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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Caveau à légumes
©Ville de Montréal, 2005
 
Caveau à légumes
©Ville de Montréal, 2005
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Numéro d'ouvrage :

3776

Nom du bâtiment :

Caveau à légumes du domaine du Bois-de-la-Roche

Adresse civique :
  • 295, chemin Senneville
Arrondissement ou ville :

Senneville

Ensemble :

Fait partie de : Parc agricole du Bois-de-la-Roche
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Chemin de Senneville

Localisation :
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Propriété municipale d'intérêt patrimonial  
Catégorie : Bâtiments
Statut de propriété : Propriétaire
Profil : Divers
Usage principal actuel : Entrepôt non-chauffé
Intérêt patrimonial : Bâtiment municipal d'intérêt patrimonial
Type de bâtiment : Bâtiment agricole
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Construction  
Date de construction initiale :

vers 1902

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Edward et William S. Maxwell
    (architectes)
    Après son apprentissage au sein de la firme de l’architecte Alexander Francis Dunlop de Montréal, Edward Maxwell (1867-1923) s’installe à Boston en 1886 et travaille pour plusieurs firmes d’architectes. Il revient à Montréal en 1891 dans le but d’ouvrir son propre bureau. Dès lors, il devient l’un des architectes les plus réputés de cette ville avec la réalisation de nombreuses résidences du Mille carré doré. En 1902, il s’associe avec son frère William Sutherland Maxwell pour former la raison sociale de Edward et W. S. Maxwell, architectes, association qui durera jusqu’à sa mort en 1923.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Louis-Joseph Forget
    (propriétaire de environ 1902 à 1911)
    Louis-Joseph Forget (1853-1911) est une figure dominante du monde de la finance du Canada à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Né à Terrebonne, il fait ses études au collège Masson et devient commis en 1873 dans une maison de courtage de Montréal. Dès 1876, il fonde sa propre maison de courtage, L. J. Forget et cie. Louis-Joseph Forget occupe ensuite la direction de plusieurs compagnies importantes, notamment la Montreal Light, Heat and Power et la Compagnie de chemin de fer urbain de Montréal, et est nommé sénateur en 1896. Il meurt le 7 avril 1911 à Nice, en France.
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Évolution du bâtiment  

Histoire de la thématique du groupe ciblé

Dans une volonté de conserver, de mettre en valeur et de rendre accessible le patrimoine naturel et culturel montréalais, la Communauté urbaine de Montréal acquièrent plusieurs grands espaces naturels de l’île de Montréal entre 1970 et 1992 dans le but de créer un réseau de parcs régionaux. Ces neuf grands parcs comprennent au total 657 hectares de bois, 448 hectares de champs et 233 hectares de friches et offrent aux visiteurs une diversité d’activités éducatives et récréatives favorisant le contact avec la nature.

Situé à l’extrême ouest de l’île de Montréal, dans la municipalité du village de Senneville, le parc agricole du Bois-de-la-Roche est issu de l’ancienne ferme du sénateur Louis-Joseph Forget. Ce «gentleman farmer» constitue son domaine à partir des années 1880 en achetant plusieurs terres agricoles situées dans la partie est du village de Senneville. Au début du XXe siècle, le domaine de Louis-Joseph Forget comprend la pointe Forget où est érigée sa résidence secondaire (maison Louis-Joseph Forget, construite en 1899-1900 selon les plans de l’architecte Edward Maxwell), la pointe Boyer et la ferme du Bois-de-la-Roche. En plus de l’élevage d’un cheptel d’animaux de race, notamment des chevaux d’équitation et des vaches laitières, Louis-Joseph Forget développe un modèle de ferme de multiculture permettant d’approvisionner ses employés, les membres de sa famille et ses invités. À cette époque, la ferme, exploitée par plusieurs employés, comprend des vergers, des vignes, des champs de céréales et de fourrages, un grand potager, ainsi que plusieurs bâtiments de ferme conçus ou modifiés par les architectes montréalais de renom Edward et William Sutherland Maxwell, notamment une écurie, une grange étable, un atelier et un caveau à légume. Après le décès du sénateur Forget en 1911, son domaine est exploité par ses descendants jusqu’en 1991 alors qu’une partie de celui-ci (excluant la pointe Forget et la pointe Boyer) est vendue à la Communauté urbaine de Montréal afin de créer le parc agricole du Bois-de-la-Roche. La CUM s’engage alors à respecter un concept d’exploitation agricole fonctionnelle et polyvalente proposé par l’écologiste Pierre Dansereau. Certains bâtiments sont aujourd’hui loués à des fins de résidence et un projet de réaménagement du parc à des fins éducatives est à l’étude.

