxwell. Laissé à l’abandon depuis plusieurs années, il devient la propriété de la Ville de Montréal en 2002 suite aux fusions municipales et à la réorganisation administrative.
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Points d'intérêt
La grange-étable du domaine du Bois-de-la-Roche se situe parmi les plus anciens bâtiments de ferme subsistant sur l’île de Montréal. Si on dénombre aujourd’hui environ 170 anciennes maisons de ferme sur l’île de Montréal et l’île Bizard, rares sont les bâtiments de ferme qui subsistent encore aujourd’hui. Ce bâtiment agricole témoigne de l’exploitation de domaines agricoles dans l’ouest de l’île par des «gentlemen farmer» qui acquéraient plusieurs terres agricoles afin de constituer de grands domaines. Ils y faisaient construire une résidence secondaire et s’adonnaient souvent à l’élevage d’animaux de race, notamment des chevaux d’équitation et des vaches laitières.
La grange-étable du domaine du Bois-de-la-Roche, agrandie vers 1902 par les architectes montréalais de renom Edward et William Sutherland Maxwell, témoigne, par la qualité de son architecture et sa grande dimension, de l’aisance financière du sénateur Forget et du mode de vie des «gentlemen farmer» au début du XXe siècle. Cette grange-étable est un spécimen exceptionnel de bâtiment agricole en raison de la qualité de sa composition architecturale, de la renommée des concepteurs des modifications et de sa grande dimension.
Son environnement immédiat est de qualité exceptionnelle et l’aménagement du terrain sur lequel est implantée le bâtiment a conservé ses caractéristiques d’origine. De plus, son cadre environnant, composé de champs encore exploités, d’autres bâtiments de la ferme du Bois-de-la-Roche conçus ou modifiés par les frères Maxwell et d’un boisé longeant le lac des Deux-Montagnes, conserve encore aujourd’hui son caractère rural.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Communauté urbaine de Montréal
(propriétaire de 1991 au 2001-12-31) Créée en 1970, la Communauté urbaine de Montréal, regroupe toutes les municipalités de l’île. Fournisseur de services à caractère régional, elle exerce diverses compétences dans de nombreux domaines, comme la police et le transport en commun. Entre 1970 et 1992, la CUM se porte acquéreur de plusieurs terrains afin de créer des grands parcs régionaux.
- Ville de Montréal
(propriétaire du 2002-01-01 à aujourd'hui) À la suite des fusions municipales et la réorganisation administrative de 2002, les bâtiments implantés dans les parcs régionaux appartenant à la CUM deviennent propriétés de la Ville de Montréal.
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 15 janvier 2008 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : vers 1902 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Agrandissement avec la construction de l’aile nord-ouest et réaménagement intérieur.
Concepteur de la transformation :
Edward et William S. Maxwell (architectes)
- Travaux 2
Date des travaux : vers 1950 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Construction du silo actuel.
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Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- CUM, Architecture rurale (1986)
- CUM, Dossiers du répertoire
- Gagnon Pratte, maison campagne (1987)
- Leclerc et Saint-Pierre, La vie rurale
- Lemieux, La vie paysanne 1860-1900
- Pinard, Montréal, histoire architecture, Tome 3, p.314
- Pinard, Montréal, histoire architecture, Tome 3, p.314
- Provencher, Quatre saisons vallée St-Laurent
- Ville de Montréal, étude parcs-nature (2006)
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