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FICHE DU SECTEUR
Rue Saint-Denis (entre Jean-Talon Est et Beaubien Est)
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Rue Saint-Denis (entre Jean-Talon Est et Beaubien Est)
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Arrondissement ou ville
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Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Ce secteur de la rue Saint-Denis, depuis Beaubien jusqu’à Jean-Talon, se caractérise par la présence de nombreux plex. Les immeubles de brique, parfois aux couleurs chaudes, y côtoient des édifices de pierre, en nombre plus restreint. Parapets, corniches, jeux de brique et insertions de pierre artificielle agrémentent les façades. Le secteur s’enrichit également de la présence des anciens cinémas Le Rivoli et Le Château.
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Rue Saint-Denis, côté ouest vers le nord ©Ville de Montréal, 2004
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Rue Saint-Denis angle Bélanger, côté ouest vers le nord ©Ville de Montréal, 2004
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Rue Saint-Denis, côté ouest ©Ville de Montréal, 2004
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
Au début du XVIIIe siècle, les sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal, ouvrent à la colonisation la côte de la Visitation. Les terres vouées à l’agriculture s’alignent en de longues bandes étroites de part et d’autre du chemin de la côte de la Visitation qui deviendra l’actuel boulevard Rosemont. Par ailleurs, l’exploitation de gisements de calcaire, dès 1780, autour de la sinueuse rue des Carrières constitue autre activité importante des environs.
En 1879, le secteur présenté ici est toujours inclus sur la vaste terre de la famille Comte. L’urbanisation s’enclenche avec l’arrivée du tramway Millen, mis en service par la Montreal Park and Island en 1893. Les travailleurs bénéficient désormais d’un transport public et peuvent ainsi quitter les vieux quartiers pour s’établir en périphérie.
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Développement du milieu urbain |
Dans les années qui suivent l’arrivée du tramway, la société immobilière Boulevard Saint-Denis achète la terre de la famille Comte pour la diviser en lots. La rue Saint-Denis forme l’artère de prestige au centre du lotissement envisagé : elle est plus large que les autres et ses terrains, desservis à l’arrière par une ruelle, sont plus profonds qu’ailleurs. Signe de son importance, c’est sur la rue Saint-Denis, à l’angle de la rue Beaubien, juste au sud du secteur qu’on prévoit édifier l’église. La paroisse de Saint-Édouard, fondée en 1895, compte alors une centaine de familles dispersées sur le territoire de la paroisse. En 1907, toutefois, il n’y a aucune habitation au nord de l’église Saint-Édouard.
Le peuplement de la rue Saint-Denis commence au début des années 1910. Au nord de la rue Beaubien, on trouve à ce moment, quelques ensembles de maisons. La section comprise entre Saint-Zotique et Bélanger accueille alors quelques séries de maisons principalement du côté ouest. En 1914, le peuplement ne va pas au-delà de la rue Bélanger. Les immeubles de cette époque ont souvent des façades de pierre agrémentées, notamment, de corniches et de parapets ouvragés.
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Développement du milieu urbain |
Le développement du quartier Saint-Édouard reprend après la Première Guerre mondiale et se poursuit jusqu’à la fin des années 1920. Au sud de la rue Bélanger, tous les lots sont graduellement comblés par de nouvelles séries de maisons bifamiliales et surtout multifamiliales, comme en témoignent les enfilades de triplex. Le revêtement le plus populaire, la brique, domine le paysage urbain et nombre de façades présentent ce matériau en deux couleurs. Les vitraux comptent aussi comme un autre élément décoratif, accentuant le caractère prestigieux de la rue Saint-Denis par rapport aux rues avoisinantes.
C’est également pendant cette période que l’on construit deux cinémas de part et d’autre de la rue Bélanger. Ces édifices très ornés animent le cadre bâti du secteur. D’abord Le Rivoli, érigé en 1926, pourvu d’un décor classique et Le Château, ouvert en 1931, de style Art déco.
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Développement du milieu urbain |
Après la Seconde Guerre mondiale, tous les terrains au nord de la rue Bélanger sont occupés. En 1955, la rue Saint-Denis présente une longue enfilade de triplex, depuis le noyau institutionnel Saint-Édouard jusqu’à la rue Jean-Talon. L’intersection des rues Bélanger et Beaubien reste commerciale avec ses deux cinémas, sa pharmacie, ses restaurants et ses magasins.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- CUM, Magasins, pp. 349-350, 391-392
- Ethnotech, Macro-inv. Saint-Édouard (1983), p. 22
- Gratton, Pignon sur rue (1991), p. 254
- Ville de Montréal, évaluation Rosemont (2005) (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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