Le caveau à légumes du domaine du Bois-de-la-Roche est érigé vers 1902 selon les plans des architectes de renom Edward et William Sutherland Maxwell. Cette construction en maçonnerie de brique porteuse, au plan rectangulaire comprenant une allée centrale longeant les espaces d’entreposage, est aménagée sous le niveau du sol et recouverte de végétation. La structure du toit est composée d’une série de petites voûtes en brique orientées perpendiculairement à l’allée centrale reliant les deux portes d’accès. Devenu la propriété de la Ville de Montréal en 2002 suite aux fusions municipales et à la réorganisation administrative, ce caveau, autrefois utilisé pour l’entreposage des légumes et des plants floraux cultivés sur la ferme, est désaffecté depuis plusieurs années.

Points d'intérêt

Le caveau du domaine du Bois-de-la-Roche, une des rares constructions du genre subsistant à Montréal, se situe parmi les plus anciens caveaux à légumes de l’île. Les caveaux à légumes servent à l’entreposage des denrées périssables cultivées sur la ferme et sont généralement aménagés sous le niveau du sol ou recouverts de terre afin de conserver la fraîcheur ambiante à l’intérieur. Ce caveau à légumes, conçu par des architectes de renom, est une excellente illustration historique qui témoigne de l’exploitation de domaines agricoles par des «gentlemen farmer» qui acquéraient plusieurs terres afin de constituer de grands domaines. Ces propriétés comprenaient des potagers et parfois des vergers qui servant à approvisionner en fruits et légumes les résidents de la ferme. Ce bâtiment est une excellente illustration des méthodes d’entreposage et de conservation des denrées périssables de l’époque.

Ces riches propriétaires terriens faisaient parfois appel à des architectes pour concevoir des bâtiments agricoles, comme le caveau du domaine du Bois-de-la-Roche, construit vers 1902 par les architectes montréalais de renom Edward et William Sutherland Maxwell. Celui-ci fait figure d’exception dans l’œuvre des frères Maxwell qui ont conçu quelques bâtiments utilisés pour la conservation de produits (glacière, serres) mais n’auraient conçu aucun autre caveau à légumes. Il est aussi un spécimen exceptionnel dans la production courante. Si l’on retrouvait autrefois plusieurs caveaux à légumes sur le territoire montréalais, seulement deux autres caveaux ont été identifiés dans le cadre de cette étude (caveaux à légumes du domaine des Prêtres de Saint-Sulpice, érigés vers 1875 et 1900). De plus, il se distingue des autres caveaux par son mode de construction élaboré et constitue un rare exemple de caveaux conçu par des architectes, ce type de bâtiment étant généralement conçu et construit par les agriculteurs exploitant la terre. La structure du toit du caveau est composée d’une série de voûtes en maçonnerie de brique porteuse orientées de façon transversale, contrairement aux autres caveaux qui sont généralement coiffés d’un toit simple à un ou deux versants ou d’un toit en voûte simple.

L’environnement immédiat du caveau est de qualité exceptionnelle et a conservé ses caractéristiques d’origine. Le paysage rural environnant et la qualité architecturale des autres bâtiments du domaine contribuent également à la mise en valeur du bâtiment.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Communauté urbaine de Montréal
    (propriétaire de 1991 au 2001-12-31)
    Créée en 1970, la Communauté urbaine de Montréal, regroupe toutes les municipalités de l’île. Fournisseur de services à caractère régional, elle exerce diverses compétences dans de nombreux domaines, comme la police et le transport en commun. Entre 1970 et 1992, la CUM se porte acquéreur de plusieurs terrains afin de créer des grands parcs régionaux.
  • Ville de Montréal
    (propriétaire du 2002-01-01 à aujourd'hui)
    À la suite des fusions municipales et la réorganisation administrative de 2002, les bâtiments implantés dans les parcs régionaux appartenant à la CUM deviennent propriétés de la Ville de Montréal.
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 15 janvier 2008 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1902-2006
    Suppression des conduits de ventilation.

    Les conduits de ventilation ont été supprimés à une date inconnue.
     
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

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Données mises à jour le 4 février 2010