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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Façade sud
©Ville de Montréal, 2008
 
Mur pignon ouest
©Ville de Montréal, 2008
 
Mur pignon est et annexe arrière
©Ville de Montréal, 2008
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

3783

Nom du bâtiment :

Maison du fermier du domaine du Bois-de-la-Roche

Adresse civique :
  • 292, chemin Senneville
Arrondissement ou ville :

Senneville

Ensemble :

Fait partie de : Parc agricole du Bois-de-la-Roche
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Chemin de Senneville

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Loisir communautaire
Usage principal actuel : Habitation
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Maison isolée
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Construction  
Date de construction initiale :

vers 1900

Nom du propriétaire constructeur :
  • Louis-Joseph Forget
    (propriétaire de 1899 à 1911)
    Louis-Joseph Forget (1853-1911) est une figure dominante du monde de la finance du Canada à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Né à Terrebonne, il fait ses études au collège Masson et devient commis en 1873 dans une maison de courtage de Montréal. Dès 1876, il fonde sa propre maison de courtage, L. J. Forget et cie. Louis-Joseph Forget occupe ensuite la direction de plusieurs compagnies importantes, notamment la Montreal Light, Heat and Power et la Compagnie de chemin de fer urbain de Montréal, et est nommé sénateur en 1896. Il meurt le 7 avril 1911 à Nice, en France.

Commentaire sur la construction

Dans son article sur la résidence d’été Louis-Joseph-Forget, Guy Pinard mentionne que la maison aurait été reconstruite suite à un incendie. Cette information n’a toutefois pas pu être vérifiée. Une étude réalisée par le Bureau du patrimoine, de la toponymie et de l’expertise de la Ville de Montréal portant sur les bâtiments situés dans les parcs-nature mentionne pour sa part que le carré d’origine de cette maison, qui logeait vraisemblablement le fermier gérant le domaine, daterait probablement de la fin du XIXe siècle. Cette même étude mentionne également que ce bâtiment pourrait, selon certaines sources, être l’œuvre des architectes Edward et William Sutherland Maxwell (cette information n’a pu être vérifiée). Le lot sur lequel la maison est construite ayant été acquis par Louis-Joseph Forget en 1899, l’hypothèse retenue pour la période de construction de ce bâtiment est le début du XXe siècle.

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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Dans une volonté de conserver, de mettre en valeur et de rendre accessible le patrimoine naturel et culturel montréalais, la Communauté urbaine de Montréal acquièrent plusieurs grands espaces naturels de l’île de Montréal entre 1970 et 1992 dans le but de créer un réseau de parcs régionaux. Ces neuf grands parcs comprennent au total 657 hectares de bois, 448 hectares de champs et 233 hectares de friches et offrent aux visiteurs une diversité d’activités éducatives et récréatives favorisant le contact avec la nature.

Situé à l’extrême ouest de l’île de Montréal, dans la municipalité du village de Senneville, le parc agricole du Bois-de-la-Roche est issu de l’ancienne ferme du sénateur Louis-Joseph Forget. Ce «gentleman farmer» constitue son domaine à partir des années 1880 en achetant plusieurs terres agricoles situées dans la partie nord du village de Senneville. Au début du XXe siècle, le domaine de Louis-Joseph Forget comprend la pointe Forget où est érigée sa résidence secondaire (maison Louis-Joseph Forget, 1899, œuvre de l’architecte Edward Maxwell), la pointe Boyer et la ferme du Bois-de-la-Roche. En plus de l’élevage d’un cheptel d’animaux de race, notamment des chevaux d’équitation et des vaches laitières, Louis-Joseph Forget développe un modèle de ferme de multiculture permettant d’approvisionner ses employés, les membres de sa famille et ses invités. À cette époque, la ferme, entretenue par plusieurs employés, comprend des vergers, des vignes, des champs de céréales et de fourrages, un grand potager, ainsi que plusieurs bâtiments de ferme conçus ou modifiés par l’architecte montréalais de renom Edward Maxwell, notamment une écurie, une grange étable, un atelier mécanique et un caveau à légume. Après le décès du sénateur Forget en 1911, son domaine est exploité par ses descendants jusqu’en 1991 alors qu’une partie de celui-ci (excluant la pointe Forget et la pointe Boyer) est vendue à la Communauté urbaine de Montréal afin de créer le parc agricole du Bois-de-la-Roche. La CUM s’engage alors à respecter un concept d’exploitation agricole fonctionnelle et polyvalente proposé par l’écologiste Pierre Dansereau. Certains bâtiments sont aujourd’hui loués à des fins de résidence et un projet de réaménagement du parc à des fins éducatives est à l’étude.

Érigée probablement au début du XXe siècle, la maison du fermier du domaine du Bois-de-la-Roche est érigée sur un lot acquis par Louis-Joseph Froget en 1899 afin de loger le fermier responsable de la gestion du domaine. Cette maison d’un étage et demi en moellons à toit à deux versants est agrandie vers 1924 avec la construction d’une annexe à toit mansard à l’arrière de la maison. Propriété de la Communauté urbaine de Montréal en 1991 puis de la Ville de Montréal suite aux fusions municipales de 2002, celle-ci est aujourd’hui louée à un particulier.

Points d'intérêt

Vraisemblablement construite au début du XXe siècle, la maison du fermier, qui constitue davantage une maison d’employé plutôt qu’une maison de ferme, se situe parmi les plus anciennes maison d’employés identifiées dans le cadre de cette étude et dans le Répertoire d’architecture traditionnelle de la Communauté urbaine de Montréal portant sur les résidences. Construite sur les terres agricoles acquises par l’homme d’affaires et «gentleman farmer» Louis-Joseph Forget, la maison du fermier est un témoin du mode de vie des riches propriétaires de l’ouest de l’île de Montréal et de leurs employés à la fin du XIXe siècle et au début du XXe et constitue un exemple particulièrement intéressant de maison d’employé en raison de la qualité de sa composition architecturale inspirée de celle des anciennes maisons de ferme en pierre de Montréal.

L’environnement immédiat de la maison du fermier est de qualité exceptionnelle et l’aménagement du terrain sur lequel est implanté le bâtiment a conservé ses caractéristiques d’origine. Le cadre environnant de la maison du fermier, composé de champs encore exploités, d’autres bâtiments de la ferme du Bois-de-la-Roche conçus ou modifiés par les architectes Edward et William Sutherland Maxwell et d’un boisé longeant le lac des Deux-Montagnes, a conservé son caractère rural. Le paysage rural environnant et la qualité architecturale des autres bâtiments du domaine contribuent à la mise en valeur de ce bâtiment, qui contribue à renforcer la qualité du lieu et a une incidence importante sur le paysage, notamment en raison de sa visibilité à partir du chemin de Senneville.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Communauté urbaine de Montréal
    (propriétaire de 1991 au 2001-12-31)
    Créée en 1970, la Communauté urbaine de Montréal, regroupe toutes les municipalités de l’île. Fournisseur de services à caractère régional, elle exerce diverses compétences dans de nombreux domaines, comme la police et le transport en commun. Entre 1970 et 1992, la CUM se porte acquéreur de plusieurs terrains afin de créer des grands parcs régionaux.
  • Ville de Montréal
    (propriétaire du 2002-01-01 à aujourd'hui)
    À la suite des fusions municipales et la réorganisation administrative de 2002, les bâtiments implantés dans les parcs régionaux appartenant à la CUM deviennent propriétés de la Ville de Montréal.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 19 mars 2008 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : vers 1924
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Travaux suite à l’incendie de la maison, possiblement construction de l’annexe arrière.
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 4 février 2010